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Chapitre 12 - 100 bébés
Un jour, j’étais en train de peindre, pour changer (elle est belle ma vie hein ?). Et ENFIN, j’ai perdu les eaux. J’ai bien cru que cette grossesse s’arrêterait jamais…
Du coup, pouf, j’suis allée faire le p’tit chien dans la nouvelle chambre à bébés… ouais, paraît qu’y’avait un hôpital en ville maintenant, mais franchement, vous m’voyez débarquer là-bas tous les trois jours neufs mois ?
Et cette fois, attention les yeux… des jumeaux ! A croire que la magie du bouquin d’Aphrodite m’avait boudé la moitié d’ma sublime vie. Voici donc Arès et Hypnos !
Comme j’arrivais bientôt à la fin de mon âge d’or (FINALLY !), j’exploitais encore plus les gosses. Allez, qu’ils s’occupent un peu de la baraque, moi j’étais bonne qu’à pondre un dernier bambin.
Et puis je m’occupais déjà du jardin, j’pouvais pas être au four et au moulin. Oh mais dites-moi, y’a pas un joli machin qui passe derrière, là ?
On a papoté un peu, que j’puisse mettre son numéro dans mes petits papiers avant de faire une sieste, parce que j’étais morte.
Quand je suis rentrée, les gosses revenaient de l’école, et Astéria avait une bonne nouvelle. Enfin plutôt, la meilleure note, qui l’a propulsée directement dans la classe suivante. Gâteauuuu !
Et hop, c’est devenu une grande plante verte ! Comme son père ! Ah oui, au moins pour le coup elle avait bien sa peau.
Elle s’est barrée à Magnolia Promenade et est revenue changée, pour danser comme une timbrée avec sa sœur. Sûr que c’était pas le monsieur rose, son père ?
J’ai piqué un somme et j’ai invité Raphaël pour, ben… vous savez bien. Même si lui, pas encore. Huhuhu.
J’ai fait jouer mes attributs avec un gros câlin…
Avant de faire genre petite fille innocente (moui bien sûr, ça marche toujours à mon âge, non mais)… et de l’avoir dans ma poche ! Ah ben oui, ça aidait de se laver les dents avant, hein.
Bon, et après aussi. Parce que récurer la glotte d’un presque inconnu c’est paaaas c’qu’il y a d’mieux. Sauf quand ça vous permet d’choper ses meilleurs combattants (comment ça c’est pas comme ça qu’on fait les bébés ?)
- HAHAAAA alors la grognasse, tu fais moins ta maligne hein, hein ?!
- Tu croyais que j’y arriverais pas.. hé ben dix-neuf gosses ma grande, j’en suis à dix-neuf ! Ça t’en bouche un coincoin, avoue…
- Bon par contre c’est vrai, je les ai sentis passer les dix-neuf…
Que j’ui dise ou pas, à Aphrodite, elle l’aurait bien su de toute façon. C’était pas humain de pondre autant de marmots ! Enfin, si, j’en étais la preuve, mais la fin était dure. Au moins, les derniers me posaient pas plus de soucis que ça. Astéria se mettait même à écrire pour renflouer le budget de la maison.
On avait encore quelques visites surprises des pères… Là par exemple, c’était Dorran-le-rose-plus-très-rose qui tapait causette à ma fille.
- J’te jure, avant j’avais la tignasse toute rose ! Ton père lui était carrément vert, et le père de Phébé était bleu ! Si si c’est vrai… j’sais pas pourquoi elle est mate, j’suis au courant de rien… Mais j’te jure, j’étais rose !
C’était sympa comme ambiance.Les jumeaux ont fini par grandir…
Et on a passé la journée à faire du shopping, parce que bon, relooking oblige et tout ça. Surtout qu’ils ont pas capté pourquoi ils avaient pas les mêmes cheveux en sortant du berceau.
En tous cas, ils passaient leur temps glués tous les deux. Tant qu’on me gluait pas moi, tout allait bien hein. Mais ils étaient choux, quand même.
Phébé a bossé comme une tarée pour se barrer du lycée, et a réussi of course…
Et pendant que je perdais de nouveau les eaux, je me suis dit que j’avais peut-être fait une connerie avec Raphaël, en fait. Parce que Astéria, j’étais certaine qu’elle était magnifique. Et si j’avais une petite fille et que ça cassait tout ? Non parce qu’à moins que vous n’ayez pas percuté, c’était ma dernière grossesse…
Du coup, j’avais limite envie de demander au gosse de rester au chaud, à l’intérieur…
… ET C’EST UN GARÇON !! Allez, on souffle, on se détend, la vie est belle, je venais de pondre un petit Pontos.
Alors voilà, c’était terminé. J’pouvais vous l’annoncer : Astéria la plante verte allait prendre le relai. Il me restait un jour à vivre avant de fêter mon vioqueversaire, j’avais pas envie de le perdre à courir après un petit jeune. Laissez-moi tranquille. J’AVAIS FAIT VINGT MIOCHES !
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