• Journal de bord - jour du départ.


    Mon nom est Gamora 626. Ou plus communément appelée "expérience 626". Je suis une habitante de Sixam. Enfin, plus ou moins. Pour faire bref, je suis le résultat d'une expérimentation scientifique extra-terrestre conçue par un savant fou. J'avais pour but de détruire tout ce que je trouvais, mais les forces de l'ordre ont démasqué mon créateur et l'ont jeté en prison. Quant à moi, j'ai été récupérée par la science pour être de nouveau modifiée. Ah oui, chose importante : Sixam se meure. Une grande partie de l'énergie de la planète a toujours été puisée dans notre flore si particulière, mais nous ne valons (presque) pas mieux que les humains ; nous avons trop tiré sur cette énergie.

    Depuis quelques temps, les hauts dirigeants cherchent un moyen pour survivre, et le seul sur lequel ils se sont mis d'accord était l'invasion d'une autre planète. En clair, la Terre était la meilleure candidate. Ils m'ont donc programmée pour que je "teste" la survie chez les humains. Ma mission est simple : m'infiltrer parmi eux et me construire une vie, tout en multipliant les Sixamiens sur place. Enfanter un maximum, en somme, et transmettre ça sur plusieurs générations, pour savoir si, sur le long terme, la Terre est bonne pour nous ou non. Avant la grande invasion, si je puis dire. Heureusement, une planète ne meure pas du jour au lendemain.

    Me voilà donc envoyée sur cette planète dont je ne connais rien. Première étape : me trouver un mari, et un toit. Ou l'inverse, je ne sais pas encore.

    Prologue - 626

     

    Prologue - 626

    Gamora a donc le trait "fou" parce que c'est une expérience chelou, quand même ; "romantique" que lui ont mis les scientifique pour faciliter sa reproduction ; et "adore la nature" parce que la nature c'est un peu la vie, quand même, et que les sixamiens sont assez à cheval là-dessus malgré tout.

    Pour ce défi je choisis donc les contraintes suivantes :

    - niveau difficile ou très difficile, je sais pas encore, mais je ne démarre qu'avec une alien.
    - l'héritiere doit avoir les yeux "galaxie" bleus de Gamora
    - l'héritière doit avoir la peau violette (sait-on jamais si elle croise d'autres aliens)


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  • Journal de bord – jour 1


    Je suis arrivée saine et sauve sur Terre, enfin du moins en un seul morceau. Le voyage n’était pas très long, mais je n’ai pas vraiment la notion du temps.

    Chapitre 1 - 626

     

    J’ai donc atterri dans une ville nommée Willow Creek d’après le tableau de bord. L’environnement est très vert, ça change beaucoup de Sixam. Un grand terrain vague a été mon point d’accueil, au bord d’une jolie rivière.

    Chapitre 1 - 626

     

    A partir de là, je ne savais pas vraiment quoi faire. Sur Sixam, je n’avais jamais rencontré « l’amour » ni eu besoin de construire une famille. Bon, mon but ici était un peu plus « mécanique » que ça, et étant donné mon origine mes doutes étaient infondés, mais il fallait croire que je n’étais pas tant dépourvue de sentiments que ça. Peut-être que les scientifiques avaient fait un travail pas si mauvais. Je me suis débarrassée de ma combinaison et j’ai commencé à fureter aux alentours. Il y avait une humaine au bord de l’eau, je l’ai donc saluée. Autant débuter en se faisant quelques contacts.

    Chapitre 1 - 626

     

    - Hé dites, vous avez une drôle d’apparence…
    - C’est normal, je ne suis pas humaine.

    Chapitre 1 - 626

     

    - Oh ! Vous êtes une de ces extra-terrestres qui rôdent dans le coin ? Vous venez de tout là-haut ?

    Chapitre 1 - 626

     

    - Euh oui, c’est ça. Je viens d’arriver en fusée.
    - Oh la vache !

    Chapitre 1 - 626

     

    - Vous savez, tous les humains n’apprécient pas les Sixamiens, vous feriez mieux de vous déguiser, ou vous risquez de finir dans un laboratoire.
    Oh non, pas encore un laboratoire ! Je n’avais vu que ça durant toute ma courte existence…

    Chapitre 1 - 626

     

    - Tu sais qui n’aime pas les miens, tu le sais j’en suis sûre, parle ! Ou je fouille dans ta tête !

    Chapitre 1 - 626

     

    Journal de bord, ici Gamora 626. Je crois que les humains n’aiment pas qu’on fouille dans leur tête.

    Chapitre 1 - 626

     

    Ne sachant que faire d’autre, j’ai déambulé jusqu’à trouver ce qui semblait être un parc.

    Chapitre 1 - 626

     

    J’ai écouté les conseils de l’humaine, et j’ai mis mon déguisement. Pour passer incognito et se faire apprécier, c’est tout de même mieux.

    Chapitre 1 - 626

    Et puis je me suis rappelée ma mission principale : m’établir sur cette planète pour faire des petits Sixamiens et voir si notre survie est possible ici. Pour cela, j’avais donc besoin d’un homme. Au mieux, d’un mari. Il me fallait donc rencontrer la gente masculine des environs. Je me mis à faire les yeux doux à chaque mâle que je croisais.

    Chapitre 1 - 626

    Et ils avaient l’air relativement réceptifs.

    Chapitre 1 - 626

     

    Jusqu’à ce qu’un humain très moche arrive sans ménagement. Journal de bord, ici Gamora 626, pour vous dire que je ne retiendrais pas cet énergumène dans mes choix.

    Chapitre 1 - 626

     

    Le suivant à nous avoir rejoints n’était pas trop mal. Il aurait néanmoins pu changer ses vêtements avant de venir, je dois dire.

    Chapitre 1 - 626

     

    Par contre, il a voulu raconter une histoire assez étrange. Il était question de zombies, de bourges, de gens qui étaient beaux comme leurs pieds, et d’autres choses dont je n’ai pas saisi plus le sens que les citations précédentes.

    Chapitre 1 - 626

     

    Par contre, chose intéressante chez les humains : ils rebondissaient très facilement dans les débats, si l’on pouvait appeler ça comme ça. Il était assez dur pour moi de suivre la cadence, mais au moins je ne laissais rien paraître.

    Chapitre 1 - 626

     

    Sauf à un moment, où je n’ai tellement rien compris à ce qui se passait (une histoire de fantômes qui voulaient manger des fruits, je crois) que je devais ressembler à mon créateur essayant de ne pas se planter pendant la finalisation de mon deuxième bras.

    Chapitre 1 - 626

     

    Mais bon, avec les humains, un petit coup de « haha ouais okay, c’est marrant ! » et ça repart. Pas compliqué pour le moment, la base de leurs relations communautaires.

    Chapitre 1 - 626

     

    J’ai continué mon petit tour…

    Chapitre 1 - 626

     

    Et j’ai fini par rencontrer à peu près tous les hommes présents au parc ce jour-là. Journal de bord, ici Gamora 626. Le bilan n’a pas l’air si mauvais, pour le moment.

    Chapitre 1 - 626

     

    Le monsieur très moche m’avait laissé sa carte en disant qu’il était architecte. Comme je lui ai dit que je venais d’arriver en ville, il en a profité pour faire sa petite publicité. Je l’ai donc appelé pour lui demander une grande maison à l’endroit où j’avais atterri, précisant également qu’il avait tout intérêt à se bouger le derrière. Moi qui croyais qu’il aurait travaillé toute la nuit, j’ai dû passer une journée de plus dans le parc en me nourrissant de choses cuisinées sur place, et en faisant ma petite toilette dans les cabinets publics. Fort heureusement, la maison était prête peu après.

    Chapitre 1 - 626

     

    - Et donc, j’avais dit quoi ?
    - V-Vous m’avez demandé de vous livrer une maison le plus rapidement possible, m-madame !

    Chapitre 1 - 626

     

    - Et ? Deux jours, tu trouves ça rapide ?
    - J’ai fait tout ce que j’ai pu, j-je vous le jure ! Tous mes hommes étaient sur le coup, j’ai même emprunté ceux de mes collègues !

    Chapitre 1 - 626

     

    - C’est ballot, mais je t’avais dit de faire ça en un jour.

    Chapitre 1 - 626

     

    Journal de bord, ici Gamora 626. J’ai un toit, manque le mari.

    Chapitre 1 - 626


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  • Journal de bord – Jour 4


    Comme je n’avais pas beaucoup mangé depuis mon arrivée sur Terre, j’ai vite commencé à m’entraîner à la cuisine humaine. C’était étrange, mais pas si compliqué. Bon, je ne savais pas vraiment ce que je faisais, mais vu ce que j’avais mangé pendant ma « captivité », il était rare que je n’apprécie pas un met, quel qu’il soit. Je « m’amusais » donc avec les ingrédients, au hasard.

    Chapitre 2 - 626

     

    Effectivement. C’était étrange, mais pas mauvais.

    Chapitre 2 - 626

     

    Journal de bord, ici Gamora 626. Il faut à présent que je me trouve un travail.
    - Un travail ? Mais c’est un homme qu’il te faut, si c’est pas plusieurs !

    Chapitre 2 - 626

     

    - Hé oui ! Comment tu vas faire pour trouver ça si tu travailles, hein ?!

    Chapitre 2 - 626

     

    - Mais les filles, faudrait savoir ! On a tout claqué le fric humain que les Sixamiens nous ont filé avant de partir dans la construction de la maison ! Vous vouliez un super toit, ou pas ?!

    Chapitre 2 - 626

     

    - Beeeen oui mais bon… c’est pas la question !

    Chapitre 2 - 626

     

    - Aaah ben un peu, si ! Parce que maintenant, faut travailler pour avoir des sousous ! Ça c’est pas bien compliqué, c’était pareil sur Sixam, oh !

    Chapitre 2 - 626

     

    - Boooon hé ben vas-y, comme tu veux, fais-en qu’à ta tête ! Mais viens pas te plaindre si on vient t’exterminer et te remplacer pour la mission.

    Chapitre 2 - 626

     

    - Non mais ça va pas bien. Arrête de râler, ça m’fait m’gratter, là. J’vais travailler, un point c’est tout.

    Chapitre 2 - 626

     

    Des fois, avec moi-même, c’était compliqué. Rapport aux scientifiques qui ont manipulé maintes fois mon caractère après que mon créateur l’ait déjà fait. Écureuil !

    Chapitre 2 - 626

     

    J’ai donc pris une bonne (vraie) nuit de sommeil, et j’ai consulté les annonces de jobs sur le téléphone que les scientifiques m’avaient donné. Rien ne m’inspirait vraiment, d’autant que je n’étais pas complètement accoutumée au quotidien des humains et leur façon de vivre. La seule chose qui retint mon attention fut l’annonce du laboratoire de la ville voisine.
    - Un labo ? T’es sûre que tu fumes pas un peu ?
    - Ben pourquoi ?
    - T’as vécu toute ta misérable vie comme un cobaye et tu veux bosser dans un labo ? Elle est tombée sur la tête !
    - … Tu crois ?
    - Non mais c’est toi qui vois, si ça t’fait délirer c’est ton problème hein, mais viens pas pleurer ensuite.
    J’ai réfléchi un moment.
    - On peut essayer, non ? Si ça se trouve ça va être amusant, et cette fois j’y vais en tant que scientifique.
    - Oh bah fais ta vie ma grande, hein… mais n’oublie pas de te trouver un humain.
    Avec hésitation, j’ai accepté le job.

    Chapitre 2 - 626

     

    Mais comme je ne commençais pas avant le lendemain, j’ai travaillé sur ma fusée qui avait un peu souffert du voyage. Pauvre bichonne.

    Chapitre 2 - 626

     

    Journal de bord, ici Gamora 626. J’ai enfin visité toute la maison, elle est très grande, avec trois étages. J’ai trouvé des machines que les humains utilisent pour rester en forme ou avoir plus de muscles. Alors je les ai essayées, parce que leur nourriture me restait sur l’estomac et que je sentais bien les soucis de santé arriver. Mais ce n’était pas évident.

    Chapitre 2 - 626

     

    Je suis donc arrivée au travail dans un endroit très sec. Pas de doute, je préférais la verdure.

    Chapitre 2 - 626

     

    Quelle ne fut pas ma surprise en voyant que je connaissais déjà une de mes collègues !

    Chapitre 2 - 626

     

    - Bonjour ! … Machine ! Je ne me rappelle plus de ton prénom, tu te souviens de moi ?

    Chapitre 2 - 626

     

    - Un peu oui ! Sympa le déguisement. Mais t’as plus intérêt à squatter ma tête toi, hein !

    Chapitre 2 - 626

     

    - Mais j’voulais des réponses !
    - C’est pas une raison !
    - Ah…

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    - Hé bien je suis désolée… tu m’écoutes ?

    Chapitre 2 - 626

     

    - Ah ouais non, carrément pas en fait.
    Ne sors pas ton arme, ne sors pas ton arme.

    Chapitre 2 - 626

     

    Aaah, d’autres collègues. Et des hommes, en plus. Bon, moches mais des hommes quand même.

    Chapitre 2 - 626

     

    Après avoir fait le tour des personnes que j’allais apparemment côtoyer au travail, j’ai commencé à remplir mes missions. Bon par contre, je ne pensais pas venir dans un laboratoire pour jardiner, mais sait-on jamais, j’avais tout intérêt à suivre les instructions.

    Chapitre 2 - 626

     

    J’ai ensuite dû verser un truc dans un autre bidule…

    Chapitre 2 - 626

     

    Et si je le faisais boire à celui-là ?

    Chapitre 2 - 626

     

    - Mais dites-dont, votre moustache est ravissante !
    - Vous trouvez ?
    - Tutafey ! Allez, pas de chichi entre nous, tutoyons-nous. Et donc, tu l’entretiens toi-même ou… ?
    - Bien sûr ! J’ai même un petit peigne spécial moustache et…

    Chapitre 2 - 626

     

    - Moui d’accord d’accord, c’est super intéressant ! hé dis t’as pas une petite soif ?

    Chapitre 2 - 626

     

    Journal de bord, ici Gamora 626. Les humains sont stupides. Le moustachu a bu ma fiole sans rechigner, et en plus il ne s’est rien passé.

    Chapitre 2 - 626

     

    Bon, je ne savais absolument pas ce que je faisais, moi, par contre. Mais je le faisais quand même, puisqu’on me le demandait.

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    - Alooors, comment ça marche ce truc…

    Chapitre 2 - 626

     

    - Là, ça a fait un machin ou bien ?

    Chapitre 2 - 626

    Ah bah non.

    Chapitre 2 - 626

     

    - Hé le bidule robotisé, rien d’cassé ?

    Chapitre 2 - 626

     

    - Attends ramasse ton bras, là !

    Chapitre 2 - 626

     

    Bon, la journée ne fut pas très productive, mais au moins j’avais travaillé, et ça voulait dire que j’étais payée. C’était déjà ça. Ceci étant, la recherche d’homme n’avait pas été plus concluante qu’au parc. Je suis donc rentrée.



    Journal de bord, ici Gamora 626. Je crois que je n’avais jamais vu un humain aussi beau de ma vie.

    Chapitre 2 - 626


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  • Il était plaisant de voir des hommes tels que lui se balader par-devant chez moi, je devais avouer. Jusqu’à présent, la Terre ne m’avait pas dévoilé ses meilleurs atouts. Mais peut-être que ça allait changer… j’ai sorti mon plus beau déhanché (pour une expérience sixamienne rentrant du boulot, s’entend…) et je suis allée à sa rencontre.

    Chapitre 3 - 626

     

    - Bonsoir !
    - Ah bonsoir ! Vous êtes nouvelle dans le coin ? Je n’avais pas souvenir qu’il y avait une maison ici !
    - Oui tout à fait ! Ça vous arrive souvent de vous balader ici ?
    - Régulièrement oui ! D’où ma surprise.

    Chapitre 3 - 626

     

    Bon, et si j’me changeais, histoire de faire jouer le joli déguisement, la blouse du labo c’était pas top quand même…

    Chapitre 3 - 626

     

    Il ne fallait pas que j’oublie ma mission ici. Faire des petits sixamiens pour voir si les miens pouvaient survivre en grand nombre et sur le long terme, sur Terre. Ceci étant, j’avais bien le droit de trouver des géniteurs agréables à regarder, au lieu de produire des petits en masse. Les scientifiques m’avaient bien trafiquée pour être romantique, après tout.
    Je lui ai demandé s’il était marié, s’il avait une chérie, des enfants ou un chien, mais apparemment ce n’était pas vraiment la façon de faire.

    Chapitre 3 - 626

     

    J’ai donc essayé d’effacer tout ça avec une blague… mais ce n’était pas plus efficace que ça. L’humour sixamien, sans doute. Le mien devait être encore pire.

    Chapitre 3 - 626

     

    - Vous savez, on voit que vous n’êtes pas d’ici… enfin, c’est pas grave hein ! D’ailleurs permettez-moi de vous dire que vous êtes très belle.

    Chapitre 3 - 626

     

    … Woula ! C’était normal, ces chatouilles dans le ventre ?

    Chapitre 3 - 626

     

    Ces abrutis sur Sixam m’avait certes bidouillée, programmée et tout ça, mais ils ne m’avaient rien expliqué de concret… alors pour une fois j’ai voulu faire ce que mon instinct me disait. Ah ouais, il se réveillait que maintenant, celui-là. Quand le dénommé Hayden s’est levé pour rentrer chez lui, et après une seconde d’hésitation, je me suis lancée à sa suite pour en savoir plus sur lui. N’importe quel détail, j’avais envie de l’entendre parler.

    Chapitre 3 - 626

     

    Et puis après… je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé. J’vous ai dit, j’y connaissais rien. Je suivais juste ce que j’avais l’impression de devoir faire.

    Chapitre 3 - 626

     

    Je crois qu’il a pas trop capté non plus, d’ailleurs.

    Chapitre 3 - 626

     

    Ouh la vache, j’avais tout gâché ouuuu… ?

    Chapitre 3 - 626

     

    Ah, vu son regard (qui me faisait carrément fondre, allez comprendre comment ça marchait), il semblerait que ça lui ait plu. Non ?

    Chapitre 3 - 626

     

    Alors la fois suivante, je n’ai pas hésité. Je n’avais jamais vraiment vu des sixamiens à l’œuvre, mais la chose était agréable.

    Chapitre 3 - 626

     

    Emballée comme jamais, je me suis mise à prendre des poses aguicheuses, paraît-il.

    Chapitre 3 - 626

     

    Et ça eut l’air de marcher, puisqu’il m’a lui-même montré le chemin jusqu’à mon lit. Ça tombait bien, j’avais envie de me coucher.

    Chapitre 3 - 626

     

    - Bon alors tu vois, c’est le moment où on se fout presque à poil…
    - Duuuh, évidemment j’vais pas dormir avec ma grande robe et tout.
    Journal de bord, ici Gamora 626. Je crois que si on est un humain beau, on n’est pas très intelligent.

    Chapitre 3 - 626

    - Et c’est parti !

    - Ben, on n’éteint pas les lumières ?

    Chapitre 3 - 626

     

    Bon… j’ai vite compris pourquoi, et de quoi que ça s’agissait. Vous croyez que j’avais eu l’occasion de tester, sur Sixam ? haha ! J’étais une invention, je vous rappelle, je faisais ce qu’on me disait de faire sans prendre le temps de savoir comment faire. D’où cette mission. Ceci étant… j’avais passé un bon moment. Et je devais retirer ce que j'avais dit ; c'était effectivement plus pratique à poil. Hayden était beau, intelligent... et doué.

    Chapitre 3 - 626

     

    Et puis la « vie » a repris son cours. Je faisais toujours des tas de trucs au travail que je ne comprenais pas, mais comme mon but était d’apprendre, aussi… (et oui, essayer de m’intégrer entièrement dans un monde que je ne connaissais quasiment pas, c’était quand même plus pratique avec deux trois notions acquises au fil du temps).

    Chapitre 3 - 626

     

    - Mais dites-moi, vous ne me semblez pas très normale, pour une dame.
    - Salut le robot ! J’t’en pose des questions ?

    Chapitre 3 - 626

     

    - … Vous venez de le faire. Ne seriez-vous pas une sixamienne comme on en trouve beaucoup ces temps-ci dans le coin ?
    - Ne voudrais-tu pas fermer ta boiboite avant que je ne te casse le bras qui te relie au reste du bazar ?
    - …
    - C’est bien c’qui m’semblait !

    Chapitre 3 - 626

     

    Journal de bord, ici Gamora 626. Déjà plusieurs semaines que je suis sur Terre. Après une conquête pas déplaisante mais pas tellement concluante, je me suis efforcée de me concentrer sur mon travail. La chose a payé puisque je viens d’être augmentée. Le seul problème est la fatigue liée à cette gravité, ce soleil ou que sais-je. Bref, il y a des fois où je ne le vis pas très bien.

    Chapitre 3 - 626

     

    Ou alors c’était peut-être dû au fait que je vivais constamment avec mon déguisement. Une touche de naturel ne pouvait pas faire de mal de temps en temps, sauf pour faire la cuisine. Je n’étais pas meilleure en étant « moi ».

    Chapitre 3 - 626

     

    - Oh purée ça crépite et tout ! J’dois faire quoi ?!
    - C’est pas de la purée, c’est un toast.
    - Un toast ? T’as quelque chose à fêter ?
    - Mais non, un sandwich quoi, au fromage.
    - Ah. Et sinon, baisse le feu pour voir ?
    - … Effectivement.

    Chapitre 3 - 626

     

    Je me sentais de plus en plus mal. Et enlever mon déguisement pour quelques jours ne m’avait servi à rien.

    Chapitre 3 - 626

     

    Jusqu’à ce que je comprenne… que j’étais simplement dans un état qui permettait d’entamer pour de bon ma mission.

    Chapitre 3 - 626

     

    Et v’la Hayden qui avait décidé de se ramener comme une fleur. Journal de bord, ici Gamora 626. Est-ce que de telles coïncidences peuvent vraiment exister ouuu… ?

    Chapitre 3 - 626

     

    Le déguisement, vite !!

    Chapitre 3 - 626

     

    Non mais franchement, je fondais sur place. Comment un humain pouvait-il être aussi beau ? Même sur Sixam, je n’avais pas eu le loisir de croiser des « beaux gosses ». Bon, je n’avais pas croisé grand monde dans ma cellule, fallait bien l’avouer… mais même.

    Chapitre 3 - 626

    - Haydeeen, saluuut ! Comment va ?
    - Fort bien ma foi ! J’avais envie de passer depuis longtemps, mais je ne savais pas si tu avais envie de me voir… puis tu as l’air de passer tout ton temps à Oasis Springs, alors ça n’était pas évident.
    Ça, il fallait bien avouer que je rentrais claquée tous les soirs.

    Chapitre 3 - 626

     

    - Bon, euuuh… écoute.
    - Qu’y a-t-il ?
    - Je crois bien que… je suis enceinte.

    Chapitre 3 - 626

     

    - je sais qu’on ne s’est vus qu’une fois… mais apparemment ça suffit. On s’connait pas beaucoup et tout ça, alors je ne t’en voudrais pas si tu préfères t’en aller.
    - Tu rigoles ? Si enfant il y a, j’aimerais le connaître ! Et puis si ça peut me permettre de te connaître un peu plus toi…

    Chapitre 3 - 626

     

    Sur le coup, je n’ai pas réfléchi.

    Chapitre 3 - 626

     

    Et puis ensuite, j’ai réalisé. Si l’enfant tenait de moi, il allait réaliser qu’il y avait un problème dans la génétique… ou plutôt chez moi. Et qu’allait-il se passer en apprenant que j’étais Sixamienne, hein ?! Le plus bizarre dans tout ça, c’était sa manie de traîner à la maison depuis que je le lui avais annoncé… un truc d’humains, je supposais.

    Chapitre 3 - 626

     

    Moi, j’en étais tellement déboussolée que je ne mangeais même plus face au comptoir. Et puis qu’est-ce que ça faisait un mal de chien, la grossesse…

    Chapitre 3 - 626

     

    Et puis j’avais envie de manger tout le temps, c’était infernal.
    - Hé donc à ce moment-là j’ai dit au gars… euh, tu m’écoutes ou tu sniffes ton plat ?
    - … Hein ? Ah oui c’est clair, c’était cool !
    Ouais, ça devenait grave.

    Chapitre 3 - 626

     

    Plus je grossissais, plus mon moral en prenait un coup. Ils auraient pas pu me prévenir ou m’éviter ça, les scientifiques de mes deux ?!

    Chapitre 3 - 626

     

    Même au travail c’était de pire en pire. Chaque jour, je pariais ne pas tenir jusqu’à dix-neuf heures.

    Chapitre 3 - 626

     

    Et puis un matin, j’étais tellement grosse que je n’ai pas pu me retenir avant d’aller aux toilettes. C’est lorsque j’ai senti une douleur vive en moi que j’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’un problème de vessie.

    Chapitre 3 - 626

     

    J’ai donc pris le taxi jusqu’à l’hôpital puisque j’avais entendu dire que c’était là-bas que les bébés naissaient. Heureusement, pas d’Hayden en vue ! Je ne savais toujours pas comment j’allais lui présenter son enfant, à celui-là.

    Chapitre 3 - 626

     

    - Oui bonjouuur, c’est pour un accouchement ! J’ai fait une flaque, alors je crois que c’est par ici… ?

    Chapitre 3 - 626

     

    On me confirma la chose sans m’en dire plus. Toujours au téléphone, ces secrétaires !

    Chapitre 3 - 626

     

    Non mais franchement, je devais me trimballer dans les couloirs toute seule avant même que le médecin n’arrive ! Sur Sixam, ils étaient quand même mieux organisés.

    Chapitre 3 - 626

     

    La vache, la frousse que je pouvais avoir ! Ça aussi, c’était nouveau. Des émotions quoi !

    Chapitre 3 - 626

     

    Wooow il faisait quoi ce machin là-dedans moi ?!

    Chapitre 3 - 626

     

    Bizarrement, en entendant les cris de mon enfant pour la première fois, j’ai souri.

    Chapitre 3 - 626

     

    Journal de bord, ici Gamora 626. Je viens de mettre au monde mon premier enfant. C’est une fille, et je l’ai appelée Auruma. Par contre, si elle est violette, je doute qu’elle soit complètement sixamienne.

    Chapitre 3 - 626

     

    Apparemment, on faisait des petits bisous à sa famille, comme ça. Alors j’ai bisouillé ma fille, et ça a eu l’air de lui plaire.

    Chapitre 3 - 626

     


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  • Je n’avais aucune idée de comment expliquer la couleur d’Auruma à Hayden. J’avais peur qu’il me rejette, même si mon but n’avait pas vraiment été de m’attacher ainsi à un humain.

    Chapitre 4 - 626

     

    - T’as qu’à lui dire la vérité !
    - Et risquer de le perdre ? J’crois pas…
    - Bah, tu risques pas grand-chose, finalement !
    - Comment ça ?
    - Ben si tu lui dis pas, soit il le découvre de lui-même et le risque est le même, soit tu l’envoies bouler pour lui cacher et tu le perds aussi…

    Chapitre 4 - 626

     

    - Ouais mais apparemment, ça fait mal de se faire rejeter.
    - Donc tu préfères lui faire du mal ?
    - Elle a raison, ça s’tient.
    - Ouais mais c’est pas gentil.
    - Ouais mais on n’est pas censées s’occuper de ce qui est gentil ou non à faire aux humains.
    - Encore une fois, ça s’tient.
    - Raaah mais fermez-là, j’arrive pas à réfléchir !
    - Tiens d’ailleurs, le voilà.
    - Oula, vous croyez qu’il nous a vues ?
    - Fais genre, fais genre !

    Chapitre 4 - 626

     

    - Salut Hayden…
    - Salut toi ! Comment tu vas ? Ça faisait un moment… je me suis souvenu que tu étais censée accoucher ? Si je me suis pas trop planté sur la date… alors, ce bébé ?... notre bébé ?
    - Hé bien…

    Chapitre 4 - 626

     

    - Il y a un problème ?
    - C’est-à-dire que… comment t’annoncer ça…

    Chapitre 4 - 626

     

    - Tu me fais peur…
    - Je… Je suis désolée, mais… j’ai fait une fausse couche.
    - … Quoi ?
    - La grossesse ne s’est pas déroulée correctement… j’ai perdu le bébé.
    - …
    - Je suis désolée…

    Chapitre 4 - 626

     

    - Tu aurais pu m’appeler…
    - Oui… mais je ne savais pas comment te le dire.
    - J’aurais pu venir avec toi à l’hôpital, pour que tu ne vives pas ça seule.
    - … les contractions sont arrivées comme ça. J’ai fait une flaque et j’ai filé en ville, je suis désolée.
    - … Tu aurais pu m’appeler.
    - Je sais…

    Chapitre 4 - 626

     

    - Je suis désolée…
    - Arrête de dire ça ! Si tu l’étais, tu m’aurais tenu au courant au lieu d’attendre que je vienne, comme ça !
    - Je… Je ne suis pas très douée dans les relations humaines…
    - Ah ben je vois ça, hein ! Je vais même t’épargner de faire des efforts.
    - Qu’est-ce que tu veux dire ?
    - Je me tire !

    Chapitre 4 - 626

     

    Et il était parti… Mais j’avais eu raison, non… ?

    Chapitre 4 - 626

     

    Journal de bord, ici Gamora 626. J’ai le regret de vous dire que vos scientifiques n’ont pas bien géré les émotions qui sont en moi.
    Je suis donc partie au travail pour penser à autre chose. A croire que j’en avais besoin. On m’a demandé de créer un flingue comme j’en avais déjà… les humains étaient donc en retard sur la technologie. Ils avaient besoin de nous la prendre.

    Chapitre 4 - 626

     

    Ceci étant, j’ai pu améliorer leur prototype pour qu’il ne fasse pas QUE geler les gens.

    Chapitre 4 - 626

     

    Bon après… une chaise qui se change en une chaise, c’était pas révolutionnaire.

    Chapitre 4 - 626

     

    Je me suis initiée à la lecture humaine, avec un livre de romance, apparemment. Ce qui me donnait des idées envers Hayden…

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    … Mais non. Il était trop tard pour ça.

    Chapitre 4 - 626

     

    Et puis on m’demanda un truc bizarre… fallait que je mette un coton-tige dans la bouche d’une collègue. Peut-être qu’elle, elle avait compris de quoi il s’agissait, puisqu’elle a accepté.

    Chapitre 4 - 626

     

    Lorsque je suis rentrée, je n’avais pas envie de me coucher. Alors j’ai commencé à me faire un petit jardin, surtout parce que celui du labo était naze et qu’on avait besoin de plantes, mais aussi parce que ça avait l’air de me détendre.

    Chapitre 4 - 626

     

    Et je me suis évidemment occupée de ma fille qui, soit dit en passant, était magnifique.

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    Les semaines et les mois ont continué à filer. Je voyais Hayden de temps en temps, au loin, qui faisait ses balades… en me retenant de l’appeler et de lui dire combien j’étais désolée.

    Chapitre 4 - 626

     

    Au travail, on continuait de me donner des directives que je ne comprenais pas, et que je ne cherchais finalement pas à comprendre. Même si on avait finalement mis un terme sur la chose : « échantillon d’ADN ». Okaaay. Du coup le suivant, je l’ai demandé à celle qui ne m’aimait pas, du coup son refus ne fut pas très étonnant. Bon, même si j’avais l’air étonnée.

    Chapitre 4 - 626

     

    Je me suis donc tournée vers le blond moustachu, mais il a refusé également…

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    Tout comme le rouquin du service.

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    - Mais c’pas contre vous hein ! Allez, sans rancune ?
    Haha, tu parles sans rancune. Le prochain qui me saoule, je lui réserve le même sort qu’à François l’Architecte.

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    - Et pouf ! Prévenue la grognasse !

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    Un matin, j’ai eu la surprise de voir une nouvelle collègue. Oh, une de plus à emmerder ?

    Chapitre 4 - 626

     

    - Bonjouuuur madeumoiselle, comment allez vous ?
    - Ben, bien…
    - Z’avez vu ma super potion ? C’est d’la grenadine en fait, vous en prendrez bien une p’tite goutte ?

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    - Ça m’a l’air bien sûr, votre truc là…
    - Mais si mais si, voyons !

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    - Alors, on goûte ou bien ?!
    - Non non merci, sans façon…

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    Roooh, j’avais apparemment perdu la main. J’ai repéré le moustachu qui avait bu ma fiole la première fois, et j’ai recommencé mon cirque.

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    Bingo ! Il était vraiment stupide, celui-là.

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    Et puis un jour, ont débarqué au boulot une bande de Sixamiens…

    Chapitre 4 - 626

     

    J’avais jamais vu ça. Même du fond de ma cellule j’en n’avais pas vu autant défiler. Journal de bord, ici Gamora 626. Vous êtes venus me chercher, ou bien ?!

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    Au début méfiante de me faire reconnaitre, je me suis dit que peu de Sixamiens devaient savoir qui j’étais. Alors comme je n’avais rien à perdre, j’ai fait la conversation pendant un bon moment avec eux. Ça ne faisait pas de mal de voir quelqu’un de son espèce de temps en temps. Le problème, c’est qu’une collègue a jugé trop étrange que je m’entende bien avec eux ainsi… Du coup…

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    Je dois le dire, je me suis un peu laissée emporter. Les émotions, tout ça… Sauf que ça la fait me provoquer encore plus. Et comme je me suis dit que c’était pas la solution de geler tous mes collègues, cette fois, j’ai voulu user un peu de mes mains.

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    Des têtes se sont cognées…

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    Des pieds ont volé…

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    Des bâillements ont même été repérés chez les collègues.

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    Journal de bord, ici Gamora 626. Je crois que ma nature première a repris le dessus lors d’un bref instant. Ah oui, et j’ai gagné.

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    En rentrant chez moi, j’ai invité l’un des étrangers du labo. Je me suis dit que ça ne pouvait pas me faire de mal, et que j’avais une mission à continuer.

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    En enlevant mon déguisement, il s’est tout de suite mis à l’aise. Je ne savais pas s’il était au courant de la future invasion, mais je savais que je pouvais faire jouer mes charmes quoi qu’il en soit.

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    Et c’était dans la poche ! Même si ainsi contre lui, je ne pouvais m’empêcher de penser à Hayden… et à quel point ça aurait été mieux si je l’avais eu lui, dans mes bras.

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    En tous cas, j’étais arrivée à mon but !

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    Un matin, j’ai vu ma fille débarquer dans ma chambre, et là, j’ai fait un arrêt sur image. Elle n’allait certes pas pouvoir m’aider dans ma mission, mais elle allait en faire, des ravages ! Ce qui était sûr, c’est qu’elle avait les yeux de son père…

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