En attendant le week-end, je suis surtout restée à la maison pour bichonner Cupinette. Ben ouais, c’t’une machine à Cupcakes à la base, du coup…

Bon, il allait quand même falloir que je bosse un peu mes muscles, moi…

 

Et puis comme j’ai vu une super pub dans laquelle la grande Kéty Komcépié présentait son tout dernier produit nettoyant, j’suis directement allée l’acheter pour l’utiliser sur Cupinette.

 

Même que maintenant, j’arrivais carrément à faire des barres de caramel ! C’est les clients qui allaient être contents. Du sucre en portion, quoi demander de mieux ?

 

Pendant ce temps, tonton Kiwi qui avait élu domicile dans l’ancienne chambre de tonton Potiron, a fini par rendre le noyau…

 

On l’a évidemment installé à côté des autres fruits de la famille, au fond du jardin. Pour m’assurer de ne pas décéder subitement à cause des calories de ma cuisine, j’ai décidé de me mettre au sport, même si c’était pas encore ça. A part mamie Pomme, y’a pas grand monde chez les Entartées qui aura été un modèle sportif.

 

- Là-bas ! Regarde, à la table !

- De quoi donc ?

- Ben tourne la tête, tu verras bien.

 

- Oulalah, ils sont deux !

- J’suis sûre que c’est le petit blond.

- Avec ma chance, je parierais sur l’autre. J’ai trop d’cheveux, faut bien un chauve en face.

- Mais t’es bête ! Tu disais qu’il te laissait des mots au lycée déjà, non ?

- Oui, et ? Ça peut très bien être un prof aussi.

- Qui risque de se faire virer pour faire du gringue à une élève ?

- … C’est pas faux.

- Bah alors, va !

- Mais j’sais pas quoi dire !

 

- … La vache, t’es crucruche quand même !

- Ah ben avec toutes les fortes têtes de la famille, fallait que ça tombe sur moi pour compenser. D’ailleurs, toi qui m’pousses, tu voudrais pas t’en trouver un, de mec ?

- Occupe-toi de tes fesses.

- J’peux pas, tu le fais déjà pour moi.

- Gnagnagna.

 

J’ai donc attendu que le vieux se lève pour aller m’asseoir en face de celui qui était potentiellement ledit admirateur, restait à lancer la conversation.

 

- Et doooonc c’est toi, la personne des p’tits mots ?

- Oui ! J’suis désolé, j’ai jamais su comment t’aborder…

 

- Je t’aurais pas bouffé ! C’est surtout que c’est flippant ce que t’as fait, tu vois ?

- J’ai pas vraiment réfléchi à ça, c’est vrai…

Y’avait une ambiance du tonnerre. Je devais quand même reconnaître qu’il était ultra canon. Tellement que je me forçais à sourire, parce que j’avais juste envie de fondre.

 

- … Ton prénom, c’est ?

- Ambroise. Pas top, je sais, mais j’m’y suis fait…

‘Tendez. Ambroise, ça venait d’l’ambroisie, nan ? Et l’ambroisie, c’était une plante, NAN ?! Même son prénom criait qu’il était au bon endroit.

 

- Euh, Nectarine…

- C’est qui ça ?

- Mon cousin Arthur. Enfin c’est le fils de la cousine de ma mère, mais bref c’est mon cousin quoi. Qu’est-ce que tu veux ?

Pas que je voulais être désagréable, mais ça commençait à devenir intéressant quoi.

- Ben, c’est ta mère…

- Quoi ma mère ?

 

Hé bien ma mère avait décidé qu’il était temps pour elle de nous quitter.

 

En rameutant au passage tous les clients du jour. GG maman.

 

- Bon ça y est, tout le monde est là ?

 

- Que j’me pose, parce que ça commence à être dur de supporter le poids d’une tête si remplie.

- T’es sûre que c’est le moment de faire des vannes ?

- J’peux mourir comme je veux, oui ?

 

Et puis elle s’est allongée, attendant la dame en noir.

 

- Pastèque Entartée. Hum hum… vous êtes sûre de vouloir partir habillée comme ça ?

- J’t’en pose des questions, l’escargot ? Au moins j’pourrais convertir les gens même morte.

Bon, ben au moins elle avait l’air de bien s’amuser alors qu’on pleurait tout ce qu’on pouvait, nous z’autres.

 

J’avais pas le cœur à bosser. Du coup j’ai pris l’urne de maman avec moi, et j’ai laissé Pêche s’occuper des clients.

 

Et elle en a profité pour utiliser l’argent de la dernière toile de maman pour agrandir la boutique un petit peu. On allait en avoir besoin.

 

 

Des fois, je voyais passer mes enfants sur le trottoir bordant la maison, pour le boulot, ou des soirées… j’ai failli m’étouffer quand j’ai vu Déméter au loin, tellement belle que j’avais envie de supplier Aphrodite comme une grosse débile. Et puis bon, je me reprenais quand même.

 

Surtout que j’y ai vu traîner un joli machin tout bleu, pieds nus comme la grande gigue rose que j’avais mis dans mon plumard pour avoir une magnifique Héméra.

 

Je lui ai demandé s’il était nouveau dans le coin, mais apparemment il était arrivé avec le rosinou. Ils devaient être liés d’une quelconque façon. C’est comme les beaux gosses d’à côté, ils pouvaient pas avoir débarqué comme ça en mode coïncidence.

 

En tous cas en attendant que la nouvelle grossesse arrive à terme, ça me faisait une distraction. Enfin il abusait aussi, à me tenter comme ça. Je vous jure, il se baladait la moitié du temps… comme ça. (et encore une fois, qui dit torse-poil, dit chaussures…)

 

Ether a fini par sortir de son berceau…

 

Et pour me changer les idées, je l’aidais dans ses devoirs. Ouais, une première.

 

Et comme j’ai énormément travaillé ma patience, j’ai attendu bien sagement de pondre un petit Crios. Ouais, un. J’avais beau le secouer de haut en bas, rien à faire, il était bien tout seul. Un coup des mioches qui avaient inversé mon sortilège ? Allez savoir…

 

Mon Hestia était tellement douée dans les relations humaines qu’elle réussit à me dégoter une plante verte ! Enfin non, un monsieur tout vert, mais dans le décor il était chaud à trouver quand même.

 

Mais comme il a préféré se barrer….

 

J’ai mis le grappin sur le tout bleu qui repassait par-là. Bon, comme ça, ça a l’air fastoche, mais je mens pas quand je vous dis que j’ai passé la journée entière à lui courir après dans tout le voisinage tellement il voulait pas entrer chez moi.

 

Bon, j’ai quand même réussi à lui faire squatter mon plumard, hein. Puis il s’est mis à traîner dans la baraque à moitié à poil et à s’occuper de Crios. C’était vachement sympa, un bleu, quand même. Dans tous les sens du terme.

 

Et puis l’anniversaire d’Artémis arriva. Ah oui, il avait aussi décidé d’se faire couper les cheveux, celui-là…

 

Bon et autant vous le dire de suite, il était en gros kiff sur lui-même.

 

Et Crios a fait PLOP de son berceau. Pas de doute, un petit roux comme ça c’était bien le fils de son père.

 

Entre deux gâteaux à décorer de postillons, on avait droit aux séances de devoirs. Le plus drôle était de voir Artémis le super-soigné super-princesse-en-robe-de-chambre-de-soie carrément à genou. ‘Pouvait pas aller se poser alone sur la table, celui-là ? Entre son problème de sexualité et son anniversaire, il avait dû se pommer quelque part.

 

Et donc, vint le temps pour Hestia de grandir. Avec Ether pour pousser la chansonnette du vuvuzela, histoire de se soutenir entre filles.

 

Bon, de courte durée, l’entraide quand même. Mais elle était belle ma choupinette.

 

Une fois n’est pas coutume, les contractions ont sévi à peu près quand j’ai commencé à m’enfiler mon fish & chips & ketchup.

 

Par cooooooooooontre y’avait un problème dans la marchandise. Si je me loupais pas, j’étais plutôt blanche. Et à moins d’avoir carrément halluciné, Morten était… relativement bleu. D’où ma nouvelle fille était noir, D’OU ?!

 

Comme j’ai vagabondé sur le perron en me demandant si j’avais loupé un truc dans la recette, la plante verte s’est pointée pour se renseigner sur la raison du bouddhisme du boudage pour laquelle je faisais la boude quoi. J’en ai donc profité pour le foutre dans mon lit illico presto, celui-là. Bon par contre, on est d’accord hein, il est bien vert ?

J’en avais marre d'une maison moche, alors j’ai retapé un peu dans les économies pour qu’elle ait un minimum de gueule.

 

Les grands n’enfants dégagés de la maison continuaient de venir squatter de temps en temps. Déméter se sentait moins seule au moins, parce que ouais ça manquait de filles dans le coin.

 

Bon, le problème c’est que ça squattait encore beaucoup trop dans ma piaule. Après trente piges y’avait toujours pas moyen de pioncer tranquille quoi !

 

Artémis en a eu marre d’être un bébé et a sauté de son berceau. Il allait falloir qu’ils m’expliquent, tous mes petits mecs, le délire des cheveux longs de meufs, sérieusement. Les autres encore ça passait, c’était en boule dans la casquette. Mais là, là…

 

J’en ai profité pour accoucher, parce que ça commençait à sérieusement pousser dans le bidou. Par contre, ça faisait toujours un mal de chien. Après toutes ces naissances, j’avais l’impression de me faire légèrement arnaquer, j’vous avoue. Il allait falloir que je cherche un truc dans mon super bouquin pour ça.

 

Et POUF ! Enfin une fille ! Enfin… après quatre mecs quoi.

Elle avait quand même des yeux chelous, la petite Hestia. Non ?

 

Comme il fallait pas que je perde la main, j’suis allée voir chez les voisins (carrément, ouais) si y’avait pas des jolis morceaux de viandes. JACKPOT ! Un bon groupe de beaux gosses bien comme on les aime. Bon, la moitié était fringué approximativement mais c’était parce que la Déesse-Sim avait pas les vêtements de la cambrousse quand elle les a téléchargés et installés, à ce qui parait. Et puis elle les a pas reculottés, forcément.

 

Et le plus comique, c’est qu’ils étaient tous contents quand je me mettais à en séduire UN. Alors voilà, j’ai commencé par le dénommé Bruno.

 

J’me suis complètement incrustée chez eux pour la soirée et ça s’est fini… ben, vous savez bien.
- Bonne nouvelle beau brun !
- Attends attends, j’me renseigne un peu sur les bébés.
- T’inquiète je gère ! Merci pour tout !
Et j’étais partie.

 

En arrivant, Déméter fêtait son anniversaire ! J’avais failli la manquer de peu, la gueuse. J’ai pu m’accrocher à sa chaussure un peu avant qu’elle passe la porte.

 

Hélios s’y est collé ensuite. (et j’ai changé magicalement le papier peint, en passant. Oui, magicalement, et alors, je parle comme je veux j’ai le bouquin d’Aphrodite la moche qui a niqué ma mère et son abracadabrantesque désire de rester jeune).

 

- IIIIIL EEEST DES VOOOOOOTREUUUH
- Non mais Arté’, c’est fini là, chut.

 

Ah bah en fait non. Poséidon, qui était carrément à la traîne, avait enfin écopé d’un A.

La vache, qu’il ressemblait à son père c’ui là ! (Oui, le blond que tout le monde croise, avec un pull rouge à carreaux, là, et qu’est pas super gentil).

 

En attendant, mes peintures avaient décidé de me faire le teaser d’un truc, j’ai pas vraiment trop compris quoi, mais j’crois qu’on n’allait plus être tous seuls pour bien longtemps… En plus, j’avais oublié mon casque en aluminium. C’était la merdasse.

 

Hestia a fait PLOP ! Et comme les garçons ressemblaient à des meufs, il fallait bien qu’elle ait un look qui correspondait pas non plus, après tout.

Sauf que là, ça m’a gonflé. Donc je l’ai prise sous le bras et on est allées faire les boutiques. POUF !

 

Ceci étant réglé, j’ai pu voir que les co.nneries des gosses, en revanche, c’était pas le cas. Ouais, j’avais du raisin qui poussait sur mon bananier, maintenant… Déjà que j’causais aux plantes, v’la qu’elles se plaignaient !

 

On a fini par fêter la réussite scolaire de Chronos. Et hop, un moche de moi à la maison ! Artémis n’était jamais loin, mais en pleine séance de boudage parce qu’apparemment, on lui avait appris à l’école qu’il avait un prénom de fille. Ouais bah, quand on voyait ses cheveux, hein…

 

En attendant, moi, j’avais un nouveau bébé. Et pouf ! Encore une fille ! Alors okay, j’étais contente, ça me changeait à fond des petits mecs. Mais avec ma poisse, j’allais en avoir plein et à tous les coups la dernière allait être vilaine. Physiquement, oui. Non parce que jusque là, je m’en sortais tellement bien qu’Aphrodite l’avait dans le baba, sauf que si les prochains gosses étaient encore plus laids, elle allait se marrer à fond la grognasse grecque.

 

Enfin bref, du coup, j’ai eu une petite Ether. C’était donc certain qu’Hestia n’allait pas prendre ma relève. Dommage, elle avait l’air prometteuse cette petite ! Je sais pas, l’assiette et les devoirs dans les mains en même temps, c’était encore jamais arrivé dans la maison.

 

Poséidon s’est tapé un délire à la MJ, on voyait même plus ses yeux pour son anniversaire. Encore un peu et il cramait son chapeau ce débile-là.

 

Et oui mon coco ! Quand on vieillit, on prend du bide !

 

Artémis se mettait encore à chanter APRES le soufflage de bougies, par contre. Ah non mais c’était des flèches, dans la famille…

 

Comme le bidou a vite dégonflé, j’ai appelé le rouquin d’à côté. Ah ouais, il était en kiff, ce regard !

 

Et comment dire… j’étais toujours aussi bonasse, quoi.

Comme j’avais la trouille que maman rende le noyau pendant que j’étais à la boutique, je l’ai embarquée avec moi. Elle avait pris sa retraite mais supportait le budget de la maison avec ses peintures. Du coup, elle disait pas non à un peu d’activité en plein air, surtout que ça lui permettait de voir un peu la famille passer dans le coin. Et comme elle connaissait la cuisine de la maison, elle était toute désignée pour me porter assistance.

 

Elle m’aidait aussi à encaisser les clients quand ça affluait un peu trop. Non pas que c’était mauvais, au contraire, mais j’avais pas quatre mains et deux bouches, hein.

 

Si elle s’est bien amusée avec moi pendant plusieurs jours, au bout d’un moment elle s’ennuyait quand même. On a donc pris un de ses chevalets avec nous et pouf, plus d’problème !

 

 

A force de vendre ses toiles, on a pu faire construire un petit coin toilettes, comme c’était relativement approprié à l’endroit et que les clients allaient moins faire la tronche. Nous aussi, accessoirement.

Et puis un jour, en rentrant de la boutique, maman et Pêche m’ont demandé d’aller sur la terrasse. Elles s’étaient cotisées pour mon cadeau d’anniversaire en retard, mais quel cadeau ! Une grosse machine pour faire des pâtisseries, je pouvais pas demander mieux. Je l’ai d’ailleurs testée immédiatement.

Avec ça, je pouvais faire des trucs un peu différents de ce qu’on avait l’habitude de faire au four, c’était fun. Voyons voir…

Yup ! J’allais bien m’amuser, moi. J’ai fait une fournée pour les remercier et je m’y suis attelée tout le lendemain pour avoir de super trucs à proposer à la boutique.

On a eu la visite de tonton Kiwi qui s’ennuyait encore plus sec que maman, du coup je lui ai donné quelque chose à faire, le pauvre.

Et comme ça marchait plutôt bien, même si c’était encore un poil lent (fallait bien commencer quelque part, mais je me révélais plus impatiente que prévu), j’ai pris un peu sur la recette de la boutique pour nous offrir une petite publicité internet. En espérant que ça fasse effet !

- Alors alors, t’as des nouvelles de ton admirateur ?

- Pas vraiment.

- Rooh c’est vrai ? Pas de petits mots ?

- Pas depuis celui qu’il a apporté ici.

- Attends, moi j’en ai un !

- Comment ça ?

- Ben je pensais qu’il passerait à l’étape supérieure en laissant un mot à la boutique !

- Non non…

- Il en a laissé un nouveau ici, aujourd’hui ! J’suis désolée, j’ai pas pu m’empêcher de le lire en attendant que tu rentres…

- … Tu lis mon courrier toi, maintenant ?

- …

- …

- Roooh ça va hein, c’est pas tes factures ou j’sais pas quoi ! En plus t’as trop la trouille pour lire ça toute seule.

- Non mais…

- Bref, ça dit quoi alors ?

- Ben il veut te rencontrer.

- … QUOI ?! t’es sérieuse

- Ben ouais !

- Mais mais mais, j’veux pas moi ! Si c’est un vieux psychopathe ?!

- Pourquoi il devrait être vieux le psychopathe ?

- J’sais pas… ça n’arrange pas son image en tous cas.

- Parce que le fait qu’il soit psychopathe c’est pas suffisant ?

- Non mais tu m’aides pas, là !

- Pardon, pardon !

- Et donc, il donne un lieu ou bien ?

- Ben ouais, ta boutique.

- Vache… tu voudrais pas v’nir avec moi, dis ?

- T’as de la chance qu’il veuille que ce soit en week-end ! Allez okay, ça va être fun.

- Merci…

 

 

On passait notre temps à fêter des anniversaires, dans cette maison. Bon en même temps c’était le but du schmilblick, mais même.

 

Dionysos a donc fini par grandir ! Sa tronche était chelou quand même. Un mélange de chinois et de blonde attitude, ça donnait ça.

Et puis les jumeaux sont sortis de leur berceau en faisant la macarena. Quand je disais qu’elle était pas nette, c’te famille. Surtout que pour des jumeaux… ils avaient pas les mêmes cheveux, pas les mêmes yeux, moi j’me suis fait arnaquer sur la marchandise quoi !

 

Mon gros ventre quasi constamment gonflé et moi, on continuait nos peintures. Même que j’crois qu’elles essayaient de nous faire passer un message…

 

Mais avant d’avoir pu me gaver de légumes, j’ai Hélios qui a fait PLOP de mon ventre dans un tas d’étoiles !

 

J’ai voulu aller m’occuper de mes plantes mais j’ai vu le joli blond sur mon trottoir qui était devenu plutôt gris. Alors j’me suis dit tant pis, autant ne pas gâcher autant de sexyness. Et je peux vous dire qu’il a fini directement dans mon plumard, le coco !

 

Me faire engrosser par la bouille d’amour de la ville : check. La vie a repris, et une aprem, les enfants sont revenus avec de bonnes nouvelles. Enfin surtout, de très bonnes notes. Tellement que ça leur a fait quitter les cours par tant d’intelligence ! Sauf que voilà ce que ça voulait dire : Héméra, définitivement pas mon héritière. Et comme elle savait bien que j’allais retourner chialer dans mon coin, elle avait même peur de me l’annoncer.

 

Pour la forme, elle a laissé Gaïa souffler ses bougies en premier. Ouais, on avait tendance à fêter la réussite scolaire avec un anniversaire, chez nous, en fait.

 

Et pouf, ma rosinette s’y est collée.

 

Et comme on était loin d’avoir fini, Hélios a sauté de son berceau…

 

Et Dionysos a fini le lycée !

 

Pour me consoler du départ d’Héméra (ou plutôt fêter le fait d’avoir un peu moins d’enfants à charge momentanément…) j’me suis remise au jardinage, avec mon super bouquin cette fois ! Ça faisait des années que je ne l’avais pas utilisé, et je savais même pas pourquoi. La faute à la Déesse-Sims, certainement. J’ai récité une incantation pour que les plantes poussent plus vite mais il ne s’est rien passé…

 

Alors j’ai voulu retourner peindre et puis je les ai vus, tous les quatre, faire leurs devoirs bien sagement. Si c’était pas super mignon, je m’inquièterais quand même…

 

C’est pas ce que j’ai dit quelques heures plus tard, cependant… en v’là une autre qui suivait les traces de ses frères et sœurs…

 

Mais en mode VRAIMENT creepy quoi.

 

Du coup j’me suis sentie obligée d’en dire deux mots à mes plantes… parce que sinon j’allais devenir folle j’vous dis, ces enfants me tueront ! Le problème, c’est que la végétation m’a répondu en me donnant des conseils… là, j’me suis dit okay, y’a un vrai souci. Et j’me suis souvenue de ces réunions chelou qu’avaient les gosses.

 

Alors j’suis allée vérifier mon bouquin… effectivement, c’était pas le bon. Ils avaient glué la couverture à un livre de sorcellerie pour bonne femme. Pas étonnant que mon sort n’ait pas fonctionné et qu’en plus, je me sois retrouvée à parler aux plantes… J’ai voulu les enguirlander mais quand je les ai vus autour du gâteau de Déméter, ça m’a coupé toute envie. Parce qu’ils étaient quand même trop choupinets. Et qu’il valait mieux qu’ils se comportent comme ça plutôt qu’ils se fassent marcher sur les pieds.

Et vu comment c’était devenue une bombasse, franchement, j’avais envie de me racheter un régiment de mouchoirs. Ouais ouais.

 

Alors pour me changer les idées, j’ai chopé le bon livre et j’ai tenté l’expérience encore une fois. Mais pour le coup, rien à dire ! Grosse réussite, ça a même fait des trucs lumineux tous mignons. Et pouf, des plantes de meilleurs qualité !

 

J’étais tellement fière de moi que j’me suis mise à me déhancher de façon trop seksy, même avec mon gros ventre. Si c’est pas la classe, ça. Avouez, j’suis encore bonasse après une dizaine de gamins.

 

Le seul truc négatif, c’est que Déméter avait tellement peur que je la séquestre, qu’elle faisait ses devoirs le plus rapidement possible au-dessus de son assiette sur le plan de travail. En gros, plus vite elle bossait, plus vite elle pouvait se barrer du lycée, et de la maison par la même occasion.

 

Et puis bon, elle devait aussi se sentir seule au mieux de tous ces petits mecs.

 

Alors que j’étais bien sagement devant mon plat de fish & chips & ketchup, le petit bout dans mon ventre a décidé de se pointer. Bon ben finalement, heureusement que j’ai pas plus attendu pour le beau gosse grisonnant, parce qu’il m’a filé un mec ! Encore !

 

J’ai assommé Artémis à coup de biberons et j’ai croisé un nouveau blond en sortant causer à mes plantes. Un certain Léo, que j’ai illico complimenté sur son physique de rêve.

 

Pour ce qu’il se passa ensuite, vous commencez à vous en douter.

 

Chantonnant, je m’en suis donc retournée à mon petit jardin. Est arrivé Don, en pleine crise parentale ultra retardée. Ou alors il avait juste engrossé quelqu’un d’autre, allez savoir.

 

Et pendant ce temps, Chronos a décidé qu’il était temps de quitter le collège.

 

Bon, il était content, c’était le principal.