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Monsieur J avait beau ne pas être très attaché à l’idée de s’engager définitivement, il montrait tout de même quelques avantages. Comme aller pêcher pour la nouvelle petite famille… en slip. Est-ce que c’était pour rendre Judie jalouse ou seulement se pavaner comme il en avait l’habitude ? Il n’y avait pas de réponse à ça. D’autant que madame n’était pas à ses côtés pour le voir ainsi dénudé.
Mais on ne pouvait pas lui en tenir rigueur, puisqu’elle amenait à la maison une nouvelle promotion. Doucement mais sûrement, comme on dit ?
Côté menace du jeu, elle n’était pas en reste non plus. N’était-elle pas censée faire attention ? Bien sûr que si, mais lorsque le feu était plus ardent qu’à l’ordinaire, on ne pouvait pas réellement lui en vouloir. Tant que le feu ne se propageait pas plus que ça et ne lui offrait qu’une jolie brûlure en plus d’un flippe total, on pouvait encore dire « ouf ».
Si monsieur J n’était pas présent pour l’empêcher de faire des bêtises, c’est parce que lui aussi excellait au travail. Première promotion !
S’il devait la tenir aussi éloignée du feu que possible, il devait également s’occuper des flaques d’eau qui parcouraient les salles de bain régulièrement à cause de la plomberie qui cassait. Mais ce jour-là, l’eau ne venait pas du lavabo.
- Oh purée, j’fais quoi ?!
- Monsieur J n’est pas là ?
- Aucune idée !
- Hé bien commence par aller devant l’un des berceaux.
- Mais j’ai jamais accouché !
- C’est vrai. Mais tu verras, ça va tout seul. Quelques contractions, parce que faut bien que ça paraisse réel, mais tu es dans le Janimju, ça n’a rien de sorcier ici.
- Je sais pas si j’dois être rassurée !
Judie suivit les conseils du jeu et crut mourir sur place en expulsant son bébé dans le berceau. Bon, ça n’avait pas été si terrible mais tout était amplifié pour Judie qui avait rarement vécu quelque chose de si délicat et douloureux. Elle donna donc naissance à un petit garçon, qu’elle nomma Cloud.
Elle n’avait jamais été si proche d’un tel petit être vivant. Elle avait bien eu ses parents dans sa vie à qui elle avait beaucoup tenu, et quelques oncles, tantes et cousins, mais ceux-ci n’avaient jamais vraiment fait partie de sa vie. Elle ne s’en était jamais plus mal portée. Avoir une réelle famille était donc une expérience tout à fait nouvelle à laquelle elle ne s’était pas du tout préparée. Pour la première fois, elle se sentait un peu moins vide. Pour la première fois, elle se sentait responsable de quelque chose (ou en l’occurrence quelqu’un), autre qu’elle-même. Pire, elle aimait réellement quelqu’un d’autre. Cette petite chose qu’elle pouvait appeler fils.
C’est au moment où elle alla se débarbouiller un peu que monsieur J fit son apparition. Ou plutôt, sa panique.
S’il ne rassurait pas ses lecteurs, monsieur J finit par se calmer et découvrir apparemment avec joie qu’il avait un fils. Il ne chercha pas à discuter le choix de son prénom, qu’il trouva fort joli.
- Tu crois qu’il va aimer sa nouvelle vie, ton J ?
- Peut-être…
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En pleine nuit, Pastel s'est levée avec ses chaussons déjà aux pieds...
Avec visiblement une très bonne nouvelle. Mais qui en doutait ?
Et pour ne rien enlever à sa perfect-attitude, Arès était évidemment ultra heureux !
N'étaient-ils pas trop choux à manger ensemble tranquillement à l'air libre ? bon, c'pas qu'ils avaient grand choix mais au moins ils faisaient pas la tronche, et le mieux c'est que j'y suis pour rien concernant leur placement debout côte-à-côté ♥
Comme Arès était super serviable et avait un emploi du temps plus appréciable, Pastel pouvait se concentrer sur ses bouquins. Bosser assise c'était quand même vachement cool vu sa situation.
Elle était radieuse, et souriait même après une journée de boulot. Enfin elle avait dégoté une promotion, donc c'était bien normal.
Alors avec ses journées de congés gagnées grâce à ça, elle s'autorisait à passer un peu de temps avec son jardin, pas moins magnifique à mesure qu'elle gonflait.
Arès en profitait souvent pour faire connaissance avec son enfant en devenir (enfin son enfant même à ce stade mais bref, vous avez compris). Trop chou !
Et Pastel était plus que jamais déterminée à écrire le plus de livres possibles afin de continuer les travaux (bon, c'était surtout moi parce que j'adore ce chantier mais breeef).
Et puis un p'tit matin, le truc le plus choubidou des bwas arriva.
« Ma choupeeeeette, dis tu voudrais devenir ma femme rien qu'à moi trop joli petit papillon de mon coeuuuur ? »
« Oooh ! Mais avec plaisir mon petit pain d'épice en sucre d'orge des bwas jolis ! »
Bon, en vrai ils ont certainement pas vécu ça comme je viens de vous le décrire mais c'était mignon quand même. Jusqu'à ce que Pastel se mettre à dégueulasser le terrain, sinon c'était pas drôle.
Et c'est donc un petit homme qui pointa le bout de sa couche son nez dans le foyez coloré ! Un petit Ink, cherchez donc la traduction et vous trouverez les sept boules de cristal vous comprendrez pourquoi, héhé.
Eeeet comme une nouvelle, bonne ou mauvaise, n'arrivait jamais seule, Pastel est devenue adulte juste après ça ! D'ailleurs le jeu m'a spoilé, le vilain, en ne voulant pas lui faire souffler ses bougies alors que je ne savais pas encore qu'elle était enceinte. Quel farceur ! :D
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Monsieur J était un homme qui aimait prendre soin de lui et de son image. Aussi, lorsqu’il vit le tapis de course au sous-sol, il ne put s’empêcher de l’inaugurer. Il était vrai que même si Judie l’avait acheté, elle n’avait pas encore pu prendre le temps de s’en servir. Peut-être en serait-elle obligée en prenant de l’âge et des kilos par la même occasion.
Le fait amusant de la journée fut, pour les tourtereaux, de se rendre compte qu’ils travaillaient au même endroit, même si ça n’était pas dans le même service. Désireux de ne pas trop s’y croiser à l’avenir et ne plus se supporter, J décida de démissionner et postuler ailleurs. C’est ainsi qu’il devint un agent secret.
Le temps dans le Janimju ne s’écoulait pas de la même manière que dans le monde de Judie. Si elle se rendait compte que sa vie se comptait en jours et en semaines, elle avait néanmoins l’impression d’avoir une longévité naturelle et normale. Depuis plus de deux semaines qu’elle était prisonnière, ça ne lui avait pas paru étrange et elle s’en était accoutumée.
Elle ne fut donc pas très étonnée lorsque, très peu de temps après son emménagement avec monsieur J, elle se sentit nauséeuse.
… Comprenant rapidement ce que ça impliquait. La petite bosse sur le bidou était prometteuse.
La première chose que Judie fit après avoir rendu son poisson fut d’annoncer la nouvelle à monsieur J, naturellement. Elle s’inquiétait un peu puisqu’elle ne le connaissait finalement pas énormément, mais étant donné son enthousiasme à jouer le jeu, elle se dit qu’il allait bien accepter cette petite nouveauté.
- Il a pas l’air très heureux ton monsieur.
- Tu trouves ?
- Ben…
J dut évidemment se remettre les idées en place avant de finalement sourire, heureux à l’idée d’avoir une crevette dont il devrait s’occuper.
- Hormis que les biberons sont interdits.
- Ça aussi ??
- Oui. Tu ne pourras le nourrir que toi, à la tétée.
- Sérieux…
Cette déception passée, Judie se dit qu’il était temps de demander officiellement à monsieur s’il voulait être son homme chéri à elle. Il fallait dire que maintenant qu’elle était enceinte, c’était un peu l’étape obligatoire. Elle ne savait pas réellement si elle avait de vrais sentiments pour lui, en tous cas elle l’appréciait beaucoup et se sentait bien à ses côtés. Ce qui était une énorme progression dans la vie de Judie.
Le problème, c’est que J n’était pas du genre à s’engager. Même s’il acceptait sa nouvelle situation, ce n’était pas encore suffisant pour répondre « oui ».
Petit crack dans le cœur de Judie qui n’était pas prête de supporter un tel refus après avoir décidé de s’ouvrir de cette façon.
Mais elle n’eut pas le temps de ressasser sa réponse. Maître dans l’art des blagues pas drôles, J était un fripon comme il y en avait peu. Pauvre Judie.
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Monsieur J étant jeune et actif, il accepta de vivre avec Judie après être tombé sous son charme. Si notre ronchonne était loin d’être parfaite et avait perdu beaucoup de temps à trouver l’homme idéal, elle était néanmoins parvenue à ses fins.
Judie lui fit visiter la maison, ce qui fut rapide étant donné sa taille. Le plus intéressant se trouvait évidemment à l’étage, et les choses ne tardèrent pas à devenir sérieuses. C’est qu’elle y tenait, Judie, à suivre ce que lui dictait le jeu.
Les deux compères passèrent sous la couette une fois…
… Et une seconde, sous la demande de madame pour être certaine de concevoir. Un partenaire de jeu, c’était déjà bien, mais ça n’était pas suffisant et elle le savait bien. Autant mettre toutes les chances de son côté.
Pendant que Judie récupérait de sa journée, monsieur J était assez efficace. Peut-être pas complètement mature mais apparemment serviable lorsqu’il en avait envie. Restait à voir s’il vivait de la même façon que Judie avec le sourire.
Au matin, elle lui expliqua le principe du jeu, la raison pour laquelle elle se retrouvait coincée à l’intérieur, en bref tout ce qui lui était arrivé depuis qu’elle avait trouvé la boîte. Etant lui-même un habitant du jeu, il ne put que se réjouir de participer à une telle aventure. Il était déjà au courant qu’elle était une étrangère, mais quelques défis ne pouvaient que lui plaire. C’était dur, certes, mais il se prêta volontiers à la restriction du poisson, pour commencer. Peut-être était-il juste un grand gamin, soucieux de gagner à un jeu qu’il ne comprenait pas totalement.
Judie l’installa ensuite devant la boîte, pour qu’il lance les dés à son tour. Un second pion se dressa dans un coin du plateau et monsieur J fit un quatre, non double.
Judie grimaça. Elle était loin d’être douée avec le feu et se trouvait bien chanceuse de ne pas encore avoir mis le feu à la maison avec le feu de camp.
- Surtout, fais attention à toi !
- Je te retourne le compliment !
Si monsieur J essayait de masquer son inquiétude avec une fausse confiance affichée fièrement, Judie en revanche ne cachait certainement pas ses émotions.
Et pour cause ! Se montrer intouchable ne l’aurait pas aidé du tout.
Alors pour minimiser les dégâts, J s’est dévoué pour le grillage™ de poisson, que Judie finit par attendre bien sagement. N’étaient-ils pas adorables ?
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Plus ça allait et plus Arès passait du temps chez nos colorés. Et puis comme c'était pour faire la bouffe la plupart du temps, c'était tout bénef.
Ah oui, Pastel avait commencé à faire faire les travaux de la maison vu que le budget du foyer commençait à en avoir marre d'attendre. 40 000$ dans la façade et dans la piscine de la terrasse d'étage, m'sieurs dames. Bref, du coup c'était un peu la vie au grand air, y'avait juste les lits et la salle de bain à l'intérieur. Est-ce que ça ravissait les fantômes ou pas, en tous cas, aucune idée. Mais ils squattaient de plus en plus souvent. POUR FAIRE DU YOGA. Non mais vous y croyez...
Au moins, Lara a pu en profiter pour faire plus amples connaissances avec Arès. Et comme il était pas parti en courant, c'est que ça s'était bien passé.
Du moins, madame passait ses nerfs sur l'échiquier. J'vous jure, j'y étais pour rien. En tous cas elle les passait pas sur le beau gosse, c'était déjà ça de pris.
Et puis bon, arriva ce qui devait arriver... à force de traîner ensemble, hein !
Ouais, plus de larmes sur le visage de notre jolie Pastel. Que des sourires parce qu'elle était heureuse de sa nouvelle situation. Alors autant en profiter...
A fond, en profiter. Sinon c'est pas drôle. Ahem ahem.
Quand il accepta d'être son homme de façon officielle, j'ai eu droit à la petite lévitation, mais de façon constipée, fallait pas déconner.
Et puis je voulais pas dire, mais j'ai reçu la notification comme quoi Pastel allait bientôt fêter son anniversaire, alors il était largement temps de mettre la troisième génération en route, bordel.
Inutile de vous dire qu'Arès s'est très bien fait à sa nouvelle vie...
Mais qu'il était parfait, ce garçon.
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