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- Attends attends, tu veux dire que tu veux nous prendre tout ce qu’il y a sur notre terrain pour qu’on recommence à zéro ? Tu crois que j’ai pas déjà trop de gosses à gérer, pour construire une maison ?
- Pas tout, je te laisserais l’argent récupéré de la vente des anciens meubles, que tu puisses en racheter… tes plantes sont à toi également.
- Ah ben heureusement ! A moins que tu veuilles te farcir le fantôme de maman en rogne parce que tu lui as niqué son jardin !
- Pense à ça comme si c’était un test… pour me prouver que t’es super forte ! Tu vois ?
- J’sais pas.
- Bon t’façon t’as pas le choix, j’suis déjà gentille d’essayer de te faire voir ça un peu mieux.
- J’devrais te remercier, aussi ?
- Tu fais bien comme tu le sens. Allez quoi, c’est comme si c’était les maçons du keurkeur mais à toi toute seule. C’est fun !
- Mais bien sûr…
Bon, pour la conversation qui a suivi, je vous épargne les détails de mon langage. En tous cas, ça a choqué la pauvre grande-petite Aphrodite la déesse moche pas moche.
Ben croyez-le ou non, mais elle est canon même quand elle boude, la vilaine.
Et puis la seconde d’après, j’ai pas compris… elle s’est remise à sourire.
- Un problème ?
- Regarde autour de toi.
- … WHAAAAAAT ! mais t’as vraiment fait ça ? comme ça ?
- Ben, pour qui m’prends-tu ! Je suis magique je te rappelle…
- Dis frangine, tu m’expliques pourquoi la maison a disparu ?
- C’est simple, y’a qu’à d’mander à celle-là !
- Attention à ce que tu dis…
- Ouais donc la blondasse derrière toi, c’est une sorcière !
- … PARDON ?!
- Non mais tu m’traites pas d’sorcière tu veux ! Cette espèce de sous-catégorie de magiciennes ratées !
- Tu t’énerves toute seule ma grande.
- M’man, c’est qui la blonde qui fait le singe ? C’est laid.
- C’est la personne qui a maudit notre famille vois-tu, la déesse moche-pas-gentille-gentille-pas-moche.
- Notre famille est maudite ?
- … Bande de bras cassés.
Bref, la première étape fut de me renseigner pour savoir où et comment acheter tout ce dont j’avais besoin pour reconstruire une maison de A à Z…
Au début, j’ai pensé à faire bosser toute la famille, histoire que ça aille plus vite… et puis vu comment je traitais déjà mes gosses à la base, j’me suis dit que si je les exploitais en plus pour ça… j’allais avoir des problèmes. Alors j’ai gardé Pontos avec moi (qui je le rappelle, n’est que mon petite frère…) et j’ai envoyé le reste chez leurs tantes et leurs oncles pour le temps des travaux.
Je ne sais plus exactement combien de jours on a mis à faire livrer la base et faire tenir le tout debout, mais je pouvais déjà vous dire que le frangin était d’une grande aide et que j’ai décidé de faire jouer le bouquin de maman. Enfin d’Aphrodite. Du coup, forcément… ça commençait à avoir de la gueule.
Quand on a reçu les portes et les fenêtres, d’un coup ça allait un peu mieux. D’ailleurs y’avait toujours le même type qui péchait derrière, c’était pas creepy du tout.
Et puis petit à petit, les meubles commandés sont arrivés. On a plusieurs fois fait un saut en ville pour les choisir, d’ailleurs Aphrodite a respecté son dégoût pour ma robe en m’en offrant une nouvelle. Bref, on a installé tout ce bordel au fil des jours, en usant tout le budget familial. Au moins, on avait la base ; les meubles indispensables, la plomberie de base… on s’est dit que la déco et les trucs manquants pouvaient attendre que mes livres renflouent un peu tout ça. Du coup, j’ai rappelé les enfants, et on était partis. (et oui, je bossais toujours en sous-vêtements, foutez-moi la paix).
Rien à voir avec avant ! On avait opté pour des couleurs, un peu plus de modernité, en tous cas moi j’en étais ravie, même si y’avait encore du boulot. En voyant le résultat, je peux vous dire que la blondasse n’était pas happy happy. C’est qu’on assure, chez les Halliwell !
Bon par contre, je sais pas ce qu’elle a cherché à faire sur l’ordi, ptètre qu’elle essayait de trouver de nouvelles idées pour nous emmerder, allez savoir.
- Et donc… c’est tout ?
- Comment ça c’est tout ?
- Ben, pas de rideau, pas de piscine, pas de jardin, pas de déco… ?
- C’est loin d’être fini, m’enfin quand tu touches le fond du budget…
- Ah d’accord…
- Aphrodite a décidé de faire iech, elle le fait pas à moitié tu sais.
Bon, on a repris notre vie hein, on sait avancer. Les enfants ont râlé un peu mais comme y’avait la télé… ça allait mieux. Par contre, quand maman a débarqué…
Oui oui, je m’suis faite engueuler parce qu’Aphrodite m’avait fait reconstruire une maison.
Tout pour m’prendre la tête, dans c’te famille !
Le point positif, c’est que Pontos avait tellement traîné en cours qu’il en était arrivé à DEVOIR fêter son anniversaire. Au moins, il allait dégager.
Et hop, les bougies de soufflées, merci d’avoir aidé, et à la r’voyure !
Dans toute cette affaire, je pouvais me consoler en me disant que, franchement, on avait fait les choses bien.
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Je vous présente Elsa Duroy, Ariel Dupalais et Raiponce Delatour !
Ces demoiselles sont donc toutes trois issues de la haute société, pourries gâtées et ont passé leur enfance et adolescence en étant pire que capricieuses, même si les rêves, elles en avaient plein les poches. A la fois plongées dans des mondanités traditionnelles et dans une modernité certaine qui ne collait pas à leur univers, elles vinrent à bout de la patience de leurs parents respectifs. Ceux-ci, amis éloignés de longue date, décidèrent de les envoyer vivre dans une maison d'une ville nouvelle pour qu'elles apprennent à se comporter en adultes et surtout, vivre par elles-mêmes.
Elsa, Ariel et Raiponce ne se connaissent donc pas vraiment. Elles se sont croisées étant petites mais depuis, leur comportement eu raison de l'envie de voyager de leurs parents. Elles se retrouvent devant cette maison sans savoir ce qu'elles sont censées faire, autant momentanément que de leur vie.
Elsa rêve de devenir peintre. Elle a toujours clamé qu'elle devait dessiner de la neige parce que c'était ce qu'il y avait de plus beau. Si ses parents ne lui achetaient pas de toiles, elle peignait sur les murs de l'immense baraque. Autant dire que les larbins étaient bien contents de la voir exposer sa passion... Et pourtant, combien de fois ses parents lui avaient répété qu'être une artiste n'apportait rien ? Que ce n'était pas ainsi qu'on assurait sa fortune ? Alors Elsa s'enfermait toujours dans sa chambre en criant qu'elle serait bien mieux à vivre dans un champ de neige...
Ariel voudrait trouver son grand amour. Elle désespérait ses parents lorsqu'elle sortait tous les soirs en boite pour forcer le destin, qu'elle disait. Evidemment, elle n'est jamais tombée sur ze one. Régulièrement, elle leur présentait Jean-Eude, Marc-André ou Pierre-Olivier. Mais elle se rendait bien compte que ça n'allait pas. Elle aura rendu fous les domestiques à partir et rentrer en douce de la maison, bien souvent pas seule. Quand c'était pas pour sa conquête de l'amour, c'était pour aller piquer une tête dans le lac voisin, allez comprendre...
Raiponce ne s'est jamais bien sentie chez elle. Fille unique aimée de ses parents, elle n'a néanmoins jamais pris au sérieux leur amour. "Vous vous servez de moi !" qu'elle répétait. Elle a jamais vraiment su si elle avait raison ou non, mais comme elle fuguait trois fois par mois, c'était pas la joie... Elle rêvait de voyager, de sortir de sa vie pleine d'obligations. Elle collectionnait les fleurs parce qu'elle disait que c'était la plus belle chose que la nature pouvait offrir. Et au cours de ses rêveries, elle se promis que si elle fondait une famille un jour, elle ferait tout pour qu'elle soit la plus heureuse du monde...
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Bon. Je ne savais pas si j’avais bien fait, mais je ne pouvais pas reculer. Hayden avait accepté de passer à la maison, et il allait bien falloir que je me jette à l’eau.
- Mamaaaaaan y’a quelqu’un devant la porte !
Déjà ?! J’ai accouru en criant à Auruma d’aller se cacher. Hayden était là, et mon cœur manqua un battement. Avez-vous déjà vu un humain si parfait ? Même après toutes ces années ?
- Salut…
- Waouh, tu es toujours aussi belle.
Euh… what ?- … Pas de « pourquoi t’as fait ça ? » ou de crises de pas-content-isme ?
- Ben non.
- Okay, y’a un truc que j’ai dû louper, là.- J’suis juste heureux de te voir.
- … Je sais pas si c’est une vanne mais elle est pas drôle.
- Pourquoi ?
- Ben c’est pas logique. La dernière fois qu’on s’est parlé, j’t’ai appris ma fausse couche et t’es parti en gueulant.
- Et ?
- Ben y’a un truc qui merde dans le schmilblick.Et là, j’ai entendu des rires étouffés. Fronçant les sourcils, je regardai avec effroi ma fille ouvrir la porte pour nous rejoindre. Je fis les yeux ronds, histoire qu’elle comprenne « NON MAIS KESTUFOULA ?? ».
- Maman… on s’connait en fait.
- De whaaaat ?
- Oui… si je suis comme ça c’est parce qu’Auruma m’a trouvé y’a quelques semaines.
- Je rêve ou bien ?- Hé non ! J’ai d’mandé à un pote dont le père est agent secret, une co.nnerie du genre, de retrouver papa pour moi. Parce que tu m’as jamais dit qui était mon père, et faut dire que ça m’a manqué un chouïa tu vois !
Je me tournai vers Hayden.
- Et… t’as pris ça tranquillement, genre ?
- Ben… j’ai longtemps réfléchi. Ça tenait pas trop debout la façon dont ça s’est terminé entre nous. J’me suis dit qu’un truc clochait. J’suis repassé de temps en temps dans le coin… en te voyant avec plein de gosses.
- Plein… faut pas z’exagérer tout d’même.
- Bref, du coup quand Auruma m’a trouvé et m’a annoncé qu’elle était ma fille, j’ai trouvé ça relativement logique !
- Mais leaul ! Et sa peau violette ?
- Elle m’a dit que t’étais Sixamienne.
- … Non mais il s’passe bien c’que j’crois qu’il s’passe, là ?!
- Oui m’man !- Tu sais, y’a que toi qui t’es braquée à cause du fait que t’étais pas humaine ! A l’école, les gens m’font pas la tronche ! Et pis papa l’a bien pris. Fallait oser !
- J’ai pas été conçue pour réfléchir comme ça. Quand des émotions ont commencé à apparaître, j’ai rien compris moi !
- Mais ouais mais c’est papa ! Il t’aurait pas rejetée !
- J’en savais rien…
- T’es cruche des fois, maman !
Bizarrement, j’arrivais pas à lui en vouloir. Et quand je voyais la façon dont Hayden regardait sa fille, tous mes doutes disparaissaient.- Mais, et les autres enfants ? Pourquoi tu les as faits après m’avoir rejeté ?
- Euh…
- Ah, c’est ma faute aussi ! J’voulais pas être toute seule, alors j’ai demandé des frères et sœurs à maman.
Okay, il allait falloir que je double son argent de poche à celle-là.
- Et le père vit avec vous ?
- Les, pas le, et non !
- C’étaient des Sixamiens, ils n’ont pas d’attaches comme les humains…
- Ooookay.
Honnêtement ? J’avais rien compris à ce qu’il venait de se passer. Mais j’avais pas envie de tout gâcher.On a fini par envoyer la gosse dans sa chambre. Parce que bon, okay on retrouvait son père, mais elle avait toujours cours le lendemain. Faut pas déc.onner !
- Alors donc… ça ne te dérange pas que je ne sois pas humaine ?
- Tu veux rire ! C’est fun, et puis ça ne change pas qui tu es, et la personne de qui j’suis tombé amoureux.
Wohoh, j’étais en train d’mourir sur place.- Tu enlèverais ton déguisement pour moi ?
- Sûr ?
- Ben oui !
- Okay… bon, j’ai essayé de me refaire une beauté sur les critères humains. On m’a même proposé d’avoir des cheveux, mais ça faisait trop…
- Montreuh !
- Voilà voilà…Vu sa réaction, je me suis dit que finalement, je m’étais vraiment monté la tête pour rien.
Et nous avons fêté nos retrouvailles… dignement.
Je saurais toujours pas vous dire si j’étais dans une espèce de réalité parallèle, mais en tous cas mon humain d’amûr s’est vite prêté au jeu du beau-père en s’occupant des jumeaux. Trop cute.
Comme la maison était un pwal trop… ouf, pour Hayden, il nous a pris le délire, en pleine nuit bien sûr parce que c’est plus fun, de déménager. Pour un truc plus humain, plus sobre, plus cosy, enfin vous voyez quoi.
J’avais l’impression que toutes ces années avaient été perdues, mais effacées grâce à l’aide de ma fille. Qui demandait d’ailleurs souvent à son père de l’interroger pour ses devoirs, histoire de lui montrer qu’elle était trop intelligente.
Quant à moi, je prenais un malin plaisir à mater un peu quand il se levait pour aller au travail. D’ailleurs, il avait eu envie de se lancer dans les trucs d’agents secrets, parce que c’était ultra sexy à dire.
J’étais tellement sur un petit nuage que je m’amusais comme une enfant au boulot, à glacer tout le monde. Ah bah, chacun son truc, hein !
Et quand c’était pas ça, je passais mon temps libre à m’occuper du jardin, chose pour laquelle je n’aurais jamais pensé trouver du plaisir en arrivant sur Terre. Comme quoi… tout pouvait arriver.
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Les Sixamiens, ce n’était pas ce qui manquait sur Terre, apparemment. Et comme il en restait encore un dans mes contacts à qui je n’avais pas demandé d’enfant, je n’ai pas attendu longtemps après l’accouchement d’Arkano pour l’appeler.
Je poursuivais donc ma mission à un rythme correct. Au boulot, c’était assez répétitif également, certains jours. D’ailleurs, je n’étais toujours pas plus douée en ce qui concernait le sport.
Y’avait un nouveau collègue, alors je l’ai fait passer par mes étapes de présentation.
Et un moche en pull, un !
Pas très fut-fut non plus, mais au moins j’pouvais tester mes sérums sur quelqu’un.
Tant et si bien que j’ai fini par avoir une promotion qui rendit mon uniforme un pwal plus classe, fallait le dire.
Un jour, Arkano est sorti de son berceau. Il était un parfait mélange d’Hugo et de moi.
L’ambiance était assez fun à la maison, et je me pris à penser que je n’avais jamais espéré trouver ça sur Terre. La mission était ce qu’elle était, et je me devais de l’accomplir. A ce niveau, il n’y avait pas de problème, et la joie d’une petite famille était optionnelle mais combien agréable.
L’anniversaire d’Auruma arriva, et je tentai de faire un gâteau. Jusque là, j’avais plus ou moins réussi de me débrouiller avec des sandwich au fromage et des bols de saucisses (étrange façon de manger que celle des humains…), donc rien n’était vraiment joué.
Journal de bord, ici Gamora 626. Le suspense est à son comble.
Je savais pas si c’était bon, mais au moins ça avait d’la gueule !
La petite a donc soufflé ses bougies…
Sous les encouragements de son frère et moi.
Et quelle belle plante que voilà ! En même temps, vu son père… et le fait que je n’étais pas moi-même si vilaine, ‘pouvait pas être moche, la gosse.
Mon ventre avait enfin décidé de pousser. Du coup, mes humeurs étaient de nouveau pires que d’habitude, même si depuis le temps, les enfants n’y faisaient plus vraiment attention. Et pourtant, ça n’était pas comme si je n’y mettais pas du mien…
Jusqu’à ce que la flaque se pointe comme à son habitude. Loin de moi l’envie de me trimballer à l’hôpital cette fois, je me suis directement pointée devant le berceau.
Journal de bord, ici Gamora 626. Ma descendance se multiplie et ma mission est en très bonne voie. Voici Lajana…
… Et Komito.
Je trouvais que je ne m’en sortais pas si mal que ça, en regardant ce que j’avais accompli depuis mon arrivée sur Terre. Auruma s’était mise à la cuisine, elle était clairement plus douée que moi. Et j’attendais que les jumeaux grandissent pour savoir qui allait prendre ma relève. Quand je me suis autorisée à sourire, je me suis rendue compte qu’il n’était pas sincère, avant de comprendre. Ce vide qui n’était pas comblé par mes enfants, avait un nom précis. Alors j’ai craqué…
- … Hayden ? … S’il te plait, ne raccroche pas…
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- J’imagine que tu te demandes comment je te connais ?
- Ben... un peu oui.
- Réfléchis veux-tu…
- J’en sais rien, une cousine ? A part ma mère j’ai jamais connu d’autres branches de la famille, si on en a… ou alors t’es une grande sœur qu’on m’a jamais présentée ?
- … Franchement, tu crois que j’serais de ta famille si j’me pointais dans une maison face à la tienne sans jamais venir te saluer ?
- Ben qu’est-ce que j’en sais, moi…
- Tu connais aucune autre femme ?
- Je sors jamais de chez moi, qu’est-ce vous croyez ! J’connais même pas tous les gosses de ma mère…
- Bon tu me fais de la peine, je t’aide : j’me suis frittée avec ta grand-mère.
- Ma grand-mère… Noooooooooon ! Z’êtes Aphrodite-la-moche ?
- Bravooooo ! Euh, comment ça la moche ?
- Tu m’trouves moche, là ? franchement ? azy crache le morceau, j’ai pas peur !
- Non mais non, justement j’capte pas ! Ma mère a toujours dit que vous étiez une grognasse pas belle…
- Ah ben en même temps quand j’ai maudit ta famille, j’étais pas sous mon meilleur jour…
Ouais, j’imaginais bien le corps décomposé en train de réciter son sortilège à ma grand-mère… c’était pas joli joli.
- Et comment ça s’fait que vous êtes genre trop canon là ?
Sans déc.onner, on aurait dit une poupée barbie la vilaine !
- Franchement Astéria…
- Ben quoi ?
Je savais bien qu’il était question de magie, c’était logique… mais je devais quand même avoir une tête bête étant donné le fou rire dans lequel elle était partie. Elle me prenait pour une grosse bécasse, en fait.
Ceci étant, j’étais quand même bluffée par sa beauté. Okay, c’était pas Aphrodite pour rien… mais après avoir été endoctrinée à coups de « la moche » par maman… ça faisait un choc. Ultra fine, des cheveux longs super soyeux, un visage parfait, et je vous parle même pas de sa poitrine. Bref… Elle m’a invitée à m’asseoir deux trois minutes pour me dire qu’elle voyait bien que les Halliwell assuraient dans sa malédiction, et qu’elle savait pas si ça l’amusait ou l’énervait. Du coup, elle avait débarqué dans le voisinage pour me surveiller un peu…
- Si vous vouliez me stalker y’avait pas besoin de débarquer dans une baraque pareille discrètement hein… D’ailleurs j’dois vous dire que c’est sacrément relou de vot’ part d’avoir foutu des escaliers pour revenir de votre clairière rose !
- Ah oui, ma clairière ! Dis hein, j’suis déjà gentille de pas avoir repris le bouquin que ta mère y a trouvé !
- C’est pas faux.
J’ai prétexté devoir aller veiller sur mes gosses pour partir, parce que c’était franchement trop chelou pour que ma tête ne menace pas de péter un câble. Rassurez-moi, vous avez bien vécu tout ça avec moi, hein ? En tous cas, ça me disait rien qui vaille.
En rentrant, j’ai pu constater que les jumeaux avaient popé de leur berceau, avec un Pontos perplexe quant à lequel était lequel.
Pontos, ce gracieux…
Bref, je me suis accordée une bonne nuit de sommeil avant de me rendre compte que c’était le week-end. Alors j’ai sommé tous les gosses de se plonger à fond dans leurs devoirs parce que j’avais besoin de place, vraiment.
Ils étaient plutôt coopératifs pour le coup, parce qu’ils m’ont pas emmerdée du tout. Ils se sont chamaillés dans la piscine…
Puis ont décidé de danser. J’avais plus à changer les couches, c’était déjà ça de pris, tant pis pour le bruit de la hifi.
Et puis y’avait Biscotto qui passait pour voir les jumeaux…
Ils s’entendaient bien, d’ailleurs. Au moins il s’occupait de la marmaille pendant que j’écrivais.
Et comme c’était un grand sportif, il avait beaucoup à partager avec Céos qui avait décidé d’entretenir son corps comme il fallait très tôt.
Il kiffouillait Hypérion aussi, fallait pas croire. C’était mignon quand même.
Alors que je postais un énième livre pour l’envoyer à mon éditeur, devinez qui m’a rendu une petite visite ?
- Tu pourrais pas mettre une tenue un peu plus appropriée, nan ?
- Hé ho t’es gentille mais tu débarques pas pour me faire la morale ! Grâce à ta malédiction, je passe mon temps à la maison sauf pour aller pécho du mâle, alors j’me fringue comme ça m’chante !
- T’as décidé d’me tutoyer maintenant ?
- Ouais. J’vois pas pourquoi j’devrais faire la courbette devant toi, t’as déjà assez niqué la famille comme ça.
- Bon sinon, y’a une raison à ta présence ?
- Oui ! Bon déjà, va falloir que j’te fasse faire du shopping, la robe que j’ai vu l’autre fois, c’était pas possible. Faut pas prendre exemple sur ta mère, le style large-sorcière c’est un massacre.
- …
- Comme je vois que ça te fait plaisir, j’enchaine.
- J’me suis dit qu’il était temps d’intervenir un peu dans cette malédiction, parce que tu t’en sors trop bien.
- Kestuveudire ?
- Ben te mettre des bâtons dans les roues, un peu.
- Parce que je galère pas assez ?
- Non. Au début, j’ai pensé à vous envoyer toi et tes gosses dans un futur post-apocalyptique à cause d’une invasion de lamas roses à paillettes ayant intoxiqué la planète… genre y’aurait que vous, ça aurait fait de la peine à tes gosses, mais comme je me suis rendue compte que tu t’en foutais un peu de tes rejetons, il fallait que j’trouve mieux.
- …
- Eloquente, dis-donc. Bref, du coup, j’ai décidé de commencer par un petit rasage™ de terrain !
- Pardon ?
- Ouais. J’me suis dit que ça serait pas mal que tu te donnes la peine de construire toi-même ta maison ! Contente ?
DAFLOUF ?!
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