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Chapitre 18 - 100 bébés
- J’imagine que tu te demandes comment je te connais ?
- Ben... un peu oui.
- Réfléchis veux-tu…
- J’en sais rien, une cousine ? A part ma mère j’ai jamais connu d’autres branches de la famille, si on en a… ou alors t’es une grande sœur qu’on m’a jamais présentée ?
- … Franchement, tu crois que j’serais de ta famille si j’me pointais dans une maison face à la tienne sans jamais venir te saluer ?
- Ben qu’est-ce que j’en sais, moi…
- Tu connais aucune autre femme ?
- Je sors jamais de chez moi, qu’est-ce vous croyez ! J’connais même pas tous les gosses de ma mère…
- Bon tu me fais de la peine, je t’aide : j’me suis frittée avec ta grand-mère.
- Ma grand-mère… Noooooooooon ! Z’êtes Aphrodite-la-moche ?
- Bravooooo ! Euh, comment ça la moche ?
- Tu m’trouves moche, là ? franchement ? azy crache le morceau, j’ai pas peur !
- Non mais non, justement j’capte pas ! Ma mère a toujours dit que vous étiez une grognasse pas belle…
- Ah ben en même temps quand j’ai maudit ta famille, j’étais pas sous mon meilleur jour…
Ouais, j’imaginais bien le corps décomposé en train de réciter son sortilège à ma grand-mère… c’était pas joli joli.
- Et comment ça s’fait que vous êtes genre trop canon là ?
Sans déc.onner, on aurait dit une poupée barbie la vilaine !
- Franchement Astéria…
- Ben quoi ?
Je savais bien qu’il était question de magie, c’était logique… mais je devais quand même avoir une tête bête étant donné le fou rire dans lequel elle était partie. Elle me prenait pour une grosse bécasse, en fait.
Ceci étant, j’étais quand même bluffée par sa beauté. Okay, c’était pas Aphrodite pour rien… mais après avoir été endoctrinée à coups de « la moche » par maman… ça faisait un choc. Ultra fine, des cheveux longs super soyeux, un visage parfait, et je vous parle même pas de sa poitrine. Bref… Elle m’a invitée à m’asseoir deux trois minutes pour me dire qu’elle voyait bien que les Halliwell assuraient dans sa malédiction, et qu’elle savait pas si ça l’amusait ou l’énervait. Du coup, elle avait débarqué dans le voisinage pour me surveiller un peu…
- Si vous vouliez me stalker y’avait pas besoin de débarquer dans une baraque pareille discrètement hein… D’ailleurs j’dois vous dire que c’est sacrément relou de vot’ part d’avoir foutu des escaliers pour revenir de votre clairière rose !
- Ah oui, ma clairière ! Dis hein, j’suis déjà gentille de pas avoir repris le bouquin que ta mère y a trouvé !
- C’est pas faux.
J’ai prétexté devoir aller veiller sur mes gosses pour partir, parce que c’était franchement trop chelou pour que ma tête ne menace pas de péter un câble. Rassurez-moi, vous avez bien vécu tout ça avec moi, hein ? En tous cas, ça me disait rien qui vaille.
En rentrant, j’ai pu constater que les jumeaux avaient popé de leur berceau, avec un Pontos perplexe quant à lequel était lequel.
Pontos, ce gracieux…
Bref, je me suis accordée une bonne nuit de sommeil avant de me rendre compte que c’était le week-end. Alors j’ai sommé tous les gosses de se plonger à fond dans leurs devoirs parce que j’avais besoin de place, vraiment.
Ils étaient plutôt coopératifs pour le coup, parce qu’ils m’ont pas emmerdée du tout. Ils se sont chamaillés dans la piscine…
Puis ont décidé de danser. J’avais plus à changer les couches, c’était déjà ça de pris, tant pis pour le bruit de la hifi.
Et puis y’avait Biscotto qui passait pour voir les jumeaux…
Ils s’entendaient bien, d’ailleurs. Au moins il s’occupait de la marmaille pendant que j’écrivais.
Et comme c’était un grand sportif, il avait beaucoup à partager avec Céos qui avait décidé d’entretenir son corps comme il fallait très tôt.
Il kiffouillait Hypérion aussi, fallait pas croire. C’était mignon quand même.
Alors que je postais un énième livre pour l’envoyer à mon éditeur, devinez qui m’a rendu une petite visite ?
- Tu pourrais pas mettre une tenue un peu plus appropriée, nan ?
- Hé ho t’es gentille mais tu débarques pas pour me faire la morale ! Grâce à ta malédiction, je passe mon temps à la maison sauf pour aller pécho du mâle, alors j’me fringue comme ça m’chante !
- T’as décidé d’me tutoyer maintenant ?
- Ouais. J’vois pas pourquoi j’devrais faire la courbette devant toi, t’as déjà assez niqué la famille comme ça.
- Bon sinon, y’a une raison à ta présence ?
- Oui ! Bon déjà, va falloir que j’te fasse faire du shopping, la robe que j’ai vu l’autre fois, c’était pas possible. Faut pas prendre exemple sur ta mère, le style large-sorcière c’est un massacre.
- …
- Comme je vois que ça te fait plaisir, j’enchaine.
- J’me suis dit qu’il était temps d’intervenir un peu dans cette malédiction, parce que tu t’en sors trop bien.
- Kestuveudire ?
- Ben te mettre des bâtons dans les roues, un peu.
- Parce que je galère pas assez ?
- Non. Au début, j’ai pensé à vous envoyer toi et tes gosses dans un futur post-apocalyptique à cause d’une invasion de lamas roses à paillettes ayant intoxiqué la planète… genre y’aurait que vous, ça aurait fait de la peine à tes gosses, mais comme je me suis rendue compte que tu t’en foutais un peu de tes rejetons, il fallait que j’trouve mieux.
- …
- Eloquente, dis-donc. Bref, du coup, j’ai décidé de commencer par un petit rasage™ de terrain !
- Pardon ?
- Ouais. J’me suis dit que ça serait pas mal que tu te donnes la peine de construire toi-même ta maison ! Contente ?
DAFLOUF ?!
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