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Chapitre 10 - les fruits
Comme l’autre grognasse était toujours là à mon réveil, j’ai envoyé Potiron pour la flanquer dehors !
J’suis sortie pour me changer les idées et creuser encore et toujours, pour aider maman parce que faut bien avouer qu’elle est pas ultra grande la maison, faudrait en trouver une mieux. Puis j’ai croisé la tarée qui avait bouffé la pomme de maman…
Mais c’est Potiron qui a osé s’en approcher, j’crois que c’est lui de nous trois qui a hérité de sa super positive attitude.
Evidemment ça a pas duré trois ans pour qu’elle montre sa vraie nature…
Du coup le mini fruit a pas hésité à s’foutre de sa tronche pour l’embêter. Des fois, j’ai l’impression qu’il me ressemble…
Sur ma lancée, j’ai essayé de voir si y’avait pas des mecs jeunes dans le coin, mais bon. Des vieux…
Des vieux…
Et encore des vieux. SERIEEEEEEUUUUUUX.
Du coup j’suis rentrée pour étudier. Ah ben ouais, assurer de pouvoir parcourir l’espace pour étaler nos connaissances en tartes, ça allait pas se faire en barbotant avec les doigts dans le pif !
Abricot, lui, avait repris l’écriture de ses livres, ça nous aidait bien.
Potiron avait décidé qu’il serait comme maman, un super chef ! parce qu’il devait bien y avoir au moins l’un de nous pour perpétuer la tradition des tartes et surtout l’héritage des Entartées dans ce domaine, quoi. Du coup, il a commencé à se renseigner sur comment on faisait des pépins la cuisine.
A midi, maman m’a dit qu’il fallait qu’on discute. Ouuuuuh ça sentait pas bon tout ça. (enfin la discussion, pas la bouffe, maman c'était la meilleure)
- mon petit pépin en sucre, tu as dû entendre parler du challenge de mémé ?
- le truc comme quoi j’étais l’héritière, là ?
- c’est ça !- ça va être à toi de faire la prochaine génération de minis fruits, tu vois ?
- c’est creepy de quoi tu m’parles, quand même.
- mais non voyons ! qu’est-ce que tu crois, moi c’est mémé elle-même qui m’a laissé des notes, dans le genre creepy ça se pose là. Elle est morte, et elle a réussi malgré ça à m’parler du fait qu’il fallait que j’fasse des trucs pas caloriques catholiques !- surtout, n’oublie pas de faire passer la devise des Entartées !
- hé ben, ça va être drôle.Mais bon, en y réfléchissant bien… c’était pas si mal ! C’était encore un peu prématuré pour que j’pense à des trucs de grands direct mais au moins j’me sentais un peu plus proche de mémé dont maman arrêtait pas de parler ! ‘Parait que pépé lui a pas fait faire assez de sport, ça l’a tuée…
Enfin, j’ai filé devant mon échiquier pour m’avancer dans ma future carrière de tartelette de l’espace ! j’ai pas trop compris pourquoi il fallait être bon en logique pour faire connaître les tartes aux extra-terrestres, mais soit.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes quand Abricot a recommencé à chialer parce que papa était mort. Bon, okay c’est triste, m’enfin son fantôme squatte, il arrive pas à se le mettre dans la caboche ! Il criait que c’était triste en faisant une tronche de six pieds de long au même moment où papa faisait un bisou à maman. Sans dec, il l’avait pas vu ?
- Bande de mécréants ! Les fantômes, ça n’existe pas !
Et c’est le gars qui racontait des histoires avec des fruits pour héros qui disait ça ?Papa a dû se pointer à côté de lui, il y croyait toujours pas le débile.
Bon, j’en ai quand même profité pour lui raconter mes aventures, notamment la super nouvelle de maman concernant le défi de mémé !
- Hé Clémentine, il paraît que tu vas devoir faire plein de pépins !
- On va dire ça comme ça, le microbe ! Papa, tu lui expliques ?
- Euh…Il s’est défilé avant de rentrer dans son urne. Il aurait pas dû, il aurait pu fêter l’anniversaire de maman !
Ouais, c’était devenu une vieille.
Et après elle, Abricot a décidé qu’il était temps de grandir ! Bon, pas au sens stricte du terme… mais devenir adulte quoi, pour enfin devenir un compteur conteur de fruits reconnu !
- M’man ! Regarde moi ce ventre !
- Mais c’est normal mon choupinou, estime-toi heureux de pas avoir les seins qui tombent !
- Merci m’man…Il a pas attendu que j’le rabroue pour aller tenter d’éliminer les calories des tartes en trop accumulées comme un bourrin au lycée.
Et puis comme si ça suffisait pas, Potiron a voulu fêter son anniversaire aussi ! J’ai l’impression d’être la seule à pas faire de crise, ironiquement.
Bon, pour les calories copiées à son frère, on repassera…
Et après toutes ces effusions de joie, papa a décidé qu’il allait encore bouder un peu d’être mort en pétant tout…
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