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Par Cassiopeia le 6 Août 2015 à 19:37
De temps en temps, Aphrodite tentait des rapprochements auprès de mes filles. Bon, rapprochements du type lavage de cerveau ou j’en sais rien, mais pas comme vous le pensez hein. J’imagine.
Orithye, bien éduquée qu’elle était, essayait toujours de l’ignorer au mieux. Même quand elle se mettait à la suivre à la trace, on s’arrangeait pour qu’elle laisse tomber. Non mais franchement, flippante qu’elle était !
Quand Hadès était trop crevé pour faire trois-cent longueurs histoire de surveiller les filles, c’est moi qui prenais la relève en allant m’occuper du jardin. Au moins, j’étais à proximité.
Pendant que madame continuait de s’empiffrer en pensant que quelqu’un allait s’occuper ensuite de son assiette sale. Maiiiis bien sûr.
Le point positif, c’est qu’elle mangeait au point d’en avoir mal au ventre. Ouais, là, je riais.
Quand elle a voulu taper la discut’, rien que la tête d’Hadès en disait long sur notre envie de tailler le bout d’gras avec elle. Qu’il était bien, ce petit.
- Ecoute ma grande, j’vais t’expliquer un truc…
- Serais-tu de bonne humeur ?
- Du tout ! Alors voilà, comme je te l’ai déjà dit, j’apprécierais que tu arrêtes de stalker mes gosses.
- Mais on vit sous le même toit…
- La faute à qui ? Bref c’est pas la question, juste, laisse-les tranquilles, pour la quinzième fois !
- Ça fait pas quinze fois que tu me le dis.
- Hé ben là je recommence, tu vois ! Du coup… ben fous-leur la paix !
- Roh ça va, ça vaaa, t’énerves pas !
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Bon, elle avait l’air de dire « oui oui » comme ça, mais elle n’est pas restée dans son coin pour autant. A chaque truc qu’elle pétait, elle appelait Hadès à la rescousse parce qu’il était évidemment hors de question qu’elle s’abaisse à la réparation.
Sauf que dès qu’il s’y mettait, elle l’engueulait de plus belle parce qu’il était soit disant trop lent, et qu’il foutait de l’eau partout…
Mais je crois que le must du must, c’était quand elle se mettait à causer à un objet.
D’un coup, elle avait des visions de je sais pas trop quoi…
Et pis elle s’énervait. Schizophrénie aiguë, ou comment quoi t’est-ce ?
Pour décompresser, Hadès passait souvent ses nerfs sur la maison de poupées des filles. Pas top, mais c’était un moyen comme un autre… tant qu’il ne tapait pas sur ses sœurs, hein.
Sœurs qui se « protégeaient » souvent entre elles, comme Ariane vérifiait bien qu’Orithye mangeait à ses côtés plutôt qu’à ceux de la grognasse.
Et puis ce qui devait arriver arriva. Non pas que j’allais accoucher, mais j’avais évidemment dégueulassé la chambre des enfants. Bon, j’allais accoucher aussi, mais c’était un peu moche quoi.
J’ai donc eu un petit Zeus !
Le souci c’est qu’Aphrodite profita de ma pause-pipi pour aller lui retourner le cerveau dès le plus jeune âge. Bon, je savais pas si elle allait faire beaucoup de dégâts avec des grimaces, mais je me méfiais.
Avec un peu de chance, elle allait bientôt découvrir la joie des cris et des couches, et ça allait la chasser de la maison. Enfin, c’était un bien mince espoir quand même. Et puis Hadès a terminé sa scolarité…
Me laissant seule avec la marmaille à surveiller. Au moins il était content, il allait partir de cet enfer…
6 commentaires -
Par Cassiopeia le 8 Septembre 2015 à 12:17
De temps en temps (surtout la nuit) je m’autorisais à souffler un peu, en piquant une tête dans la piscine. Mais je devrais peut-être songer au jacuzzi pour l’option détente, parce que bon. Pas que j’en avais besoin, mais presque.
Surtout que maintenant que j’étais la seule adulte à la maison, sans compter la fausse déesse de mes deux… c’était un poil compliqué de pas mourir d’épuisement à cause de mes activités tout en surveillant les filles du mieux que je le pouvais. Autant vous dire que des fois, j’essayais de rassembler tout le monde au moment qui m’arrangeait le mieux. Après les devoirs, elles allaient à l’école, et moi au dodo.
Et puis finalement, Ariane avait obtenu son A !
Pas de doute, c’est bien la fille de son père. (Komcépié en puissance)
Un p’tit tour par la commode, mais pas pour grand-chose, elle était assez contente de son apparence.
Pour m’aider un peu, elle a redonné du service au chevalet de maman.
Quant à moi, j’ai accueilli un des nouveaux voisins qui passait dans le coin. Pas vilain, le bougre ! Disons plutôt que le style me changeait un peu.
Tout fut rapidement dans la poche, vous vous en doutez.
Et pendant que Zeus popait du berceau, absolument tout mignon qu’il était…
J’atteignais le dernier niveau en jardinage ! Si si j’vous jure, ça m’rendait heureuse. Ça s’voyait pas ?
Le problème dans cette maison, c’est que le « bonheur » ne pouvait pas durer bien longtemps. Et cette fois, c’était la pire de toute. J’ai accouru devant la piscine en entendant les cris de mes jumelles, qui sonnaient plus comme de la détresse que comme de l’amusement. En trois mots : elles se noyaient. Ou en tous cas en donnaient fortement l’impression.
Et qui était là, bien sagement, à regarder le truc sans rien faire ? Bingo. Peut-être même que c’était elle qui avait encouragé le truc avec ses pouvoirs psychiques chelous.
- Bon t’es gentille mais je commence à en avoir ras-la-casquette de tes co.nneries !
- Non mais calme toi !
- Que j’me calme ?! Alors que mes filles sont à trois mètres de toi, en train de se noyer ?! T’ES SERIEUSE ?!
- Beh, faut bien te mettre des bâtons dans les roues, un peu.
- Sans dec ?
- Ta grand-mère n’avait qu’à pas me profaner.
- Tu crois que je paie pas pour elle déjà ?! T’as malédictionné ma famille sur des générations !
- Hee beeeen t’avais qu’à mieux surveiller tes gosses. Voilà, t’as été une mauvaise mère !
- … Elle est sérieuse, ton excuse ?
- Ben quoi ?
- Allez casse-toi.
- Hein ?
- Casseuh-toi !!
Je savais pas vraiment si elle avait capté le message, mais je l’ai entendue rentrer en maugréant bien comme il fallait.
De dehors, on l’entendait crier à l’étage, certainement sur m’sieur lapin qu’avait rien demandé, le pauvre.
M’enfin vu qu’elle avait déjà pété la maison de poupées des filles, il restait plus grand-chose comme jouets sur lesquels passer ses nerfs… Si j’ferme les yeux et que je les rouvre, elle sera partie vous croyez ? Non parce qu’elle va me tuer, je crois.
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