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Chapitre 16 - 100 bébés
Après la naissance des jumeaux, et comme les cris étaient multipliés par deux, je me suis dit qu’il valait mieux que je trouve une combine pour les endormir en même temps, une chanson ou un truc…
Mais en fait nan, ils me tapaient juste sur les nerfs.
Puis alors pour arranger un peu le tout, Pontos nous offrait la vue de son merveilleux sens de la mode. Non pas que j’étais une dingue de tout ce qui était fashion, mais… quelle magnifique association de couleurs.
Bref, j’ai pris une bonne nuit de sommeil après ça. Et comme j’avais enfin éjecté les jumeaux, j’suis repassée à l’attaque en appelant un autre des voisins.
Héhéhé. Les jolis sourires ça marche toujours aussi bien.
Donc ça, c’était fait. J’ai commencé à m’occuper du jardin de maman parce qu’elle était bien capable de revenir nous hanter rien que pour râler à propos des mauvaises herbes… puis bon, les fruits et les légumes, ça pouvait nous être utile quand même. Et là, j’ai eu une vision d’horreur : Héméra, sœur aînée réputée pour avoir été un canon de beauté, toute grise et coulante, croisant Artémis, frère à la sexualité douteuse portant un truc… relativement indescriptible. J’en frissonne encore, et je vous mens pas.
J’me suis vite réfugiée à la maison, où Arès fêtait sa réussite scolaire.
Un peu déçu par le manque de muscles, le petit.
Ah, peut-être qu’il rêvait de sa future salle de sport personnelle… m’enfin, il a vite dégagé de la maison, quoi.
Et puis un soir, on a eu droit au retour de maman, en chair et en os en transparence et en lévitation ! Maman qui avait l’air d’excellente humeur, soit dit en passant.
Alors est-ce que c’était parce que les jumeaux braillaient trop ou parce que Jules ne savait pas les calmer… allez savoir.
- Alooors ça avance bien à ce que je vois ?
- Salut m’man ! Plutôt pas mal ouais, du moins je pense…
- Trois gosses, c’est ça ? Et un autre en route ?
- Depuis peu oui !
- Booon ! J’crois qu’on s’est jamais aussi bien entendues que depuis que j’suis morte !
- En même temps tu viens d’arriver, et t’es contente de voir que j’assure, c’pas bien compliqué.
- Non mais hé, gâche pas tout, tu veux.- T’as croisé Jules nan ?
- Ouais. Je l’aime pas, il est cruchon.
- Cruchon… pourquoi pas.Et comme si la présence de maman était un signe, j’ai pu tester ce qu’elle a connu, à savoir les gosses pots de colle, même si Pontos n’était pas vraiment à moi. Ah, quelle belle vie.
Les jumeaux ont fini par sortir de leur berceau… Et de un.
Et de deux. A croire que mes filles étaient vouées à être rondes.
Bon, ronde ou pas, Séléné avait un souci avec la propreté. Elle tirait la tronche tout le temps et lavait les assiettes de la maison à la seconde même où on avait fini de manger ce qu’il y avait dedans. Bizarrement, elle me rappelait quelqu’un.
Comme maman était clamsée et que y’avait plus de risque qu’elle s’écroule pendant mon absence, j’ai décidé d’aller analyser un peu l’arbre d’Aphrodite de nouveau. Je l’ai tellement bichonné qu’il m’a ouvert son toboggan…
Sauf que je m’attendais pas à ce que ce soit si… rose.
Du coup, comme ça me pétait légèrement la rétine et me retournait l’estomac, j’ai juste tenté de pécher un peu, histoire de… mais j’ai juste réussi à choper un vairon, comme on en avait derrière la maison. Surtout qu’il était rose translucide, alors j’ai dit non, je rentre.
Et j’ai bien fait, parce que les contractions n’ont pas tardé.
Pouf, une petite Mnémosyne ! Bon, j’en étais à quatre, et c’était bien joli, mais ça commençait à devenir un poil lassant.
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