En toute honnêteté, j’avais l’impression d’avoir un peu fait peur aux humains que j’avais rencontrés en arrivant. J’ai donc décidé de simplement me présenter à ceux que je croisais désormais. Et de un.

Et de deux.

Et de trois.

Et de quatre.

Et de cinq.

Ne me demandez pas pourquoi, mais je ne croisais que des hommes. A croire que les femmes avaient la trouille en voyant ma peau de loin, et faisaient demi-tour. Enfin, le plus dur restait le manque de mon peuple. Autant vous dire que je me sentais vraiment seule.

Pour penser à autre chose, je me consacrais à mon travail. Jusque là, rien de bien dur, il fallait que je fasse de l’exercice. Sans acrobaties à faire dans la végétation, c’était tout de suite plus restreint.

Mais au moins, ça me maintenait en forme.

Heureusement, l’endroit où j’avais atterri était assez vaste pour que j’y coure sans trop m’ennuyer.

Et puis quand ça n’était pas ça, je passais mon temps à me faire les bras sur la quincaillerie humaine qui cassait bien trop facilement. Ils n’avaient vraiment rien appris de chez nous ?

J’ai pu recroiser un des hommes que j’avais rencontré, mais malgré le gentil coup de pouce au moral dont il avait fait preuve en se cognant bizarrement dans les airs avec moi, il apparut avoir un mauvais fond. Plus qu’à faire connaissance avec les autres…