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Après avoir passé la phase merveilleuse des couches, des biberons et des cris en veux-tu en voilà, Pastèque a grandi pour devenir une super jolie bouille d’amour ! Et quoi de mieux pour l’accueillir dans le monde des deux jambes qu’une rencontre avec son grand-mère qui faisait léviter le lavabo ?
Je l’ai rassurée, la pauvre petite ! Parce qu’entre papa qui casse tout et maman qui engueule Abricot, elle était bien partie ma fille…
Mais elle allait plus flipper toute seule pour longtemps puisqu’un pépin allait se pointer de nouveau ! Ah j’étais heureuse, mais c’est vrai que l’idée des nausées deux fois par jours c’était pas ce qu’il y avait de plus motivant.
- Bon, Abricot, faudrait qu’on cause un peu.
- Tu vas de nouveau être tonton, va y avoir encore plus de pépins qui vont courir partout, tu vois. Et toi, tu commences à prendre de la bouteille quoi… tu vois où je veux en venir ?
- Ah mais si tu veux j’me fais une chambre toute petite pour moi, ça m’dérange pas !
- Non mais tu crois pas qu’il faudrait que tu penses à fonder ta propre famille ? La maison, c’pas le souci, avec les rentrées d’argent on peut même s’offrir plus grand, mais si Abricot est tellement chelou à parler à ses plantes qu’il trouvera certainement personne, toi par contre… bon je t’adore hein, t’es mon grand frère adoré, mais j’aimerais bien être tata aussi moi !
Je sais pas si je lui ai fait peur mais il a fini son assiette dans débiter un mot avant de partir au boulot. J’vais ramener ma pote à la maison, il va voir c’qu’il loupe !
Pastèque a voulu rencontrer son père (ouais bien normal quand même, mais je redoutais toujours sa réaction…). Bon, le lâchage d’info « je suis ta fille » est pas trooop mal passé.Elle a quand même dû lui supplier demander d’avoir un câlin de son papounet.
Pesé, c’est emballé ! Elle allait réussir dans la vie ma Pastèque.
Bon par contre elle avait l’air de kiffer les câlins à fond, parce qu’elle les enchaînait.
- Comme t’es dans les parages, j’vais en profiter pour te dire… que tu vas encore être papa !
- T’es sérieuse ?- Mais mais mais, qu’est-ce que je t’ai fait ? Déjà un, ça te suffisait pas ?
- Beh…Il était charmant, mais assez lourdingue quand même. Alors je sais, c’était à mes risques et périls, j’étais bien consciente de son amour pour les pépins quand j’avais voulu en faire, mais je les aime, moi ! hé maman, si j’en faisais encore et que j’lui cachais complètement ?
Le plus drôle dans cette histoire, ça avait été d’entendre Hugo conseiller à Abricot de ne surtout jamais faire de gosses. Il allait gâcher mon plan c’clodo !
- Elles sont revenues ces grognaaaaasses !
Heureusement, sinon Kiwi ne serait pas né
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On s’était pas trop mal installés dans la nouvelle maison. Abricot se mettait à l’aise sur le balcon pour continuer ses bouquins, qui d’ailleurs nous profitaient pas mal ! Depuis que maman était partie, on pouvait compter que sur nos salaires mais avec les bénéfices d’Abricot, c’était largement suffisant. Y’avait presque plus besoin d’aller se péter le dos à creuser !
Et puis, il fallait bien ça puisqu’on allait s’agrandir. Ouais, les Entartées allaient connaitre la troisième génération !
Pour redonner un peu le moral au frangin qui recommençait à pleurer par intermittence (okay la mort de maman c’était triste, comme l’avait été celle de papa, mais il fallait bien continuer à vivre, non ? ça trainait trop son bordel), j’lui ai annoncé qu’il allait être tonton !
Il était tout content, évidemment ! Ceci étant, fallait peut-être qu’il commence à penser à sa descendance à lui de son côté parce que bon, ça allait faire beaucoup tout ce beau monde dans la maison. Pour m’occuper en attendant que le pépin vienne à maturité, j’me suis offert une fusée en kit, parce que je pouvais m’autoriser un cadeau avec les sous qu’Abricot gagnait, huhuhu.
Abricot continuait à s’améliorer en cuisine en prévision à sa future carrière, parce que fallait bien que les tartes nous suivent ! Bon, pour le moment c’était surtout des pâtes, m’enfin !
Et puis j’ai invité Hugo parce qu’il fallait bien lui dire la grande nouvelle, quand même. Alors ouais, j’avais cru comprendre qu’il aimait pas les gosses, mais tout compte fait je pouvais pas vraiment lui cacher, si ? J’étais en flippe, j’vous l’accorde, mais bon…
- Bonjour mon chéri ! J’ai comme qui dirait quelque chose à t’annoncer… tu prends pas peur, hein ?- Ben vas-y, accouche !
- Il se trouve que… hé bien…
- … tu vas être papa !
- Tu déconnes ? Ah ouais, ça bouge ! Mais c’est trop drôle !
- What the flouf ? il s’est pas enfui !
- Si ça se trouve, il va flipper quand il va avoir le bébé dans les bras… ou à la première crise d’ado…- Mais nooon *gnomgnom* ça va aller *gnomgnomgnom*
- Si tu le dis.Puis maman a décidé de débarquer avec une humeur d’enfer.
Elle s’est carrément pointée devant Abricot qui refusait toujours de croire aux fantômes. Genre, face to face, il était pas convaincu.
- Mais t’as fini de chialer un peu, j’suis juste là ! Bon dieu, espèce de pépin avarié ambulant !
Pendant que maman se disputait avec Abricot, moi, j’avais un bébé.
Et pouf ! Une petite Pastèque est née !
Et pour que ça devienne bien creepy avec une maison full de vioques + un bébé, Potiron est devenu adulte ! Il allait pouvoir faire des tartes, et des taaaartes ! Oh, et comme finalement les gosses, ça avait l’air cool, j’ai remis le couvert avec Hugo.
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J’ai commencé à travailler, c’était pas de tout repos mais ça me rapprochait toujours plus de mon objectif de conquérir l’univers à coups de tartes ! D’ailleurs en parlant d’elles, on m’avait soufflé à l’oreille qu’il fallait que j’en mange. Du coup…
Le problème du moment, c’était les vieux. Le fantôme de papa squattait pour s’énerver contre la poubelle…
… et maman était tellement sénile qu’elle argumentait contre personne.
Avant d’aller gentiment remettre la poubelle en place, pour que papa pète à nouveau un câble.
Abricot appréciait d’aider son frère avec ses devoirs, sauf qu’il lui expliquait comment il fallait faire en sorte de raconter correctement une histoire de façon à ce que le fruit le plus mignon se retrouve capable de faire l’inverse de ce qu’on attendait de lui.
- Mais noooooooon !
- C’qu’il faut, c’est voler !
- Voler ?
- Ben ouais ! Comment tu veux implanter les tartes de partout, sinon ?- Pourquoi tu lui racontes autant de c.onneries ?
- Mais de quoi j’me mêle ? t’es pas mieux avec tes fruiros ! (fruits/héros, oui oui). Tu crois quoi, qu’une fraise ça va s’battre avec ses p’tits bras ?
Il est resté bouche-bée. Je l’ai bien eu, le gredin. Non mais franchement, vous avez déjà vu une fraise avec des bras ?
Bref, comme il m’avait saoulée, j’ai décidé d’inviter Hugo pour voir si y’avait possibilité d’partager un lit on pouvait discuter un peu.
Il était tellement content qu’il m’a offert une rose ! J’dois le prendre comment ?
Ah ben en fait, j’ai compris.
Et comme j’le sentais franchement bien, j’lui ai demandé s’il voulait être mon fruit d’amour. (j’vous laisser deviner sa réponse)
Du coup, j’trouvais qu’on était quand même bien partis. Et puis j’ai appris qu’il aimait pas les enfants. Booon… si j’lui dis pas qu’il en a, ça peut l’faire non ?
En rentrant du boulot, maman est tombée sur lui donc elle a voulu se renseigner, savoir s’il était digne de faire des pépins, v’voyez !
Heureusement d’ailleurs, parce qu’a quelques minutes près…
Ouais, cette saleté de faucheuse nous avait enlevé maman. Et elle est allée pêcher après, genre tranquille tout baigne… (d’ailleurs, y’a l’air d’y avoir des nouvelles têtes dans le voisinage, c'est paaaaas trop tôt).
- Bon alors du coup, tu vas prendre la chambre de maman, Clem’ ?
- Gné ?-T’es fou j’vais pas dormir dans son lit et tout, c’est creepy !
- Nan j’ai une meilleure idée. On va acheter une nouvelle maison !
Eh ouais, on avait économisé assez en travaillant, creusant et tout le barda, pour viser un peu plus haut cette fois. Et pouf, un nouveau toit avec un étage !
Et comme j’avais pas envie de me morfondre sur l’urne de maman, j’ai rappelé fissa Hugo.
Du coup…
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