-
Chapitre 17 - 100 bébés
Pendant que le bébé me prenait légèrement la tête, j’envoyais le frangin et les enfants nager un peu. Non seulement ça ne leur faisait pas de mal mais ils étaient tous regroupés à un endroit et j’avais pas besoin de leur courir après pour réparer des trucs ou les engueuler de bouffer du gâteau.
J’ai fait un saut chez les voisins, voir un peu si j’avais usé de chaque spécimen, mais surprise ! y’en avait des nouveaux. Et un bon paquet.
J’vous avoue, on s’est un peu tous mis à parler en même temps. J’me suis dit autant y aller franco, sauf qu’au beau milieu du schmilblick y’a une soucoupe qu’est venue en pécho un…
Bon, ben on a continué sans lui hein !
- j’vous jure, c’est pas moi qui l’ai enlevé !
- Ah ben on s’doute, t’es juste là…
Donc on était en plein discussion sur l’importance de la présence des lamas à poids jaunes et violets dans le sud du continent qui durait depuis des heures quand le monsieur est retombé de son voyage intergalactique sans qu’on s’en tape le popotin dans les orties.
Vu que le temps passait et que le jour allait bientôt se lever, j’en ai choisi un dans le tas.
Alors on a enchaîné les compliments, les yeux doux, les sourires langoureux, et c’était dans la poche. Les autres nous tournaient toujours autour, j’me demandais même s’ils avaient capté qu’ils avaient pas dormi de la nuit et que leur estomac était mort de faim depuis plusieurs heures. Bizarre qu’ils se soient pas pissés dessus d’ailleurs. Bon, c’était pareil pour nous mais on dira rien, moi j’étais presque magique.
Bref, étape crac-cracage™…
Et je peux vous dire que je n’avais pas perdu la main, malgré mon agacement pour les gosses. J’étais douée, point barre.
Biscotto était cool. Sans parler du fait qu’il était certainement le plus beau gosse de la brochette voisine, il avait la manie de se balader quasi à pwal dans toute la maison, et ce n’était pas pour me déplaire. Le seul bémol était qu’il bouffait le seul gâteau encore entier qui trainait dans le frigo et qu’on gardait pour les anniversaires histoire de pas avoir à en refaire trente-six fois. Oui, on avait des gâteaux qui ne se dégradaient pas avec le temps, ET ALORS ? Merci le bouquin d’Aphrodite-la-moche.
En plus de ça, il s’amusait bien avec les gosses. Presque parfait, qu’il était.
Je pouvais pas trop lui en vouloir quand même, parce que quand c’était pas lui qui volait la bouffe, c’était maman qui s’enfilait les gâteaux… ils allaient me rendre folle.
Quand je passais pas mon temps à écrire, j’étais derrière les fourneaux. Bon par contre, il allait falloir que je m’améliore parce que le poisson, le poisson, et le poisson, ça allait bien un moment.
Et un gâteau au chocolat, un ! Ananké allait entrer au lycée.
Ça a tournoyé…
Et après un tour par la commode et le coiffeur, ma fille avait la même tronche que moi, mais en moins verte. Et en blonde. Mais sinon, franchement, c’est pas mon visage ? Si ? Bon, alors.
De mon côté, j’ai essayé de me mettre à la danse pour accélérer le processus de l’accouchement…
Et par miracle, ça a marché. Entre temps, Mnémosyne sortait de son berceau pour me laisser la place.
Elle s’est directement foutue devant l’échiquier. Qui sait, ptètre qu’elle sera plus intelligente que les autres, celle-là ?
Bref, je disais donc que j’accouchais.
Et en beauté, puisque j’ai pondu deux merdouilles ! Deux garçons : Hypérion pour le petit blanc, et Céos pour le petit vert.
Comme le budget se portait plutôt bien (il était encore pas très haut, mais j’avais déjà pondu assez de livres pour avoir un revenu correct), j’ai décidé de me remettre au jardinage, comme maman y tenait et que j’avais pas grande activité en dehors de la cuisine. Du coup, j’me suis dit que ça sera pas mal d’envisager ouvrir un petit commerce pour les plantes et les livres, si je me lançais en plus dans l’herboristerie avec les bouquins de maman et ce qu’elle m’avait confié de Granite Falls… bref, ça pouvait donner un truc sympa. A voir.
Bientôt, ce fut l’anniversaire (ou plutôt la réussite scolaire) de Pallas ! Ben ouais, comme Séléné (sa jumelle, je rappelle) ne pensait qu’à faire la tronche dès qu’une assiette sale traînait dans la cuisine… ça pouvait pas aller bien vite pour elle.
Bon, le look laissait à désirer mais j’avais décidé de plus m’en préoccuper. S’ils veulent ressembler à des culs, c’est leur problème !
C’est quand j’ai voulu appeler un des jolis voisins que je me suis rendue compte que tous les lits de la chambre des enfants étaient occupés et qu’on n’avait pas la place d’en rajouter. Ils voulaient pas bosser un peu mieux, non mais franchement ?! Du coup j’ai terminé un énième livre, et je suis allée le poster en restant bête sur mon bout de trottoir. De l’autre côté siégeait une maison immense qui n’était pas là la veille. J’avais jamais détaillé le quartier, ou bien ?
Comme je m’ennuyais, j’suis allée jeter un zyeux, voir un peu qui était le voisin occupant cette maison hallucinante. Pas que la mienne faisait tapette à côté, mais presque.
Bon. Premier mauvais point : les portes qui s’ouvraient toutes seules.
Et alors ? Y’a personne qui accueille les gens dans c’te maison ?
Ah ? Quelqu’un ?
- Bonjour ! Les portes se sont ouvertes, je me suis permis…
- Mais il n’y a pas de mal ! Bonjour Astéria !
… WHAT THE ?!
-
Commentaires