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Auruma était toute contente, sa chambre l’attendait déjà. Deux lits, des peluches, une salle de bain privée… que demander de mieux ?
Peut-être un peu plus de couleurs, certes. On a donc profité d’un jour d’école pour rendre ça un peu plus sympa pour elle. Oui, on, parce que Frédéric (oui, allez comprendre pourquoi les miens avaient des noms si… humains, sur Terre) a décidé de m’aider un peu dans la maison comme j’étais une maman plus ou moins célibataire et que j’attendais son enfant.
Avoir une présence masculine aidait un peu mon moral à ne pas broyer du noir. Même si, à priori, je n’aurais pas dû étant donnée mon origine.
- Et donc, t’es qui toi ?
- Frédéric !
- Mais encore ? T’es pas mon papa, si ?
- Euh, non…
- Pourtant t’es violet, toi aussi.- Si j’étais ton père, tu serais entièrement Sixamienne, ma p’tite.
- Ah ouais d’accord ! C’est pas faux. Mais sinon tu fais quoi ici ?
- Avec ta maman on a décidé de te donner un petit frère ou une petite sœur.
- Sérieusement ?
- Oui, elle est enceinte.
- Mais elle te connait d’où ?
- Du travail.
- Okay… et donc tu vas rester à la maison ?
- Pour un moment, oui.
- Cool !- … Non mais sans rire, c’est qui celui-là ?
Ma belle Auruma était heureuse. Elle faisait presque sérieusement ses devoirs, puisqu’elle surveillait Fred du coin de l’œil…
Elle aimait beaucoup faire la pitre avec lui, aussi. Surtout dans la piscine.
Et quand elle était supposée aller se coucher, elle préférait se glisser dans le jardin en douce, pensant que je ne la voyais pas, pour jouer à l’explorateur de l’espace. Peut-être pour se sentir plus proche de moi, allez savoir…
A part ça, Frédéric était très serviable. Il aidait beaucoup dans la maison et améliorait même la plomberie pour qu’elle casse moins, sans que je ne lui demande rien.
Tandis que je passais mon temps à péter des câbles à cause de la grossesse.
Au travail, il y avait régulièrement de nouveaux collègues. Même des Sixamiens, depuis peu.
Mais c’était quand même plus amusant de passer ses nerfs sur les anciens.
Même si ça mettait du temps à faire effet…
Journal de bord, ici Gamora 626. Les améliorations faites par les humains sur nos armes sont étonnantes. Je ne sais pas si je peux avoir la possibilité de vous envoyer un prototype, mais je le ferais à la première occasion.
Alors que je m’occupais de mon jardin, j’ai senti que c’était le moment.
J’ai donc demandé à Frédéric de m’emmener à l’hôpital, mais il a paniqué encore plus que moi une fois sur place, à cause du fait qu’il avait oublié son déguisement…
Y’avait une nouvelle secrétaire, pas encore au téléphone celle-là…
- C’est pour un accouchement ?
- Non, c’t’à dire que j’étais dans mon jardin, et là y’a une pastèque qui a décidé de se téléporter dans mon ventre, v’voyez !
- …
Pas plus intelligente, pas contre.Le problème, c’est que j’avais oublié d’en avertir mon patron. Du coup, mes collègues sont venus me chercher alors que je me dirigeais vers la salle d’accouchement, et j’ai passé la journée à avoir des contractions. Fun, non ?
Ils m’ont proposé de me ramener à l’hôpital à dix-neuf heures, où Frédéric m’attendait toujours… sauf qu’ils m’ont déposée directement chez moi. J’ai donc eu mon bébé « à l’ancienne », comme ils disent…
Journal de bord, ici Gamora 626. Je vous informe que j’ai eu une seconde petite fille, Ketera.
- … Allo Frédéric ? Tu es toujours à l’hôpital ?
- Ben oui, c’est-à-dire que j’ai été ramenée à la maison en fait !
- Et puis ben, je viens d’avoir ta fille, hein. Oui c’est ça, à tout de suite !
C’était pas bien futé les Sixamiens, des fois.Il tenait à rester à la maison encore quelques temps, pour pouvoir s’occuper de Ketera, m’aider et tout ça. Du coup j’en ai profité pour faire plus ample connaissance avec mes autres collègues aliens du boulot, qui eux s’assumaient un peu plus, comme cet Hugo à qui je plaisais bien.
Et entre temps, je mettais au point une machine à cloner, même si ça ne marchait que sur des fruits pour le moment… pas très utile.
Et tandis qu’Auruma passait presque tout son temps sur le bateau-fusée à faire des cascades qui m’auraient fait dresser les poils si j’en avais…
… Ketera sortait de son berceau !
Du coup, j’ai laissé les filles s’accoutumer l’une à l’autre un petit peu… en invitant Hugo, parce que j’avais toujours une mission à remplir. Fort heureusement, les Sixamiens n’étaient pas forcément attachés à leurs partenaires comme les humains, donc pas de souci de ce côté-là.
Journal de bord, ici Gamora 626. Je crois que je deviens douée.
- Alors frangine, t’as aimé dormir dans ton nouveau lit ?
- Oui, il est tutafey confortable ! Mais très rose, par contre.
- Ah ça…- Mais sinon euh… t’as pas un déguisement toi aussi ? Non parce que j’ai rien dit à Fred, mais c’est quand même un peu flippant la boule à zéro, les zoreilles pointues et tout…
- Comme ça c’est mieux ?
- Ah ben voilà, tu gères !
- Mais, et maman ? Elle te fait peur ?
- Ah non, maman c’est maman, je l’aime trop !Il y avait de l’ambiance à la maison. Frédéric restait encore dans les parages pour connaître un peu sa fille, et Hugo attendait que j’arrive à terme. Ça donnait des fois des situations assez étranges, où l’on pouvait dire « tel père, telle fille ». Bon par contre, je doutais que se trouver si proche de la télévision fut une si bonne chose.
Au boulot, il y avait des hauts et des bas. Là par exemple, on me demandait de fixer ces choses métalliques, pour je ne savais encore quelle raison.
Donc quand je m’ennuyais, je gelais de nouveau des collègues. Héhéhé.
Oh puis y’avait une nouveauté, je pouvais changer leurs fringues !
Et pouf, un débile en pyjama.
Je ne savais pas ce qu’il avait à se trouver sexy dans cet accoutrement par contre, mais ça y allait… et moi j’avais de plus en plus de mal à remplir mes journées comme il le fallait.
Tellement qu’en rentrant, je n’ai pas eu le temps d’aller jusqu’à mon lit, que je m’écroulais complètement. Journal de bord, ici Gamora 626. Être enceinte est un véritable défi.
J’ai à peine eu le temps de me relever pour me coucher que j’ai fait une flaque. Du coup on a filé à l’hôpital, cette fois aucun risque que mon patron râle puisque c’était la nuit. Ceci étant, c’était Hugo qui me prenait la tête à paniquer.
Le moment où j’ai moi-même manqué de paniquer, c’est quand je me suis rendue compte que le médecin occupé de m’accoucher n’était autre que la secrétaire du bâtiment lors de ma grossesse précédente.
- Hé mais attends, elle sait c’qu’elle fait ?!
- Certainement, depuis un an… m’enfin tu m’aides pas, là.
- Ah, pardon !!
- Détendez-vous tout va bien se passer, j’ai pas arraché de cœur pendant un accouchement depuis une semaine au mois !
- …Journal de bord, ici Gamora 626. Plus de peur que de mal, j’ai accouché d’un petit Arkano.
- … C’est normal que ton ventre n’ait pas du tout dégonflé ?
- Oui tu vois, c’était juste un bug.
Voilà, j’avais donc déjà trois enfants, dont deux Sixamiens qui allaient pouvoir étendre notre espèce avec le temps. J’avais encore un congénère parmi mes collègues à qui j’allais pouvoir demander de l’aide dans ma tâche, mais rien n’y faisait. Il y avait un vide qui se créait petit à petit en moi, pauvre petite expérience qui n’aurait jamais dû connaître ça. Maudits scientifiques.
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Je n’avais aucune idée de comment expliquer la couleur d’Auruma à Hayden. J’avais peur qu’il me rejette, même si mon but n’avait pas vraiment été de m’attacher ainsi à un humain.
- T’as qu’à lui dire la vérité !
- Et risquer de le perdre ? J’crois pas…
- Bah, tu risques pas grand-chose, finalement !
- Comment ça ?
- Ben si tu lui dis pas, soit il le découvre de lui-même et le risque est le même, soit tu l’envoies bouler pour lui cacher et tu le perds aussi…- Ouais mais apparemment, ça fait mal de se faire rejeter.
- Donc tu préfères lui faire du mal ?
- Elle a raison, ça s’tient.
- Ouais mais c’est pas gentil.
- Ouais mais on n’est pas censées s’occuper de ce qui est gentil ou non à faire aux humains.
- Encore une fois, ça s’tient.
- Raaah mais fermez-là, j’arrive pas à réfléchir !
- Tiens d’ailleurs, le voilà.
- Oula, vous croyez qu’il nous a vues ?
- Fais genre, fais genre !- Salut Hayden…
- Salut toi ! Comment tu vas ? Ça faisait un moment… je me suis souvenu que tu étais censée accoucher ? Si je me suis pas trop planté sur la date… alors, ce bébé ?... notre bébé ?
- Hé bien…- Il y a un problème ?
- C’est-à-dire que… comment t’annoncer ça…- Tu me fais peur…
- Je… Je suis désolée, mais… j’ai fait une fausse couche.
- … Quoi ?
- La grossesse ne s’est pas déroulée correctement… j’ai perdu le bébé.
- …
- Je suis désolée…- Tu aurais pu m’appeler…
- Oui… mais je ne savais pas comment te le dire.
- J’aurais pu venir avec toi à l’hôpital, pour que tu ne vives pas ça seule.
- … les contractions sont arrivées comme ça. J’ai fait une flaque et j’ai filé en ville, je suis désolée.
- … Tu aurais pu m’appeler.
- Je sais…- Je suis désolée…
- Arrête de dire ça ! Si tu l’étais, tu m’aurais tenu au courant au lieu d’attendre que je vienne, comme ça !
- Je… Je ne suis pas très douée dans les relations humaines…
- Ah ben je vois ça, hein ! Je vais même t’épargner de faire des efforts.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Je me tire !Et il était parti… Mais j’avais eu raison, non… ?
Journal de bord, ici Gamora 626. J’ai le regret de vous dire que vos scientifiques n’ont pas bien géré les émotions qui sont en moi.
Je suis donc partie au travail pour penser à autre chose. A croire que j’en avais besoin. On m’a demandé de créer un flingue comme j’en avais déjà… les humains étaient donc en retard sur la technologie. Ils avaient besoin de nous la prendre.Ceci étant, j’ai pu améliorer leur prototype pour qu’il ne fasse pas QUE geler les gens.
Bon après… une chaise qui se change en une chaise, c’était pas révolutionnaire.
Je me suis initiée à la lecture humaine, avec un livre de romance, apparemment. Ce qui me donnait des idées envers Hayden…
… Mais non. Il était trop tard pour ça.
Et puis on m’demanda un truc bizarre… fallait que je mette un coton-tige dans la bouche d’une collègue. Peut-être qu’elle, elle avait compris de quoi il s’agissait, puisqu’elle a accepté.
Lorsque je suis rentrée, je n’avais pas envie de me coucher. Alors j’ai commencé à me faire un petit jardin, surtout parce que celui du labo était naze et qu’on avait besoin de plantes, mais aussi parce que ça avait l’air de me détendre.
Et je me suis évidemment occupée de ma fille qui, soit dit en passant, était magnifique.
Les semaines et les mois ont continué à filer. Je voyais Hayden de temps en temps, au loin, qui faisait ses balades… en me retenant de l’appeler et de lui dire combien j’étais désolée.
Au travail, on continuait de me donner des directives que je ne comprenais pas, et que je ne cherchais finalement pas à comprendre. Même si on avait finalement mis un terme sur la chose : « échantillon d’ADN ». Okaaay. Du coup le suivant, je l’ai demandé à celle qui ne m’aimait pas, du coup son refus ne fut pas très étonnant. Bon, même si j’avais l’air étonnée.
Je me suis donc tournée vers le blond moustachu, mais il a refusé également…
Tout comme le rouquin du service.
- Mais c’pas contre vous hein ! Allez, sans rancune ?
Haha, tu parles sans rancune. Le prochain qui me saoule, je lui réserve le même sort qu’à François l’Architecte.- Et pouf ! Prévenue la grognasse !
Un matin, j’ai eu la surprise de voir une nouvelle collègue. Oh, une de plus à emmerder ?
- Bonjouuuur madeumoiselle, comment allez vous ?
- Ben, bien…
- Z’avez vu ma super potion ? C’est d’la grenadine en fait, vous en prendrez bien une p’tite goutte ?- Ça m’a l’air bien sûr, votre truc là…
- Mais si mais si, voyons !- Alors, on goûte ou bien ?!
- Non non merci, sans façon…Roooh, j’avais apparemment perdu la main. J’ai repéré le moustachu qui avait bu ma fiole la première fois, et j’ai recommencé mon cirque.
Bingo ! Il était vraiment stupide, celui-là.
Et puis un jour, ont débarqué au boulot une bande de Sixamiens…
J’avais jamais vu ça. Même du fond de ma cellule j’en n’avais pas vu autant défiler. Journal de bord, ici Gamora 626. Vous êtes venus me chercher, ou bien ?!
Au début méfiante de me faire reconnaitre, je me suis dit que peu de Sixamiens devaient savoir qui j’étais. Alors comme je n’avais rien à perdre, j’ai fait la conversation pendant un bon moment avec eux. Ça ne faisait pas de mal de voir quelqu’un de son espèce de temps en temps. Le problème, c’est qu’une collègue a jugé trop étrange que je m’entende bien avec eux ainsi… Du coup…
Je dois le dire, je me suis un peu laissée emporter. Les émotions, tout ça… Sauf que ça la fait me provoquer encore plus. Et comme je me suis dit que c’était pas la solution de geler tous mes collègues, cette fois, j’ai voulu user un peu de mes mains.
Des têtes se sont cognées…
Des pieds ont volé…
Des bâillements ont même été repérés chez les collègues.
Journal de bord, ici Gamora 626. Je crois que ma nature première a repris le dessus lors d’un bref instant. Ah oui, et j’ai gagné.
En rentrant chez moi, j’ai invité l’un des étrangers du labo. Je me suis dit que ça ne pouvait pas me faire de mal, et que j’avais une mission à continuer.
En enlevant mon déguisement, il s’est tout de suite mis à l’aise. Je ne savais pas s’il était au courant de la future invasion, mais je savais que je pouvais faire jouer mes charmes quoi qu’il en soit.
Et c’était dans la poche ! Même si ainsi contre lui, je ne pouvais m’empêcher de penser à Hayden… et à quel point ça aurait été mieux si je l’avais eu lui, dans mes bras.
En tous cas, j’étais arrivée à mon but !
Un matin, j’ai vu ma fille débarquer dans ma chambre, et là, j’ai fait un arrêt sur image. Elle n’allait certes pas pouvoir m’aider dans ma mission, mais elle allait en faire, des ravages ! Ce qui était sûr, c’est qu’elle avait les yeux de son père…
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Pendant que le bébé me prenait légèrement la tête, j’envoyais le frangin et les enfants nager un peu. Non seulement ça ne leur faisait pas de mal mais ils étaient tous regroupés à un endroit et j’avais pas besoin de leur courir après pour réparer des trucs ou les engueuler de bouffer du gâteau.
J’ai fait un saut chez les voisins, voir un peu si j’avais usé de chaque spécimen, mais surprise ! y’en avait des nouveaux. Et un bon paquet.
J’vous avoue, on s’est un peu tous mis à parler en même temps. J’me suis dit autant y aller franco, sauf qu’au beau milieu du schmilblick y’a une soucoupe qu’est venue en pécho un…
Bon, ben on a continué sans lui hein !
- j’vous jure, c’est pas moi qui l’ai enlevé !
- Ah ben on s’doute, t’es juste là…
Donc on était en plein discussion sur l’importance de la présence des lamas à poids jaunes et violets dans le sud du continent qui durait depuis des heures quand le monsieur est retombé de son voyage intergalactique sans qu’on s’en tape le popotin dans les orties.
Vu que le temps passait et que le jour allait bientôt se lever, j’en ai choisi un dans le tas.
Alors on a enchaîné les compliments, les yeux doux, les sourires langoureux, et c’était dans la poche. Les autres nous tournaient toujours autour, j’me demandais même s’ils avaient capté qu’ils avaient pas dormi de la nuit et que leur estomac était mort de faim depuis plusieurs heures. Bizarre qu’ils se soient pas pissés dessus d’ailleurs. Bon, c’était pareil pour nous mais on dira rien, moi j’étais presque magique.
Bref, étape crac-cracage™…
Et je peux vous dire que je n’avais pas perdu la main, malgré mon agacement pour les gosses. J’étais douée, point barre.
Biscotto était cool. Sans parler du fait qu’il était certainement le plus beau gosse de la brochette voisine, il avait la manie de se balader quasi à pwal dans toute la maison, et ce n’était pas pour me déplaire. Le seul bémol était qu’il bouffait le seul gâteau encore entier qui trainait dans le frigo et qu’on gardait pour les anniversaires histoire de pas avoir à en refaire trente-six fois. Oui, on avait des gâteaux qui ne se dégradaient pas avec le temps, ET ALORS ? Merci le bouquin d’Aphrodite-la-moche.
En plus de ça, il s’amusait bien avec les gosses. Presque parfait, qu’il était.
Je pouvais pas trop lui en vouloir quand même, parce que quand c’était pas lui qui volait la bouffe, c’était maman qui s’enfilait les gâteaux… ils allaient me rendre folle.
Quand je passais pas mon temps à écrire, j’étais derrière les fourneaux. Bon par contre, il allait falloir que je m’améliore parce que le poisson, le poisson, et le poisson, ça allait bien un moment.
Et un gâteau au chocolat, un ! Ananké allait entrer au lycée.
Ça a tournoyé…
Et après un tour par la commode et le coiffeur, ma fille avait la même tronche que moi, mais en moins verte. Et en blonde. Mais sinon, franchement, c’est pas mon visage ? Si ? Bon, alors.
De mon côté, j’ai essayé de me mettre à la danse pour accélérer le processus de l’accouchement…
Et par miracle, ça a marché. Entre temps, Mnémosyne sortait de son berceau pour me laisser la place.
Elle s’est directement foutue devant l’échiquier. Qui sait, ptètre qu’elle sera plus intelligente que les autres, celle-là ?
Bref, je disais donc que j’accouchais.
Et en beauté, puisque j’ai pondu deux merdouilles ! Deux garçons : Hypérion pour le petit blanc, et Céos pour le petit vert.
Comme le budget se portait plutôt bien (il était encore pas très haut, mais j’avais déjà pondu assez de livres pour avoir un revenu correct), j’ai décidé de me remettre au jardinage, comme maman y tenait et que j’avais pas grande activité en dehors de la cuisine. Du coup, j’me suis dit que ça sera pas mal d’envisager ouvrir un petit commerce pour les plantes et les livres, si je me lançais en plus dans l’herboristerie avec les bouquins de maman et ce qu’elle m’avait confié de Granite Falls… bref, ça pouvait donner un truc sympa. A voir.
Bientôt, ce fut l’anniversaire (ou plutôt la réussite scolaire) de Pallas ! Ben ouais, comme Séléné (sa jumelle, je rappelle) ne pensait qu’à faire la tronche dès qu’une assiette sale traînait dans la cuisine… ça pouvait pas aller bien vite pour elle.
Bon, le look laissait à désirer mais j’avais décidé de plus m’en préoccuper. S’ils veulent ressembler à des culs, c’est leur problème !
C’est quand j’ai voulu appeler un des jolis voisins que je me suis rendue compte que tous les lits de la chambre des enfants étaient occupés et qu’on n’avait pas la place d’en rajouter. Ils voulaient pas bosser un peu mieux, non mais franchement ?! Du coup j’ai terminé un énième livre, et je suis allée le poster en restant bête sur mon bout de trottoir. De l’autre côté siégeait une maison immense qui n’était pas là la veille. J’avais jamais détaillé le quartier, ou bien ?
Comme je m’ennuyais, j’suis allée jeter un zyeux, voir un peu qui était le voisin occupant cette maison hallucinante. Pas que la mienne faisait tapette à côté, mais presque.
Bon. Premier mauvais point : les portes qui s’ouvraient toutes seules.
Et alors ? Y’a personne qui accueille les gens dans c’te maison ?
Ah ? Quelqu’un ?
- Bonjour ! Les portes se sont ouvertes, je me suis permis…
- Mais il n’y a pas de mal ! Bonjour Astéria !
… WHAT THE ?!
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Lara est donc arrivée en ville, du côté d'Oasis Springs où l'herbe était plus verte, pour pas dire où l'herbe était tout bêtement présente. L'orphelinat où elle avait grandi était en plein désert et ça lui faisait du bien de changer un chouïa de décor. Elle avait repéré des panneaux annonçant l'ouverture d'un petit coin de paradis nommé Newcrest, encore quelques temps en travaux. Mais elle savait qu'elle s'y installerait à la première occasion. Bref, elle s'est servie de son petit budget pour acheter deux trois meubles qu'elle a fait livrer sur son carré de verdure, ainsi qu'une armure décorative que lui avaient donné ses parents en guise de bonne foi, même si ça l'encombrait plutôt qu'autre chose. Accepter avec le sourire et faire bonne figure, pas vrai ?
Inutile de préciser qu'elle s'est directement mise à bosser sur son chevalet qu'elle à pu garder de ses années à l'orphelinat, chose qui lui a toujours permis de s'évader. Et puis il fallait bien se faire des pépètes.
Entre temps, c'était évidemment trouvage™ de grenouilles et cassage™ de cailloux en priorité pour avoir matière à revendre.
Elle a fait un tour au parc pour essayer de se faire des contacts, et accessoirement dans la gente masculine vous vous en doutez bien. Même si, au début, les spécimens n'étaient pas vraiment ce qu'elle recherchait.
Elle a tenté une approche mais le bougre a triché... en même temps les échecs, c'est pas son truc. Alors si en plus on la prend pour une coconne, c'est mal barré.
Lara s'est offert un petit moment tranquille, sans penser au gosse qui la fixait.
La raison de son sourire ? Elle a fini par trouver un joli blond sur le chemin du retour, en tenue assez spéciale, mais qu'importe...
Ils ont beaucoup bavardé. Sans vous faire un topo cliché sur trente lignes, ils étaient tellement en phase qu'on peut appeler ça un coup de foudre, v'voyez le genre ?
Celui qui vous fait perdre un peu la tête et qui vous tombe dessus sans prévenir.
Autant immortaliser ce moment, non ?
Et c'est toute la nuit qu'ils ont finalement papoté, se sont racontés les pires vannes, pris en photos, et ont échangé des secrets à la fois stupides et sérieux. Mais c'est comme ça quand son coeur s'emballe, pas vrai ?
Et puis, peu avant le petit matin...
Il fallait bien que les choses s'accélèrent ! D'ailleurs, ça a rendu notre Lara toute chose. Si bien qu'au réveil, et sous son manque de dose de Fred (ouais, on va lui épargner Frédéric quand même !), elle se mit à peindre sa peine.
M'enfin si elle avait attendu de le voir débarquer de la douche pour lui préparer un bon p'tit dej, son petit coeur tout mou aurait été épargné, les amis.
Presque parfait qu'il était, ce Fred ! Ouais, presque, parce qu'il pétait un peu tout sur son passage. Mais c'est pas grave, il a une gueule d'amour quand même.
Voilà. La vie de la mistinguette avait donc plutôt pas mal commencé. Après sa jolie trouvaille, elle a repris le cours de son quotidien avec un blondinet à ses côtés. Avec le temps, elle a décidé de se mettre au jardinage (ou plutôt à la cueillette, le temps que Newcrest ouvre ses portes).
Passage au niveau supérieur ? peut-être...
Quoi que le résultat ne s'est pas fait attendre très longtemps !
Fred était super heureux ! Bon, là ça se voit pas, mais trois secondes avant il sautait de joie, si si.
Il lui a demandé sur le tas s'il pouvait enfin la présenter à ses parents (avec un gosse en route, on dira pas non hein), et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle l'a bien pris. Peut-être la perspective de faire partie d'une vraie famille ?
Les mois qui ont suivi, j'imagine que vous les connaissez bien. Lara a grossi, et grossi, et grossi sans s'arrêter, bien que ça ait au contraire boosté sa créativité !
Aaah c'est pas toujours la joie, une grossesse hein ? Allez ma grande, t'as bientôt fini !
C'est au moment du dodo qu'elle s'est mise à perdre les eaux. Sans Fred dans les parages parce que le bougre s'est lancé dans la restauration et que, bon, vous connaissez ce genre d'horaires quoi.
Du coup... elle a eu un fils comme une grande, et elle l'a appelé Fusain ! Ah ben vous savez bien que mes sims ne sont pas vraiment bien dans leur tête.
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