• Pendant la grossesse, Eytukan a invité Axelle à vivre à la maison. Mais plus elle grossissait, moins c’était la joie. ‘Paraît que toutes les femmes vivent le truc différemment, apparemment elle avait pas trop de chance niveau moral.

    Chapitre 9

     

    A tel point qu’elle pétait des câbles devant le miroir.

    Chapitre 9

     

    Et que j’te fais un rire tonitruant, et que j’te gueule dessus…

    Chapitre 9

     

    Et puis à force de gigoter, ça lui donnait la gerbe. Hé ben mon cochon, ça avait l’air fun de faire des gosses.

    Chapitre 9

     

    J’ai repensé à ce qu’avait dit Grace. C’est vrai que si je voulais honorer le souhait de maman (et me construire une jolie vie, au passage), ça allait pas venir tout seul. Donc j’ai recommencé les escapades en ville. Là, je suis tombée sur un mec qui m’a fait faire le chemin inverse. Ce nez ! Bon, un autre genre que papa, mais j’avais pas hérité de son atrocité alors c’était pas pour en offrir une autre à mes enfants.

    Chapitre 9

     

    Sauf que des mecs, et des biens, y’en avait pas tant que ça. C’était soit des tout vieux, soit des mono sourcils gras du bide. Bon, peut-être que j’étais un poil trop exigeante. Pour me donner bonne conscience, j’ai voulu utiliser une de leurs machines de torture, mais j’ai vite arrêté.

    Chapitre 9

     

    Le seul qui valait le coup d’œil, il a passé son temps sur son téléphone. Trop jeune pour moi, donc.

    Chapitre 9

     

    Du coup j’ai carrément changé de perspective et j’ai fait un saut à la ville d’à côté, où il faisait bien chaud. Trop de sable, grand dieu ! Sauf que quand j’suis arrivée, tous les clodos de Willow Creek m’ont collé aux basques. Sérieux !

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    Puis c’était spécial, l’ambiance toute verte.

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    J’suis encore rentrée bredouille, et Axelle continuait de gonfler.

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    D’un coup, j’ai vu Eytukan descendre sur son trente-et-un. Ah non, il avait juste refait sa garde-robe parce qu’il a bien dû s’apercevoir que ça collait plus. Bon, il était classe, mon frère. Et la minute d’après, j’ai compris pourquoi.

    Chapitre 9

     

    Un genou à terre, il a sorti une magnifique bague en faisant sa demande. Comme j’étais fière de mon frère ! Je comprenais mieux pourquoi il se donnait à fond au boulot. Bon, y’avait plus romantique comme ambiance et comme décor mais au moins, l’effort vestimentaire était remarquable.

    Chapitre 9

     

    Youhouuuu ! J’allais avoir une belle-sœur trop cool !

    Chapitre 9

     

    Ils étaient tellement mignons que je me suis mise à rêver de cette chance-là, si je la trouvais aussi.

    Chapitre 9

     

    Mais je pense qu’il avait pas prévu qu’elle lui sauterait dans les bras. Faut dire qu’avec le bidou, ça devait peser…

    Chapitre 9

     

    Le souci, c’est que papa n’a pas eu la joie d’apprendre la bonne nouvelle…

    Chapitre 9

     

    Et sous les pleurs de maman, il s’en est allé.

    Chapitre 9

     

    Pour honorer sa mémoire, lui qui travaillait d’arrache-pied avec maman depuis bien avant notre naissance, on a décidé de vider nos économies pour refaire les trois quarts du rez-de-chaussée de la maison. Après quoi on a déposé son urne sur la cheminée, pour qu’il reste avec nous.

    Chapitre 9

     

    Chacun faisait avec son chagrin. Si maman partait au boulot déprimée, Axelle passait ses nerfs sur le punching ball. C’est qu’elle allait accoucher plus tôt que prévu avec ces efforts !

    Chapitre 9

     

    Et là, j’ai eu une visite que j’avais pas vue venir.
    - Mais… t’es qui en fait ?

    Chapitre 9

     

    - Ben, Marc !
    - Marc… Marc, le morveux avec son téléphone ?!
    - J’ai grandi depuis mais… oui !

    Chapitre 9

     

    Grandi, tu m’étonnes ! Fin du lycée, relooking intégral de la tête aux pieds en passant par le mental (j’imagine ?), j’en revenais pas !
    - Okaaay… et donc, qu’est-ce tu fiches ici ?
    - Ben à vrai dire, j’arrête pas de penser à toi, depuis qu’on s’est croisés en ville.
    - C’est vrai ?
    - Oui…

    Chapitre 9

     

    - Mais… t’es resté planté sur ton téléphone pourtant.
    - Je sais bien, mais c’est parce que tu m’as intimidé…
    - Oh ! … tiens, ça va mieux avec un câlin ?
    - Bien mieux !

    Chapitre 9

     

    Je sais pas pourquoi, mais je trouvais ça trop adorable. Et on n’avait pas une si grande différence d’âge, finalement. Alors il est resté un moment à la maison. Et le lendemain, et le surlendemain, il est revenu me voir. On passait beaucoup de temps à papoter en regardant les nuages…

    Chapitre 9

     

    Lorsque ça s’est mis à crier à l’étage. J’allais être tata !

    Chapitre 9

     

    Et d’un petit bleu en plus, c’était tout gagné.

    Chapitre 9

     

    Pour la première fois depuis la mort de papa, maman était aux anges. Sans mauvais jeu de mots. Elle a serré Arod dans ses bras encore et encore et encore.

    Chapitre 9

     

    J’ai appelé Marc pour lui présenter le mini bleu, mais c’était autre chose qui l’intéressait. Alors je sais que j’étais pas la grosse niaise de base qui rêve au prince charmant, mais pour le coup, ça m’en a fait papillonner le ventre.

    Chapitre 9

     

    - Tu es la plus belle fille que j’ai rencontré…
    J’vous jure, ça m’en a fait glousser.

    Chapitre 9

     

    Sauf que à force de me baratiner, ça m’en a rendue toute chose. Pour la première fois, ça me plaisait tellement d’être avec un garçon que je me suis laissée emporter par ses mots doux et ses caresses. Et j’ai déjà vingt balais, s’il vous plait.

    Chapitre 9

     

    Ouais, vingt balais avant d’avoir mon premier bisou plein de cœurs flottants. Si c’était pas triste !

    Chapitre 9

     

    Et j’dois vous avouer, il me plaisait le bougre.

    Chapitre 9

     

    Tellement que quand il a voulu aller jouer aux échecs, je l’ai regardé s’éloigner…

    - Ouais… c’est dans la poche. Elle a cru toutes les co.nneries que j’lui ai dit.

    Chapitre 9

     

    - … Heeeiiin ?!

    Chapitre 9


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  • A la maison, c’était boulot, dodo, re-boulot, boulot, dodo, re-boulot, boulot, dodo… bref, pas la grande joie ni rien d’exceptionnel à vivre, pendant quelques années. Entres les cours, le boulot des parents et des grands, et les job d’étudiants pour Yerik et moi, c’était pas encore l’éclate quoi. Surtout que papa est devenu tout vieux, alors il était pas 100% efficace.

    Chapitre 8

     

    Alors Eytukan l’aidait pour le jardinage. C’était mieux de l’entendre lui se plaindre plutôt que ce soit papa et son dos qui craque par-dessus le marché.

    Chapitre 8

     

    Et puis on pouvait pas lui en vouloir. Il se donnait à fond au boulot avec maman, si bien qu’ils sont rentrés un soir avec une promotion chacun. Ultra fatigués mais la banane, que demande le peuple ?

    Chapitre 8

     

    Et puis en pleine nuit, j’ai fait POUF. Ouais, je l’avais pas venir cet anniversaire-là. Purée, fini le lycée, le petit job, les restrictions ! En plus, j’ai fait des étoiles. C’est cool, les étoiles.

    Chapitre 8

     

    Alors que Yerik lui, tranquille, il soufflait ses bougies au rez-de-chaussée. Ah bah ouais, tout de suite avec un gâteau, c’est un peu mieux. Comme il a toujours été un peu solitaire, il a choisi une carrière qui lui correspondait bien et s’est lancé dans la programmation. Après quoi il a dit bye bye maison ! Ouais, il s’est barré quoi. Pouf, plus de Yerik.

    Chapitre 8

     

    Pour souffler un peu de l’arrêt du lycée, du démarrage de ma carrière d’écrivain et tout ça (et surtout pour fêter ma liberté) j’ai décidé d’aller faire un tour en ville, rencontrer du monde ça semblait sympa. Puis on n’allait pas rester à la maison sous prétexte qu’on avait la peau bleue.

    Chapitre 8

     

    - Une fois, j’ai rencontré un type qui avait la peau verte ! C’était chelou mais j’me suis dit et alors ? Et là il a fait exploser son ventre y’a un truc dégueu qu’est sorti et tout !

    Chapitre 8

     

    - Mais moi pareil ! Il était tout rouge, il a divisé ses jambes en deux, j’ai rien compris !
    - Sérieux ?!

    Chapitre 8

     

    - Ouais sans rire ! Alors bon, on n’a rien contre toi tant que tu fais rien de flippant, mais comprends qu’on puisse être méfiants quoi.
    - J’vous rassure, ma famille a rien à voir ! C’est pas parce qu’on est bleus qu’on est dangereux. Ma mère vient d’une planète super loin qui a été détruite, du coup c’était la dernière de notre espèce. Et puis elle a rencontré mon père et voilà. Notre ventre a jamais explosé et on peut pas se la jouer à la Stitch, j’vous jure !

    Chapitre 8

     

    Ils étaient encore un peu sceptiques et à force de bavarder, c’est allé mieux. Je sais pas si maman a déjà eu l’envie de mettre les choses au clair comme ça, mais c’était toujours ça de fait, et j’ai l’impression que y’en avait eu besoin. J’suis allée me chercher un truc à boire et là, boom, je tombe sur Grace.
    - Alors qu’est-ce qu’elle fait là, la sorcière ?
    - Laisse mon nez tranquille, morveuse.
    - Ah non mais là c’est ta robe qui m’agresse.
    - …

    Chapitre 8

     

    - Bon alors, comment ça va à la maison ?
    - Ben ça s’fait. Papa est devenu tout grisâtre, on a tous fini le lycée, et Yerik s’est barré.
    - Noooon, c’est vrai ? Ce petit machin bleu ?
    - Mais oui j’te jure ! On a rien compris, il a fait pouf dans les étoiles du gâteau et il a disparu !

    Chapitre 8

     

    - Hé ben… et toi ? A c’que j’ai compris t’es vouée à faire des petits bleus ?
    - Ouaip.
    - Et ? il est où le monsieur qui va t’féconder ?
    - Eww eww ! Grace t’es dégueue !

    Chapitre 8

     

    - Ah bah ça va pas s’faire tout seul, ma grande !
    - Non mais déjà que j’ai eu du bol que maman soit soft, c’est pas pour que ma sœur m’dise des trucs pareils !
    - hé oui mais bon, c’est la vie ! Bon ben, tu m’diras si tu te décides à faire des mini-bleus !
    - Mais oui, mais oui…

    Chapitre 8

     

    Après avoir frissonné une bonne vingtaine de fois, j’suis sortie du bar où j’ai croisé la fameuse Axelle dont Eytukan arrêtait pas de parler. Celle qu’il avait rencontré à la salle de gym et dont il était devenu dingue, là.
    - Alors, c’est quoi le deal avec mon frère ?
    - Il a parlé de moi ?
    - Ben grave, il est fou amoureux.
    - Ah oui ?
    - Haha, il t’a pas dit ? C’est bien ma veine.
    - Ah non non mais fait pas la tête ! C’est réciproque…
    - Oh ?! Sa couleur te dérange pas ?
    - Ben non ! Ça devrait ?
    - La plupart de la ville pense qu’on est des bêtes de foire dangereuses.
    - Les gens sont stupides, hein.
    - …
    - …
    - Okay, dans mes bras, je t’aime.

    Chapitre 8

     

    - Enfin, c’est quand même dommage que tu l’aies appris de moi, voilà tout.
    - T’inquiète ! J’ferais comme si de rien n’était ! Ce sera plus marrant.
    - Cool, merci !

    Chapitre 8

     

    Booooon, hé ben pour le coup, la journée avait été productive. Enfin, à titre personnel du moins. Donc en rentrant, j’ai bossé un peu.

    Chapitre 8

     

    Maman est allée se foutre sur l’autre ordi et POUF ! ouais, à force, je commençais à le connaître celui-là. Elle avait donc vieilli. Ce couple de petits vieux !

    Chapitre 8

     

    Comme prévu, Axelle est passée à la maison. Et on peut dire que les choses ont bien avancé ! C’était choupinou. Bon par contre, il allait falloir que j’supplie mon frère de changer sa garde-robe, ça devenait plus possible pour un adulte, là.

    Chapitre 8

     

    Et puis quelques mois plus tard, on a eu une petite surprise…

    Chapitre 8


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  • Avec le travail, j’en avais oublié mon anniversaire. Alors je passais plus de temps que d’habitude sous la douche, tant pis pour les factures. Au moins, ça avait le mérite de me faire me sentir un peu mieux.

    Chapitre 7

     

    Et comme on n’en avait pas fini avec les gâteaux (Jérôme passait vraiment tout son temps derrière les fourneaux), c’était au tour de Kali de grandir ! Alors… ?

    Chapitre 7

     

    J’ai failli pleurer tellement ma poupoune était belle.

    Chapitre 7

     

    - Comment tu fais ta frimeuuuuse !
    - De quoi ? Hé, j’y peux rien si vous êtes moches, moi !
    - De qui tu causes, on est beaux comme tout, nous.
    - Ben ouais mais vous êtes bleus en même temps.

    Chapitre 7

     

    - Okay, j’me casse.
    - Mais Grace, fais pas ta rageuse. C’est pas notre faute si t’as hérité de la tronche de papa.

    Chapitre 7

     

    - Bon, j’en étais où moi… ah oui, les super devoirs.

    Chapitre 7

     

    Puis ce fut au tour de Yerik de grandir, et on en avait fini avec la marmaille.

    Chapitre 7

     

    Tout de suite sur son téléphone, qu’il était. Je trouvais dingue la façon dont mes enfants s’étaient facilement accoutumés au mode de vie humain. Enfin, ils n’avaient connu que ça, évidemment. Mais avec un peu de moi dans chacun d’eux, je ne pensais pas qu’ils seraient si normalement… normaux, ici.

    Chapitre 7

     

    Avec les enfants qui se rendaient de plus en plus compte de la situation et du budget dont on disposait, du fait que j’étais arrivée sans rien, que Jérôme m’aidait et tout ça… ils ont décidé de tous prendre un job à côté des cours, pour qu’on puisse s’en sortir plus facilement et qu’on continue petit à petit les travaux dans la maison. Lona était du coup toujours la première à se lever, pour aller au café.

    Chapitre 7

     

    Et quand elle rentrait du lycée, elle bossait ses toiles parce que ça la passionnait. En plus du fait qu’elle pouvait les revendre, elle me disait qu’elle avait trouvé sa voix.

    Chapitre 7

     

    J’étais heureuse de pouvoir compter sur elle (un chouilla plus sur les autres, c’est vrai, grâce aux toiles) puisque les jumelles étaient arrivées à la fin de leur scolarité.

    Chapitre 7

     

    Elles ont soufflé leurs bougies l’une après l’autre, bien sagement.

    Chapitre 7

     

    Avant de décider qu’il était temps pour elles de se trouver leur chez elles (oui, pas question qu’elles se quittent, rapport au jumelage, tout ça. C’était un truc, il parait), et elles nous ont quitté comme ça, main dans la main.

    Chapitre 7

     

    Bon, ça n’a pas changé grand-chose dans la maison par contre. Vu comment elles étaient discrètes, les jumelles, l’ambiance n’est pas tant retombée que ça. Pire, les garçons passaient leur temps libre à s’échanger des tuyaux de jeux vidéo, chose que je ne comprenais pas vraiment.

    Chapitre 7

     

    - Bon, et si on parlait à Kali du truc de l’héritière là ?

    Chapitre 7

     

    - Alors tu veux vraiment faire ça ?
    - Ben oui, c’est important. Il faut permettre aux Na’vis de survivre.
    - Tu sais que j’suis toujours partant alors.
    - Cool ! Par contre, j’ai peur qu’elle le prenne mal. C’est une ado et tout…

    Chapitre 7

     

    - … Tu veux pas lui parler ?
    - T’inquiète pas, dans le pire des cas elle va t’envoyer balader et y réfléchir ensuite.
    - Mouais… okay.

    Chapitre 7

     

    Alors j’ai pris la nuit pour y penser. Et au petit matin, Eytukan a décidé de profiter qu’on ne soient pas levés pour sécher les cours et squatter la salle de gym pour « commencer à impressionner la gente féminine ».

    Chapitre 7

     

    Mais vu que c’était pas tant ce qui me préoccupait, je m’suis dit que c’était pas si grave. Surtout qu’il bossait bien et que son anniversaire approchait.
    - Kali, ma puce ? Faut qu’on discute.
    - Tu m’fais flipper, m’man. J’ai fait une co.nnerie ? J’te jure, la poupée rose c’est pas à moi.
    - Hein ? Non non, rien à voir.

    Chapitre 7

     

    - En fait, on aimerait que tu prennes la relève de… ben, comment dire… Jérôme, de l’aide ?
    - Tu y étais presque, courage !
    - Mais pourquoi vous vous y mettez à deux ?!
    - Et pourquoi c’est à Kali qu’on cause de trucs sérieux ?
    - Chut Yerik, danse.

    Chapitre 7

     

    - Bon, tu te rappelles ce que je vous ai raconté, à toi et tes frères et sœurs ? Comme quoi je viens de très loin, dans l’espace, et que j’ai été obligée de venir sur Terre (où j’ai rencontré votre père d’ailleurs) ?
    - Euh… ouais ?
    - Et tu te rappelles que mon peuple est mort là-bas ? Hé bien j’avais dans l’espoir de lui redonner vie, ici.
    - Quel rapport ça a avec moi ?

    Chapitre 7

     

    - Je pensais que tu aurais pu prendre ma suite, tu vois. Garder la maison à la mort de ton père et moi, et assurer notre descendance.
    - T’es en train d’me dire qu’il faut que j’me trouve un mec et faire des trucs, là ? C’est pas un peu creepy ?
    - Je dis pas ça directement, tu verras bien quand tu seras intéressée par ça… je te parle de l’héritage de notre peuple, parce qu’il vit encore en nous.
    - Okay, je vois…
    - Et si je peux me permettre, ce sera bien que ton successeur soit une fille, et qu’elle ait la peau bleue.
    - Bon attends, va falloir que j’sorte de quoi noter, là.
    - T’es d’accord du coup ?
    - Pourquoi pas ! C’est important, et si tu y tiens…

    Chapitre 7

     

    J’étais sur un petit nuage. C’était déjà ça de fait, et ça m’enlevait un poids. Je savais que Kali adorait l’astronomie (jugez par sa robe…), c’était mon petit génie à moi. Son premier réflexe a été de me promettre de devenir astronaute pour les Na’vis, mais je lui ai bien expliqué que ça ne servait à rien de les chercher puisqu’il ne restait plus rien de Pandora. Alors elle m’a dit qu’elle voulait devenir écrivain, pour raconter de merveilleuses histoires sur sa planète d’origine, grâce à tout ce que j’avais pu lui relater. Et puis vint l’anniversaire d’Eytukan qui n’avait qu’une idée en tête : retrouver la demoiselle de la salle de gym.
    - Sans déc.onner, tu veux pas souffler ailleurs ?

    Chapitre 7

     

    - Non mais ça va, j’ai pas été rabat-joie quand tu soufflais tes bougies.
    - Sauf que j’soufflais pas dans tes devoirs. Et puis de toute façon, t’étais même pas là. Tu m’laisses me concentrer, oui ?

    Chapitre 7

     

    Et au tour de Lona. Encore deux ados, on tenait le bon bout !
    - Sérieusement, c’est quoi votre problème ? J’te souffle pas à la tronche quand tu manges, moi.

    Chapitre 7

     

    - T’arrête de râler, oui ?
    - Okay, bon. IL ETAIIIIIT UN PETIT HOMMEUH PIROUETTEUH CACAHUEEETTEEUUUH…. Fais pas la tronche, c’est pour la bonne cause ! Jamais contents, ces grands.

    Chapitre 7


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  • Aaaah, la joie d’avoir des enfants. C’était certes la cohue, mais j’adorais cette ambiance qui me rappelait la proximité qu’avait mon peuple, sur Pandora.

    Chapitre 6

     

    Bon, sauf quand ils étaient vraiment intenables.

    Chapitre 6

     

    Et encore moins quand ils se levaient presque tous en même temps. C’était flippant.

    Chapitre 6

     

    L’anniversaire de Jérôme a fini par arriver ! Par contre le pauvre, les enfants partaient tous à l’école à ce moment-là. Bon, pas que ça le gênait vraiment, ça faisait plus de gâteau pour lui, mais quand même.

    Chapitre 6

     

    Il a passé sa journée à faire des gâteaux. Parce que quand les petits sont rentrés, on a fêté le passage à l’adolescence des jumelles ! Et de une.

    Chapitre 6

     

    Et de deux ! Bon, Eytukan avait l’air plus emballé que Grace, mais passons.

    Chapitre 6

     

    Les filles avaient complètement pris le nez de leur père. Aïe… (Mo’at à gauche, Grace à droite).

    Chapitre 6

     

    Enfin, le principal c’était quand même qu’ils s’entendaient tous bien.

    Chapitre 6

     

    Pas comme le voisinage qui avait envoyé la dame du courrier demander si on était à la source de toutes ces têtes bleues. Je lui ai évidemment répondu positivement, ce n’était pas tabou.

    Chapitre 6

     

    Notre intention n’était pas de faire une invasion bleue et espérer l’extinction des humains, mais il était clair que ceux-ci avaient peur de tout ce qu’ils ne maîtrisaient pas.

    Chapitre 6

     

    J’ai même voulu l’inviter à dîner à la maison à l’occasion, pour lui montrer qu’on ne représentait aucun danger (et aussi lui rappeler que la moitié de nos enfants étaient blancs…) mais elle n’a rien voulu savoir.

    Chapitre 6

    Alors j’me suis dit SCREW THAT BITCH ! que ça servait à rien de m’embêter avec le voisinage mécontent et que le mieux était de vivre la vie que je voulais. Bon après il était sûr que si ça devenait plus embêtant, je réagirais… je suis donc rentrée pour voir qu’Eytukan avait grandi sans nous prévenir.

    Chapitre 6

     

    Qu’il était beau ! Merci pour ça, Eywa. Puis ce fut au tour de Lona, qui adopta sans attendre l’ado-attitude (et le nez de Jérôme. Y’avait plus qu’à espérer que Kali ne prenne pas une poussée bosselée à son anniversaire).

    Chapitre 6


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  • Je dois vous avouer que les quelques années qui ont passé n’ont pas été des plus transcendantes. En tous cas, pleines de cris de bébés. Entre les contractions…

    Chapitre 5

     

    Les naissances…

    Chapitre 5

     

    Les grandes nouvelles…

    Chapitre 5

     

    Et rebelote…

    Chapitre 5

     

    C’était épuisant. Surtout que plus les années passaient, moins je voyais pointer la fille que j’attendais tant. Eytukan a bien grandi, mais avant même que j’aie pu lui annoncer que sa petite sœur n’avait pas la peau bleue, il m’a lui-même demandé pourquoi j’arrêtais pas de pondre des crevettes, et blanches par-dessus le marché.

    Chapitre 5

     

    Lonataya est donc née et s’est malgré tout très bien intégrée à la brochette de frères et sœurs qu’elle avait déjà. Et puis j’avais beau me plaindre, mes enfants étaient tout de même adorables en tous points. Entre leur façon de danser…

    Chapitre 5

     

    De se câliner…

    Chapitre 5

     

    Et de veiller sur les petits derniers… Ah oui, après Lona, Jérôme et moi avons eu un autre petit garçon bleu, Yerik.

    Chapitre 5

     

    On en était donc à… cinq. Cinq enfants, et je commençais à désespérer, je vous avoue. Tant et si bien que je passais mon temps à jouer sur l’ordinateur, chose que je trouvais sans intérêt quand on voyait ce que la nature avait à offrir.

    Chapitre 5

     

    La table finit par être envahie, nous avons dû en ajouter une seconde. Mais quand je les voyais tous les quatre discuter comme ça, je me disais que ça n’était pas plus mal. D’accord, on était loin de la tripotée de peaux bleues que j’avais voulue pour la mémoire de mon peuple, mais c’était quand même une belle vie que j’avais réussi à me reconstruire.

    Chapitre 5

     

    Et puis mon Yerik est sorti de son berceau !

    Chapitre 5

     

    Avant que je ne me remette à vomir, avoir des contractions et tout le barda. Okay les humains n’étaient pas tous comme nous le pensions, mais toutes ces choses-là je m’en serais volontiers passé, surtout après cinq premiers gosses. Oui, nous placions notre espoir dans un dernier bébé, parce que je me sentais pas de gérer encore plus de déceptions. Je ne vous cacherais pas que j’ai presque retenu mon souffle tout le long de la grossesse, et que les derniers instants à accoucher ont été les plus longs de ma vie… en dehors de mon évasion de Pandora, j’entends. Et finalement, après quelques années de biberonnages intenses, je l’avais, mon héritière. Une petite Kali’weya !

    Chapitre 5

     

    Les rassemblements à table sont devenus encore plus bruyants joyeux. Par contre, les devoirs prenaient des heures à se terminer.

    Chapitre 5

     

    J’étais entourée de toute part, sans vraiment de temps pour moi, mais là, j’étais heureuse.

    Chapitre 5

     

    Le plus drôle, c’était quand ils criaient « rassemblement de bleus ! ».

    Chapitre 5

     

    Enfin. Voilà les quelques années de ma vie où j’ai transformé mon corps en fourmilière. Ce ne fut pas tous les jours évident mais je ne regrette pas une seconde les décisions prises avec Jérôme. Et puis, comme pour marquer l’arrivée de l’héritière et l’assurance que j’avais d’avoir un peu de Na’vis sur Terre, j’ai consenti à confectionner une robe qui me rappelait tout simplement les miens, et la vie sur Pandora.

    Chapitre 5

     

    -------------------------

    Et la brochette en bonus ! De gauche à droite (par tête, pas devant/derrière) : Grace, Mo'at, Kali, Lona, Yerik et Eytukan ^^

    Chapitre 5


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