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Par Cassiopeia le 15 Mai 2015 à 16:42
Honnêtement, je ne savais pas quoi penser. Peut-être que j’avais mal entendu ? Ou j’étais juste… incroyablement naïve ? Les sourires crispés que nous avons affichés ensuite en disaient long.
En fait, je ne savais même plus comment le regarder.
Et quand je me suis écroulée de fatigue, je n’ai pas eu la force de le repousser de mon lit.
Le lendemain, je me suis décidée à lui parler. Mais la chose n’était pas si facile quand je le regardais danser ainsi… il avait l’air tellement serein que je me demandais encore si j’avais pas tout simplement halluciné la veille. Il était tellement facile de tout comprendre de travers…
- Marc, on peut discuter ?
- Ben oui, bien sûr !- Bon… c’est quoi cette histoire de gober tout ce que tu m’as dit ?
- Hein, comment ça ?
- Ben je sais pas, t’étais bien au téléphone avec quelqu’un hier soir, non ?
- Aaah, euuuh ben, en fait, non, c’est pas ça, j’t’explique…
- Oui ?- Bon attends viens on s’assoit.
- Je préférerais rester debout si ça t’ennuies pas…
- Alors vas-y, je t’écoute.- Ben voilà… en fait, j’ai perdu un pari stupide avec des copains, et j’ai été mis au défi de te séduire…
- … C’t’à dire ?
- Bah… ils se moquent de ta famille et votre couleur de peau… pour pas me faire éjecter j’ai participé au truc…
- PARDON ?!
- Attends Kali, attends !
- ET J’DEVRAIS ATTENDRE QUOI ?- Mais que j’t’explique !
- Y’a rien à expliquer ! Tu t’es foutu d’ma tronche, voilà tout ! Et comme j’suis trop cruche pour y avoir cru, c’est encore mieux pour toi, hein ?!
- Mais pas du tout Kali !
- Oh arrête ton char hein !
- S’il te plaît écoute moi !- Tu peux rien dire qui changera c’que t’as fait !
- Mais j’t’en prie ! J’te jure c’était un pari débile au début, mais j’suis tombé amoureux d’toi !
- Que dalle, j’te crois pas !
- Mais comment j’peux te le prouver ?!
- Tu peux pas ! T’AS TOUT GÂCHÉ !
- Mais raaah j’suis désolé j’te dis !- Alors pourquoi t’as dit tout ça à tes potes au téléphone ?
- Juste… pour en finir.- J’te jure, je voulais pas que ça aille jusque-là… je suis vraiment désolé.
- Nope, y’a rien à faire. J’aimerais que tu t’en ailles.
- Mais…Et il est parti…
J’avais tellement mal que même maman pleurant devant l’urne de papa, ça m’énervait.
Alors que son fantôme commençait à débarquer tout guilleret. Ils étaient pas au courant de c’qui s’passait sur Terre, du haut de leurs nuages ?
J’ai d’abord passé quelques jours à pleurer, parce que je m’étais bêtement fait avoir et que ça faisait vraiment mal. Mine de rien, je m’étais beaucoup attachée à lui. A force, j’étais plus énervée qu’autre chose. Je m’interdisais d’y penser, j’interdisais maman et Lona d’en parler (Eytukan et Axelle ayant acheté une petite maison avec leur joli Arod) et la vie suivait son cours. Et puis un jour, maman a appelé Marc et nous a pris par la peau du cul pour faire une randonnée. On a atterri dans un coin sympa et, toute contente, elle nous apprit qu’elle avait loué un cabanon pour le week-end. Vous la sentez, la bonne ambiance ?
C’était encore mieux quand elle nous annonça qu’il n’y avait qu’une chambre à lit double, et qu’elle était pour nous…
- Bon, les gosses, j’pense que vous vous doutez bien que j’vous ai pas amenés là tous les deux par hasard.
- Sans dec, maman…- Non mais avant de râler, écoute moi un peu.
- Bon. Ça va pas -du tout. Je sais que tu voulais pas qu’on en parle à la maison, mais j’ai quand même entendu et compris ce qui s’passait.
- Mamaaaan, s’il te plait.- C’est vrai que, c’pas pour vous manquer de respect, mais ça vous regarde pas vraiment…
- De quoi j’me mêle, toi.- Boooriiing. Bon écoute m’man, j’vais aller m’foutre dans un coin et lire, hein.
- Bravooo, et donc on te voit plus du week-end, c’est ça ?- Non mais on t’a pas d’mandé ton avis, à toi.
- Non mais ça va oui !
- Vous voyez, on peut même pas lui parler…- Non mais écoute, une bonne fois pour toute, t’as merdé, tu m’as fait du mal, tu t’attends à quoi t’sais ?
- Mais j’me suis excusé ! je t’ai expliqué…
- Et puis c’est pas comme s’il était revenu plusieurs fois à la maison pour te montrer qu’il y tenait…
- Mamaaaan !- Non mais franchement, faut arrêter les crétineries ! Vous êtes jeunes, vous avez merdé, c’est rattrapable ! Tu veux quoi, qu’il se rase la tête et les bonbons tant qu’il y est ?!
- Mamaaaan sans rire dis pas des trucs comme ça !
- Ouais tout comme elle dit, Madame Na’vi…- Bon, alors c’est fini ?!
- Oui oui, détends-toi m’man !
- Héééé ben.
- Enfin, ça veut pas dire que ça va changer quoi qu’ce soit hein.- T’es maligne toi, tu l’as fait partir.
- Mais qu’est-ce qu’on s’en fout…Je disais ça, mais en réalité ça me faisait encore plus de mal. Alors je sais ce que j’avais dit. Ce qu’il avait fait était impardonnable et je n’avais aucune envie de lui donner une seconde chance. Et pourtant… je pensais encore à lui. Parce qu’il me manquait, parce que je savais l’effet qu’il avait fait à mon cœur, parce que je savais qu’on pouvait passer des moments incroyables ensemble même s’ils étaient simples. Alors maman et moi, on est allées s’allonger pour parler un peu.
Et comme je savais pas ce que je voulais, j’ai décidé de courir, loin, avant de me mettre à craquer…
Je suis arrivée dans une petite clairière avec une jolie fontaine. C’était apaisant puisque personne n’était ici malgré les roulottes habitées ; il faisait déjà nuit. J’ai regardé la lune monter lentement, toujours plus haut dans le ciel. Et j’ai entendu des bruits de pas, derrière moi. Marc. Il s’est approché de moi sans dire un mot. Peut-être que nous n’en avions plus besoin. J’avais mal, mais je le voulais ici.
Je ne savais pas vraiment quoi lui dire. J’avais envie de sourire et de le repousser en même temps. Parce qu’il m’avait trop blessé, et que j’avais l’impression de ne plus pouvoir lui faire confiance. Mais il y avait également cette petite partie de moi qui me soufflait une chose. Et cette petite chose me disait qu’il n’avait pas pu à ce point rendre faux ses sentiments, avec moi.
Alors quand il a pris ma main, j’ai plongé mon regard dans le sien. Comme si j’allais trouver les réponses que je cherchais, que c’était là qu’était cachée la vérité.
Ce qu’il fit ensuite… dépassait ce à quoi je m’attendais.
- Attends attends, tu fais quoi là ?!
- Kali, je ne sais pas comment mieux te montrer que je regrette mes actions. Je t’aime et ça me tue d’avoir accepté ce pari stupide. Je suis désolé de t’avoir blessée…
- … Tu es sérieux ?- Je n’ai jamais été plus sérieux de toute ma vie.
- … je… j’accepte.
- … Vraiment ?
- … Oui ! Trois fois oui !- Mais ne me refais plus jamais un coup pareil, hein ? J’ai besoin de te faire confiance…
- Jamais, je te le promets.- … Je t’aime.
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Par Cassiopeia le 15 Mai 2015 à 22:05
Je ne savais pas s’il fallait que je sois sur un petit nuage après tous ces mélanges d’émotions, mais une chose était sûre : je voulais savourer cette nouvelle promesse.
Nous avons fini par rentrer à la jolie cabane où maman dormait déjà à l’étage. Et l’on pouvait dire que l’ambiance était complètement opposée à celle qui nous avait amenés là quelques heures plus tôt.
Puis une chose en entraînant une autre… Nous avons fini laisser notre amour s’exprimer.
- … Et c’est là qu’il m’a demandé en mariage !
- Oooh ben tu vois ! S’il était pas digne d’une seconde chance, il n’aurait pas voulu insister comme ça.- Ouiii je sais bien mais bon !
- Allez, tout est bien qui finit bien.
- Oui. Merci maman, en tous cas.- Bon vous êtes gentils, par contre le bécotage intense en ma présence, bof hein !
Le seul souci, c’était que toutes ces émotions m’avaient complètement retournée… ou alors c’était l’air de la nature auquel je n’étais pas habituée, alors que maman se donnait du mal pour qu’on ait une maison au moins à moitié naturelle, elle y tenait.
Et puis nous avons fini par rentrer à la maison. Au moins, on disait au revoir aux moustiques, et ça, c’était bien.
Nous avons dû faire face à Lona qui a fait genre environ deux minutes et demi que maman ne lui avait rien dit pour Marc et moi.
- Aloooors, ça s’est bisouté à fond ?
- Alooooors, de quoi que j’me mêle ?Ça en a fait partir Marc qui est allé se chercher un job, à l’occasion.
- Alleeeez quoi, j’suis contente de savoir que ma petite sœur va pouvoir faire des petits bleus !- Non mais non, on dirait Grace, je me casse.
- Rooooh.Et puis en pleine nuit, j’ai entendu des pétards au-dessus de notre lit. Je me suis levée en me rendant compte que j’étais plus lourde que d’habitude, en tirant Marc de son sommeil.
Le temps qu’il émerge, j’ai eu le temps d’aller faire un petit pipi et de revenir pour lui annoncer la bonne nouvelle.
Il a fait le zombie jusqu’au salon avant de capter le délire et de me dire qu’il était content, à sa façon.
Bon et puis y’avait toujours maman dans les parages pour péter l’ambiance.
Une vie plus tranquille a repris. Je pouvais écrire à la maison, ce qui m’arrangeait avec mon ventre qui grossissait à vue d’œil. Mo’at est passée une aprem, totalement en kiff sur mon bidou.
- La vache mais c’est trop cool !
- Je sais ! Et tu vas pouvoir le dire à Grace pour qu’elle se remette pas en tête de me dire des trucs encore plus dégueu que maman !- Non mais maman, tu sais, elle est juste en kiff de pouvoir avoir des petits enfants bleus ! Tu sais à quel point c’est important pour elle.
- Ouais ! Enfin, reste qu’à croiser les doigts !Quelques temps plus tard, ce fut le frère de Marc qui vint nous rendre visite. Ouais, il avait un frangin celui-là, et on pouvait dire qu’ils étaient pas moches dans la famille.
- Mais hé, tu m’avais jamais dit qu’il avait un grand frère, ton Marco… !
- Ben je l’avais jamais rencontré, figure-toi.- Et donc, tu fais quoi dans la vie ?
- J’ai un one man show !
- Ah ouais ? T’as pas le look d’un comique !- Parce que y’a un look attitré pour ça ?
- Non, enfin j’en sais rien, mais on s’douterait pas en te voyant que tu vis en faisant rire les gens !
- Hinhin…Et comme je disais co.nnerie sur co.nnerie (je peux utiliser l’excuse grossesse ?) Marc m’a prise sous le bras pour laisser son frère tranquille. Et effectivement, il fut bien tranquille avec Lona. Très tranquille, même…
- Dis-donc, ton frère et ma sœur on l’air d’avoir bien accroché, quand même…
- A fond ouais ! J’ai cru entendre qu’il l’avait emmenée au ciné et tout…
- Sérieux ?
- Mais ouais !- La vanne ! Elle a la bonne trentaine la Lona, je la vois tellement pas se taper un rendez-vous à la djeunz.
- Ah ben écoute, si ça lui plait… surtout qu’elle est tout le temps en rose. Si ça s’trouve, ça a pas trop grandi dans sa tête.- C’est sur… promets-moi qu’on deviendra pas des vieux trop vite !
- Tout ce que tu voudras ! De toute façon tu seras toujours ma jeune et jolie choupinette.
- Huhuhu grrrr coucou grand fou !
- T’as le bidou qui recommence à faire des siennes…Les mois passaient et Lona décida de fêter son anniversaire en mode alone, ni vu ni connu. Moi j’suis sûre que c’était pour se persuader qu’elle avait encore vingt ans dans sa tête, genre regardez comment j’suis d’venue trop belleuh !
Pendant que maman s’extasiait sur mon ventre en priant pour que le rejeton soit bleu.
Un soir, on a eu la visite d’Eytukan, Axelle et Arod (me demandez pas pourquoi dans la salle de bain, par contre). Le mini bleu avait vachement grandi !
Maman a pu faire connaissance avec lui, il était d’ailleurs trop mignon. Elle lui a expliqué qu’elle arrivait malheureusement au bout de sa vie mais qu’elle était heureuse du parcours qu’elle avait accompli. Et qu’elle reviendrait le voir en tant que fantôme pour lui donner des bonbons, je crois.
Comme si elle nous avait prévenus, maman s’en est allée la nuit suivante…
Et nous avons installé son urne à côté de celle de papa.
Avec le temps, je me suis mise à la cuisine, même si j’étais pas encore ultra douée et qu’en plus, c’était loin d’être pratique avec le bidou.
Jusqu’à ce qu’un matin, je me lève toute affolée, pleine de contractions.
Marc a même pas capté le bruit que je faisais, ni que je nous pondais un petit homme.
Il était tout adorable et je me sentais la plus heureuse du monde. En mémoire à Pandora et mes origines, je le nommai Toruk, comme une immense créature ailée qui peuplait l’ancienne sphère.
Et finalement, Marc a sauté du lit en mode « J’AI LOUPÉ UN TRUC J’CROIS ! », est allé prendre une douche (ouais bien sûr, ça il a le temps…) avant de se rendre compte que y’avait une crevette dans l’un des berceaux.
La phase complètement folle passée, il a capté que c’était juste son fils et que c’était la plus belle chose du monde.
Et quand je lui ai proposé de retenter, qui c’est qui était super heureux ? Allez avouez, vous aurez jamais pensé que mon Marc se révèle être aussi chou.
Ne sachant pas encore si j’étais de nouveau enceinte ou pas, la surprise qu’on a eue fut de voir Lona… transformée. Mais genre, littéralement. Apparemment, elle avait claqué tout son fric dans la chirurgie pour devenir un canon à qui Joaquin (le beau-frère) ne pouvait pas dire non.
Et devinez qui a kiffé ?
Ben ouais, ledit Joaquin. Il a pas pu dire non, quoi.
Du coup, on se retrouvait à quatre dans la grande maison, deux frangines et deux frangins, avec un début de troisième génération. D’ailleurs, ils y « pensaient », eux aussi… Faudrait pas qu’ils nous volent Toruk, par contre. Moi, j’suis bleue, et je peux mordre.
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Par Cassiopeia le 17 Mai 2015 à 14:10
Papa et maman me manquaient beaucoup, mais avec le temps j’avais réussi à retrouver pleinement le sourire. La vie continuait comme on disait, et puis les blessures laissaient place aux petits bonheurs du quotidien. Pour le moment, le couple Lona/Joaquin s’entendait bien avec nous, et on n’avait pas grande raison de les virer de la maison tant elle était grande. Et puis le beau-frère était cool, il répétait même ses spectacles dans le jardin, c’était sympa à voir, il était doué le bougre.
Et puis mon petit Toruk est sorti du berceau. Il est pas tout choupinou ?
Il s’est tout de suite bien entendu avec son père. Quand je vous disais que les plaisir de la vie étaient simples.
D’ailleurs, la famille s’agrandissait ! Vous vous rappelez quand j’ai proposé à Marc de remettre le couvert et qu’il était particulièrement emballé ? Ben voilà !
Le problème… c’est que si nous avons bien eu une jolie petite fille nommée Lenay’ga, elle n’était pas… comment dire, comme nous. Si l’envie de maman avait été de faire plein de bébés bleus pour faire perdurer les Na’vis, y’avait erreur sur la génétique là, j’avais l’impression. Ma fille était bien bleue mais ce n’était pas le même bleu que moi. Et Marc était un humain, tout ce qu’il y avait de normal. Où est-ce que ça avait coincé… ?
Grace, du haut de sa grande carrière de scientifique dont elle avait rêvé depuis toujours, a appris la nouvelle et me parla d’une race alien qui commençait à se fondre dans la population. Il y avait donc d’autres êtres vivants, dans l’immensité de l’espace ? Ça m’avait rendue tellement curieuse qu’elle m’a filé un truc de son job qui permettait d’essayer d’établir le contact sur Sixam… du coup j’me suis mise à le bidouiller.
Je savais pas vraiment si ça marchait, mais j’y mettais tout mon cœur, c’était certain.
Et puis j’ai fini par entendre une voix. Sauf que ça sonnait tellement bizarrement que j’ai mis un temps avant de comprendre que ça parlait ma langue.
J’étais pas certaine d’avoir compris ce qu’on m’disait qu’un alien débarquait déjà dans mon jardin.
Vu la tronche, j’ai cru que j’allais me faire bouffer, au début. Et puis finalement la dame violette s’est avérée être super joyeuse. Bon, c’était déjà ça !
Je lui ai demandé si elle venait vraiment de tout là-haut, parce que ça me paraissait tellement fou c’te machine !
- Ben oui, Sixam c’est une autre planète, faut bien qu’ça vienne d’en haut !
- Sans rire ! Quand j’vais apprendre à maman qu’on n’est pas les seuls extra-terrestres…Ça m’a fait tellement plaisir qu’on est restées là un bon moment à papoter, en fait. Elle m’a appris que j’pouvais visiter sa planète mais qu’il me fallait une fusée, pour ça. Du coup j’ai mis ça sur un post-it et j’me suis dit que j’allais en acheter une le lendemain.
Elle était tellement gentille qu’elle s’est occupée de Lena pendant que je tombais de fatigue. C’est cool, les aliens.
Et quand Marc est rentré du boulot, il m’a joliment réveillée. On était repartis pour un tour !
C’est vrai qu’on avait déjà une fille bleue, mais comme c’était pas MON bleu, je savais pas vraiment si ça comptait. Et comme maman se pointait pas, je pouvais pas lui demander. Alors en attendant, j’avais bien envie d’un troisième enfant. Et Marc aussi, alors c’était tout bénef. C’est toute guillerette que j’ai donc acheté ma fusée et que j’ai commencé à bosser dessus.
Un beau jour, Lona a débarqué en plein milieu de journée parce qu’apparemment, elle avait perdu les eaux au boulot, alors ils l’avaient renvoyée à la maison pour avoir un bébé. Bon, c’est pas que y’avait un hôpital en ville maintenant, mais on était dans le genre conservateurs dans la famille.
Trente-six contractions plus tard, elle a mis au monde une jolie Aquata !
Et comme sa nouvelle petite famille commençait à prendre de la place, ils ont décidé de se prendre une petite maison en ville pour qu’on ait chacun notre espace (et que ce soit plus sain, accessoirement…). Du coup, j’en ai profité pour avoir des nouvelles de Yerik qui avait foutu le camp sitôt qu’il avait fêté son passage à l’âge adulte. Tenez-vous bien ! Il est installé dans une maison voisine de celle d’Eytukan et de Lona, s’est trouvé une meuf (qu’il s’est bien gardé de nous présenter parce qu’elle était plus âgée et qu’il croyait qu’on n’approuverait pas) et vient d’avoir des jumelles ! Isabelle et Lola. Par contre y’avait vraiment un problème, parce qu’elles sont bleues comme Lena et pas comme Yerik et moi, et qu’elles ont la même combi chelou.
Remis de nos émotions, Lena a grandi quelques temps plus tard pour devenir une jolie jeune fille. Ouais, elle avait pas mon bleu mais elle était belle, c’était quand même le plus important.
En tous cas, elle s’entendait bien avec son frère. Côté caractère c’était pas le même genre par contre, elle était plus du genre sérieuse et délicate, mais au moins ils se complétaient.
Elle faisait même ses devoirs en début de week-end pour être sûre qu’ils soient faits. Si c’était pas studieux, tout ça ! Elle voulait suivre Toruk à la rivière pour pécher avec lui mais ça la dégoûtait tellement qu’elle le regardait faire, surtout. Du coup, au fil des week-ends elle passait plus de temps sur ses devoirs que sur autre chose, c’était sa définition de s’amuser, je crois.
Comme ça me rajeunissait pas, j’avais décidé de changer un peu ma garde-robe pour marquer le coup. Et puis je m’améliorais en cuisine quand je bossais pas sur la fusée, parce que c’était fun et que je savais que ça rendrait fier papa.
En parlant de celui-là, il est venu faire coucou un soir. J’ai pu lui parler du couleur de peau qui buguait, et du fait que maman devait se bouger le fion pour me dire si ça comptait ou pas. Mais apparemment elle était assez occupée à chercher dans tous les recoins du paradis si y’avait pas d’autres Na’vis…
Et puis pouf, j’ai recommencé à faire le petit chien. Et Marc, il est jamais là quand j’accouche ! Non mais franchement.
… J’ai donc eu une nouvelle fille avec le pack complet made in bizarrerie. Bleu chelou, combi chelou, j’ai pas compris…
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Par Cassiopeia le 20 Mai 2015 à 10:00
Un matin, Lena a croisé Sarah, la chérie de Yerik. Elle avait beau être l’opposé niveau caractère par rapport à son frère, et bien plus sérieuse, elle s’autorisait une petite blague de temps en temps. Après avoir fait peur à Sarah pour rien, la rouquine lui a appris qu’Eytukan et Axelle avaient eu des jumelles !
Du coup, on est allés voir… Oui, il y avait toujours un problème. Voici donc Aurélie et Nathalie, et si je voyais correctement notre bleu était revenu pour la seconde. Au moins, elles avaient les bons pyjamas…
N’empêche, ça faisait beaucoup de filles, tout ça. Arod et Toruk étaient finalement les seuls petits mecs de la famille. D’ailleurs, mes nièces avaient bien grandi et avaient décidé de passer faire un petit coucou. S’ils étaient pas mignons, tous ensemble !
Comme elles étaient dans la même classe que mes bouts de choux, elles passaient régulièrement après l’école. Elles étaient tellement adorables qu’elles s’occupaient de divertir Vhalia quand on avait besoin de dormir.
Enfin, là, j’dois vous avouer qu’on ne s’apprêtait pas à se pieuter…
Souvent, Lena aidait son frère dans ses devoirs parce qu’il n’y comprenait pas grand-chose. Bon faut dire que j’avais été la seule grosse bosseuse dans la famille en dehors de Grace. Peut-être qu’il ne tenait pas trop de moi pour ça.
Même si certains jours, elle revenait triste de l’école parce qu’elle n’avait pas travaillé comme il fallait. Elle était tellement déboussolée qu’elle acceptait de faire des devoirs par terre. Vous rendez-vous compte ?!
Elle mettait tellement de temps à plancher que Toruk partait sans elle pour l’école et que j’avais le temps de venir faire à manger en grognant comme une ogresse avant que ça ne l’alarme.
Et qui je n’ai pas vu débarquer sur ses deux petites jambes ? Vhalia ! Qui est directement venue me faire un gros calinou. Bon par contre, pour continuer dans la voie des bizarreries, elle avait les cheveux rouges… Et ça, elle pouvait pas le tenir de nous.
- Dis maman, pourquoi je suis pas bleue comme toi ?
Ah ben là, elle me posait une colle. Surtout que Lena ne s’en était jamais inquiétée.- Ben tu vois, moi je suis bleue, mais ton père est blanc. Du coup au mélange ta sœur et toi êtes sorties bleues plus claires…
- Ah bon !... Et pourquoi j’ai pas les cheveux noirs comme vous ?
- Ça ce sont les gênes ma chérie. Peut-être que ton père a eu dans sa famille des personnes avec les cheveux rouges, et que le gêne ne ressort que maintenant.
En espérant qu'elle gobe ça... même si c'était possiblement vrai.- Ah ouais ! J’suis super unique, en fait !
- T’emballes pas hein, moi aussi j’suis bleue comme toi.
- Ouais mais toi t’es brune et t’façon t’as peur de tout.
- …- Mais maman ! Ça veut dire que je ressemble plus à toi qu’à papa ?
- Faut croire ! Tu as un peu de ma peau et mes yeux en tous cas. Mais bon, ça ne veut rien dire, ton père reste ton père et il t’aime aussi tu sais.- Ouais mais j’ai entendu le fantôme de mamie, il paraît qu’il faut faire de beaux héritiers !
- De quoi ?! Elle est passée par ici récemment ?- Ben oui ! Pourquoi, faut pas ?
- Justement si, j’attends qu’elle se pointe depuis la naissance de ta sœur figure-toi !- T’as qu’à faire du vaudouisme ou je ne sais quoi là, pour l’appeler, haha !
- Moui d’accord, t’as pas des devoirs à faire toi ?C’est qu’elle avait du caractère, la cocotte. Toute cette histoire de peaux m’avait tellement occupé l’esprit qu’on en avait oublié l’anniversaire de Marc, qui est rentré du boulot tout penaud.
Mais j’ai même pas eu le temps de lui préparer un gâteau pour me faire pardonner que j’avais mes contractions.
Alors voilà. J’avais de nouveau une petite fille et le problème persistait, pour ne pas dire empirait… J’avais deux mots à dire à maman, et pourquoi pas aux scientifiques de la ville.
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Par Cassiopeia le 23 Mai 2015 à 21:30
Un matin, je me suis réveillée et j’ai tournoyé dans le couloir… ah ouais, j’avais zappé mon anniversaire aussi.
Alors poussée par un élan de « je vieillis allez faut pas gâcher ma vie », j’suis allée dire à Marc combien je l’aimais. Pis comme on avait oublié le sien aussi, au moins ça le réconfortait.
- Ça te dirait un petit week-end à Granite Falls ? Changer d’air, emmener les enfants s’amuser…
- Oh ben oui, pourquoi pas ! Ça ne peut que nous faire du bien.
On a attendu que Banshee grandisse pour partager ça ensemble. Et puis les enfants se rapprochaient aussi, même si je ne comprenais toujours pas pourquoi ils faisaient leurs devoirs par terre, derrière le comptoir.
Et puis on est partis se revigorer ! En prenant la plus grosse location cette fois, parce qu’avec la tripotée de gosses, il fallait bien.
Bon… ils étaient presque tous heureux d’être là. Même si Banshee avait plus l’air de se demander si on l’avait pas échangée à sa naissance qu’autre chose. Pour le coup, j’espérais qu’elle me poserait pas tant de question que Vhalia.
- Bon, ben moi j’vais faire à manger pour un régiment.
- Sentez un peu cet air pur les enfants ! Aaah…
- Mouais.- Okay d’ac. Qui veut faire un jeeeuuuu ?
- Tiens regarde, c’est comme ça qu’on fait…
- Mais j’t’ai rien demandé…- Hé hop ! Tu vois pas b’soin que tu fasses ta prof !
- Haha, trop forte ! Hin hin, booyaaah ! Regarde, j’fais l’robot et tout.
- Pas mal, pas mal.- Hé, z’avez vu, z’avez vu ?
- Ouais ouais… et donc tu crois qu’on peut trouver des bestioles chelou dans l’coin ?On a laissé les enfants jouer et Marc et moi sommes allés faire une balade. On a fini par arriver à la rivière où tout avait changé. Où il m’avait demandée en mariage, et où je lui avais donné mon cœur.
- Tu t’en rappelles…
- Evidemment…- Je t’aime.
- Je t’aime…C’est avec des souvenirs plein la tête que nous sommes rentrés à la location.
- Venez un peu par ici les enfants, j’ai une histoire à vous raconter…
Je voulais leur expliquer que c’est ici, grâce à leur grand-mère, que l’histoire de leur et père et moi avait démarré. Mais ils ont tellement mis du temps à tous s’asseoir…
… Qu’ils ont fini par tous se relever.
- Bon, ben écoutez hein…
Nous sommes finalement rentrés le lendemain parce qu’on avait quelque chose d’important à faire.
Vous captez le truc ? Huhu.
- Bon alors, vous vous bougez ? Faites pas genre vous êtes bloqués dans les bouchons hein.
Organiser un mariage quand on a cinq frères et sœurs, dont la moitié se trimballe deux à trois gosses, c’était pas de tout repos.- Ma chérie, tu es magnifique…
- Mais, tu devais pas me voir comme ça !
- Et toi t’aurais dû arriver plus tard, j’te rappelle…
- … C’est vrai.- En plus tu t’es maquillée et tout… j’pourrais être jaloux de moi-même tellement tu es belle.
- Haha…Je crois que sans le savoir, j’avais rêvé toute ma vie de cet instant magique.
- Ah ben, c’est pas trop tôt ! On vous dérangeait ? C’était mieux à l’intérieur de la maison peut-être ?
- Roooh, ça te va pas au teint de râler dans une si jolie robe.
- De quoi j’me mêle, non mais de vraies limaces ces Na’vis !
- T’en es une aussi…
- De limace ou de Na’vi ?
- A ton avis ma chérie !
- Mouais. N’empêche que j’étais là avant tout le monde, moi.
- T’habites ici !
- C’est pas une raisooooon !Et c’est ainsi que nous avons échangé nos alliances…
Avons prononcé de belles paroles…
Et avons prêté serment devant Eywa, pour le meilleur et pour le pire. Même si je savais très bien que le meilleur était encore devant nous.
J’étais tellement aux anges que je ne remarquais que tardivement à quel point Vhalia était trop choupinette dans sa petite robe qui la changeait beaucoup de son look habituel.
Bon, et ce gâteau alors ? J’avais pas passé la journée à préparer divers plats pour qu’ils ne soient pas engloutis.
Et la belle sœur qui sortait les confettis uuuun poil en retard ! Bon, merci, mais quand même.
Comme Marc a couru dans la maison pour je ne savais quelle raison, j’ai chopé un bout de gâteau pour qu’on puisse faire l’échange traditionnel là, que je savais même pas de quelle tradition ça venait… J’avais surtout l’impression qu’on se brossait les dents, mais passons.
Du coup ça lui a donné faim et il est retourné dehors où y’avait enfin un peu d’animation.
Même les gosses se sont mis à danser avec nous ! Une bonne fin à un bon week-end, en somme.
On aurait pu danser jusqu’au bout de la nuit, les invités partis…
Mais la nuit de noces nous a appelés. Huhuhu…
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