-
Chapitre 24 - les tambours
Sera tentait de s'investir dans sa carrière, en cuisant à présent le poisson au grill. Mais comme il fallait bien commencer quelque part, les bourdes eurent lieu, et ce n’était pas pour la mettre de bonne humeur. Mais on apprenait de ses erreurs, non ?
Pour se changer les idées, elle décida de se remettre à la recherche de l’homme parfait. Encore une fois, tout était assez superficiel, mais elle se sentait mieux en vagabondant dehors, même en pleine nuit.
Un câlin réconfortant…
Un sourire séducteur…
Et en moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, Judie fit sa première arrivée fantomatique dans un arôme de poisson pourri qui envahissait le salon, avec une idée précise en tête.
- Bon, Sera, faut qu’on parle.
- Maman ?!
- Oui, c’est moi.
- Mais… qu’est-ce… comment…
- Woh woh détends-toi le slip, tu veux ! J’ai deux mots à t’dire.
- Ton petit manège de séduction, là, il serait temps qu’il s’arrête ! T’as une vie, tu l’as pas choisie, t’as pas vraiment eu de bol en étant la fille d’une nana prisonnière d’un jeu, mais c’est comme ça. Maintenant, il serait temps d’assumer ton rôle. Celui de te concentrer réellement sur ta carrière, progresser, et trouver l’amour, le vrai ! Enfin, pour ça j’suis pas vraiment un modèle vu ton père et moi, mais ça sert à rien de chercher des bisous de tous les mecs que tu croises. Tu en trouves un qui te plait, tu apprends à le connaître, et tu prends une décision. Mais enchaîner les « bonjour-câlinou-au revoir », ça sert à rien ! Capiche ? Alors sois adulte, et sors-toi les doigts de l’endroit que je ne mentionnerais pas !
- …
- … Ça va, je t’ai pas cassée ?
Sera dévisageait sa mère comme si elle venait de lui faire une tirade en chinois. Même si au final, elle aurait compris le chinois étant donné qu’elle était une entité du jeu et que les règles qui s’appliquaient aux humains n’étaient pas les mêmes que dans le Janimju.
- … Mais t’es vraiment là, ou… ?
Judie regarda sa fille, pas certaine de devoir prendre peur ou non. Comme si Sera ne voulait pas croire aux fantômes. Et pourtant, il ne s’agissait absolument pas de ça. Il fallait se dire que la petite Sera n’avait jamais vraiment été grondée par sa mère ! En choc, qu’elle était ? Certainement. Judie la vit remonter au salon, sans savoir comment réagir après ça.
Le seul but de Judie fut de secouer sa fille.
- Tu crois qu’elle va se reprendre en main, ta Sera ?
- Elle a intérêt.
- Il vaudrait mieux pour elle que ce soit le cas. En tous cas moi, elle ne m’écoute pas.
- Pourquoi ça m’étonne pas…
Réaction à retardement ? Possible. En tous cas le soir suivant, Seraelle revint avec une promotion.
-
Commentaires