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Chapitre 24 - 100 bébés
- Maman, la dame blonde elle va rester vivre à la maison ?
- Faut croire, ouais…
- C’est pas toi qui décide ?
- Pas avec elle. Bon, les filles, écoutez-moi bien…
- Mais j’suis en plein dans mes devoirs, là…
- C’est pas grave, ça attendra.
- Okay…
- La dame qui va rester avec nous, elle s’appelle Aphrodite, et ce n’est pas quelqu’un de gentil. Si vous pouvez éviter de lui adresser la parole ou même de la croiser, faites-le. D’accord ?
- Mais pourquoi ?
- Juste, faites-le.
- Si t’insistes…
Bon… topo pour les filles, c’était fait. Par contre pour ce qui était du quotidien, c’était la galère assurée. Pendant que je faisais la vaisselle…
Madame s’amusait sur l’ordinateur. Ptètre qu’elle se foutait de ma tronche auprès de ses autres potes déessiques réincarnées, qui sait.
Quand je me tuais le dos dans le jardin…
Madame s’empiffrait.
AU MOINS, ma cuisine lui plaisait. Manquait plus qu’elle balance tout par terre.
Et puis évidemment, elle se prélassait dans MON lit.
Ce qui me rassurait un peu, c’était la maturité et l’habitude qu’avaient Hadès et Ariane par rapport aux jumelles. Très tranquilles, ils avaient bien capté que y’avait un souci et que le mieux était de ne pas se frotter à la blondasse.
Du coup, le week-end ils arrivaient à choper les filles avec eux pour s’éloigner de tout endroit où pouvait se trouver Aphrodite. Ça causait, nageait, et mangeait même à la piscine.
Même si Hadès avait un look d’irresponsable (oui, j’aime entretenir les clichés avec mes gosses), j’étais assez rassurée en le sachant avec elles.
Le problème c’est qu’Aphrodite trouvait toujours le moyen de s’incruster de partout…
Je sais pas si elle prenait réellement du bon temps tout en essayent d’écouter la conversation des enfants, mais en tous cas son regard robotique faisait gravement flipper.
Puis bon, je supposais que ne rien foutre de ses journées devait vraiment être crevant…
Parce qu’elle en arrivait à squatter aussi le canapé.
Bon après, je m’en formalisais pas s’il fallait faire du bruit dans la cuisine, hein. N’abusons pas.
Au moins, quand la grognasse était en bas, les enfants étaient en haut. Avec la « protection » de Séléné qui passait dans le coin, qui plus est.
Au final, c’est moi qui me retrouvais à supporter Aphrodite qui prenait un malin plaisir à me reprocher le moindre truc de travers, avec le sourire. Comme ce jus d’orange qui était trop acide, alors que j’y pouvais rien si la bouteille n’était pas à sa convenance.
Alors je me levais l’air de rien, pour aller manger ailleurs. Qu’elle reste avec son acidité pour compagnie !
Des fois, je me disais que je faisais tout aussi bien de cuisiner n’importe comment, voire empoisonner les plats, puisqu’elle bouffait toujours tout les yeux fermés, tant que j’étais à son service.
Mais je me ravisais parce qu’elle était magique. Faites le calcul sur l’impact que ça pouvait avoir sur elle… Du coup je me résignais avec une bonne nuit de sommeil. Auprès des enfants, bien sûr.
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