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Par Cassiopeia le 30 Mai 2015 à 15:42
Comme maman m’avait expliqué que ça servait à rien que je cherche du boulot vu tous les bébés que j’devais faire, je continuais d’écrire pour avoir un minimum de revenu, sinon j’étais bonne pour vivre à la rue avec ma future ribambelle de gosses. Je passais donc beaucoup de temps devant l’ordinateur à écrire puis à envoyer mes scripts à mon éditeur. En sous-vêtements, oui oui.
- Bon, faut que j’te parle de mon super bouquin.
- C’est sérieux m’man ou tu veux juste m’emmerder pendant que j’bosse ?
- Non mais tu vas péter un coup oui ! Enfin non, attends que j’quitte la pièce, mais calme toi quoi.
- Bref, et donc c’est quoi ton livre ?
- C’est le bouquin d’Aphrodite-la-grognasse-pas-belle.
- Mais encore ?
- Je l’ai trouvé en pêchant dans sa clairière, tu sais cachée dans son arbre chelou.
- … Et ?
- Ben il fait de la magie.
- Sérieusement ?
- Ouais, j’ai pu trouver un sort pour avoir plus de gosses d’un coup. Bon, ça a fait effet que deux fois mais si t’arrives à mieux gérer le truc que moi…
- Ah cool, c’est pas mal ça !
- Pas si folle, la guêpe ! Enfin bon, du coup j’t’en fais cadeau, autant que t’en fasses bon usage.
- Merci m’man !
- Par contre faut que j’te prévienne, mets-le en sécurité… tu sais pas les blagues que m’ont fait tes frères et sœurs quand ils l’ont trouvé.
- Genre ?
- Ben j’me suis mise à parler aux plantes, par exemple…
- Ah ouais… fun.
- Voilà.Comme c’était le dernier tuyau concret qu’elle pouvait me donner, d’après elle (en plus des plantes qu’elle avait ramenées de Granite Falls et de ses bouquins d’herboristerie), elle a estimé que son travail était terminé et qu’elle pouvait se prélasser en attendant la Dame en Noir.
Et puis j’ai eu la visite d’Arès dans le bureau, qui faisait une tête… de trois pieds de long.
- Un sushi le morpion ?- Pourquoi t’es toute ronde et que t’es toujours presque à poil ?
- Déjà j’suis enceinte, et ensuite c’est parce que je sors pas et que j’me sens plus à l’aise comme ça. Mieux ?
- Hm hm… c’est chelou quand même.Persès a fini sa scolarité, du coup il a soufflé…
… et il a dû lâcher un truc pas net dans le processus, vu la tronche d’Hypnos à l’arrière.
En tous cas, ça allait faire de la place dans la maison qui se vidait petit à petit pour que j’puisse faire des gosses. Bon, sauf que Persès est pas parti immédiatement, il a voulu rester pour l’anniversaire d’Arès d’abord.
Un p’tit coup de crécelle et c’était torché. Encore un qui f’sait la tronche, mais qu’était pas dégueu. C’te famille de beaux gosses !
Et puis un jour, j’ai foutu le dawa dans la maison. La flotte, les cris, tout quoi.
Pour une première expérience, j’pouvais confirmer que c’était pas la joie, ça f’sait trop mal. Mais maman m’avait prévenue, avec tous les mioches que j’devais pondre, autant pas s’encombrer d’aller à l’hôpital à tous les coups. Du coup j’ai fait ça à la maison à l’ancienne, et j’ai eu une petite Ananké !
Et un premier bébé ! J’ai pas perdu de temps, et j’ai appelé un des voisins pour enchaîner sur le deuxième.
Emballé, c’est pesé !
Bon, fallait pas croire, être en cloque c’était pas totalement la joie. Par exemple, j’avais tellement les crocs à longtemps de temps que je décollais même plus du frigo pour manger. J’avais mon plat, et je l’engloutissais. Pis fallait surveiller qui v’nait piquer la bouffe, aussi.
Puis ce fut au tour de maman de venir m’emmerder à propos de ma tenue. Comme quoi je m’exhibais trop, toussa. J’ui ai ri à la tronche avant de la remballer, parce que franchement, avec ses robes, elle pouvait parler.
Et comme mes humeurs n’allaient pas en s’arrangeant, j’en ai eu marre de mes ch’veux qui tombaient d’vant ma tronche. Du coup j’ai tout remonté, et ça allait mieux.
- Bon les cocos, ça y est c’est l’heure !
- Alors, on s’installe…
- Mamaaaaaaan !
- Oh tu vas pas t’mettre à chialer maintenant toi, hein !- Bah c’est triste quand même… t’es en train d’mourir quoi…
- Oui bah j’l’ai pas volé ! J’ai tellement vécu que les premiers frères et sœurs que t’as eu et pas connus sont morts avant moi.
- Sérieux ?!
- Ben ouais ! Alors laisse-moi clamser, veux-tu. Pis c’est pas comme si on n’allait pas s’revoir.- Alors aloooors, Héra Halliwell… ça en fait une vie bien remplie !
- J’suis au courant ouais… vous m’emmenez ou bien ?
- Ils sont rarement si pressés les vioques, d’ordinaire.
- Ouais ben vous irez en toucher deux mots à la grognasse pour comprendre !
- Je note, je note…- Attendez, j’peux pas partir dans cet accoutrement !
- C’est trop tard, là…
- Bon ben si c’est comme ça, moi j’vais pisser.Pendant que j’suis allée pleurer un p’tit coup aux chiottes, la Dadame est allée changer la couche d’Ananké, je l’ai entendue à travers le mur. Y’avait pas plus creepy comme nounou, mais au moins elle m’a été utile.
J’ai l’installé l’urne de maman sur mon bureau pour l’avoir toujours avec moi, et la vie a repris son cours. Je grossissais à vue d’œil, et on a fêté les anniversaires des garçons. D’abord Hypnos…
Et puis Pontos, qui entrait enfin au lycée (il était temps, vu la petitesse du machin, on l’voyait pas derrière ses bougies).
Ah voilà, c’était déjà mieux. Pas du côté d’Hypnos par contre, qui devait réellement avoir un problème nasal. Il s’est refait une beauté avant de se barrer de la maison, d’ailleurs.
Et comme on était bien lancés, Ananké a fini par sortir de son berceau…
… et j’ai eu des contractions, direction la chambre !
Je ne savais si c’était juste un coup d’bol ou si j’avais mieux réussi le sortilège de fertilité que maman, mais j’ai eu des jumeaux ! Un blanc, un vert, un garçon, une fille. Pallas et Séléné !
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Et le récap des enfants d'Héra :
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Par Cassiopeia le 31 Mai 2015 à 10:30
Après la naissance des jumeaux, et comme les cris étaient multipliés par deux, je me suis dit qu’il valait mieux que je trouve une combine pour les endormir en même temps, une chanson ou un truc…
Mais en fait nan, ils me tapaient juste sur les nerfs.
Puis alors pour arranger un peu le tout, Pontos nous offrait la vue de son merveilleux sens de la mode. Non pas que j’étais une dingue de tout ce qui était fashion, mais… quelle magnifique association de couleurs.
Bref, j’ai pris une bonne nuit de sommeil après ça. Et comme j’avais enfin éjecté les jumeaux, j’suis repassée à l’attaque en appelant un autre des voisins.
Héhéhé. Les jolis sourires ça marche toujours aussi bien.
Donc ça, c’était fait. J’ai commencé à m’occuper du jardin de maman parce qu’elle était bien capable de revenir nous hanter rien que pour râler à propos des mauvaises herbes… puis bon, les fruits et les légumes, ça pouvait nous être utile quand même. Et là, j’ai eu une vision d’horreur : Héméra, sœur aînée réputée pour avoir été un canon de beauté, toute grise et coulante, croisant Artémis, frère à la sexualité douteuse portant un truc… relativement indescriptible. J’en frissonne encore, et je vous mens pas.
J’me suis vite réfugiée à la maison, où Arès fêtait sa réussite scolaire.
Un peu déçu par le manque de muscles, le petit.
Ah, peut-être qu’il rêvait de sa future salle de sport personnelle… m’enfin, il a vite dégagé de la maison, quoi.
Et puis un soir, on a eu droit au retour de maman, en chair et en os en transparence et en lévitation ! Maman qui avait l’air d’excellente humeur, soit dit en passant.
Alors est-ce que c’était parce que les jumeaux braillaient trop ou parce que Jules ne savait pas les calmer… allez savoir.
- Alooors ça avance bien à ce que je vois ?
- Salut m’man ! Plutôt pas mal ouais, du moins je pense…
- Trois gosses, c’est ça ? Et un autre en route ?
- Depuis peu oui !
- Booon ! J’crois qu’on s’est jamais aussi bien entendues que depuis que j’suis morte !
- En même temps tu viens d’arriver, et t’es contente de voir que j’assure, c’pas bien compliqué.
- Non mais hé, gâche pas tout, tu veux.- T’as croisé Jules nan ?
- Ouais. Je l’aime pas, il est cruchon.
- Cruchon… pourquoi pas.Et comme si la présence de maman était un signe, j’ai pu tester ce qu’elle a connu, à savoir les gosses pots de colle, même si Pontos n’était pas vraiment à moi. Ah, quelle belle vie.
Les jumeaux ont fini par sortir de leur berceau… Et de un.
Et de deux. A croire que mes filles étaient vouées à être rondes.
Bon, ronde ou pas, Séléné avait un souci avec la propreté. Elle tirait la tronche tout le temps et lavait les assiettes de la maison à la seconde même où on avait fini de manger ce qu’il y avait dedans. Bizarrement, elle me rappelait quelqu’un.
Comme maman était clamsée et que y’avait plus de risque qu’elle s’écroule pendant mon absence, j’ai décidé d’aller analyser un peu l’arbre d’Aphrodite de nouveau. Je l’ai tellement bichonné qu’il m’a ouvert son toboggan…
Sauf que je m’attendais pas à ce que ce soit si… rose.
Du coup, comme ça me pétait légèrement la rétine et me retournait l’estomac, j’ai juste tenté de pécher un peu, histoire de… mais j’ai juste réussi à choper un vairon, comme on en avait derrière la maison. Surtout qu’il était rose translucide, alors j’ai dit non, je rentre.
Et j’ai bien fait, parce que les contractions n’ont pas tardé.
Pouf, une petite Mnémosyne ! Bon, j’en étais à quatre, et c’était bien joli, mais ça commençait à devenir un poil lassant.
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Par Cassiopeia le 16 Juin 2015 à 21:56
Pendant que le bébé me prenait légèrement la tête, j’envoyais le frangin et les enfants nager un peu. Non seulement ça ne leur faisait pas de mal mais ils étaient tous regroupés à un endroit et j’avais pas besoin de leur courir après pour réparer des trucs ou les engueuler de bouffer du gâteau.
J’ai fait un saut chez les voisins, voir un peu si j’avais usé de chaque spécimen, mais surprise ! y’en avait des nouveaux. Et un bon paquet.
J’vous avoue, on s’est un peu tous mis à parler en même temps. J’me suis dit autant y aller franco, sauf qu’au beau milieu du schmilblick y’a une soucoupe qu’est venue en pécho un…
Bon, ben on a continué sans lui hein !
- j’vous jure, c’est pas moi qui l’ai enlevé !
- Ah ben on s’doute, t’es juste là…
Donc on était en plein discussion sur l’importance de la présence des lamas à poids jaunes et violets dans le sud du continent qui durait depuis des heures quand le monsieur est retombé de son voyage intergalactique sans qu’on s’en tape le popotin dans les orties.
Vu que le temps passait et que le jour allait bientôt se lever, j’en ai choisi un dans le tas.
Alors on a enchaîné les compliments, les yeux doux, les sourires langoureux, et c’était dans la poche. Les autres nous tournaient toujours autour, j’me demandais même s’ils avaient capté qu’ils avaient pas dormi de la nuit et que leur estomac était mort de faim depuis plusieurs heures. Bizarre qu’ils se soient pas pissés dessus d’ailleurs. Bon, c’était pareil pour nous mais on dira rien, moi j’étais presque magique.
Bref, étape crac-cracage™…
Et je peux vous dire que je n’avais pas perdu la main, malgré mon agacement pour les gosses. J’étais douée, point barre.
Biscotto était cool. Sans parler du fait qu’il était certainement le plus beau gosse de la brochette voisine, il avait la manie de se balader quasi à pwal dans toute la maison, et ce n’était pas pour me déplaire. Le seul bémol était qu’il bouffait le seul gâteau encore entier qui trainait dans le frigo et qu’on gardait pour les anniversaires histoire de pas avoir à en refaire trente-six fois. Oui, on avait des gâteaux qui ne se dégradaient pas avec le temps, ET ALORS ? Merci le bouquin d’Aphrodite-la-moche.
En plus de ça, il s’amusait bien avec les gosses. Presque parfait, qu’il était.
Je pouvais pas trop lui en vouloir quand même, parce que quand c’était pas lui qui volait la bouffe, c’était maman qui s’enfilait les gâteaux… ils allaient me rendre folle.
Quand je passais pas mon temps à écrire, j’étais derrière les fourneaux. Bon par contre, il allait falloir que je m’améliore parce que le poisson, le poisson, et le poisson, ça allait bien un moment.
Et un gâteau au chocolat, un ! Ananké allait entrer au lycée.
Ça a tournoyé…
Et après un tour par la commode et le coiffeur, ma fille avait la même tronche que moi, mais en moins verte. Et en blonde. Mais sinon, franchement, c’est pas mon visage ? Si ? Bon, alors.
De mon côté, j’ai essayé de me mettre à la danse pour accélérer le processus de l’accouchement…
Et par miracle, ça a marché. Entre temps, Mnémosyne sortait de son berceau pour me laisser la place.
Elle s’est directement foutue devant l’échiquier. Qui sait, ptètre qu’elle sera plus intelligente que les autres, celle-là ?
Bref, je disais donc que j’accouchais.
Et en beauté, puisque j’ai pondu deux merdouilles ! Deux garçons : Hypérion pour le petit blanc, et Céos pour le petit vert.
Comme le budget se portait plutôt bien (il était encore pas très haut, mais j’avais déjà pondu assez de livres pour avoir un revenu correct), j’ai décidé de me remettre au jardinage, comme maman y tenait et que j’avais pas grande activité en dehors de la cuisine. Du coup, j’me suis dit que ça sera pas mal d’envisager ouvrir un petit commerce pour les plantes et les livres, si je me lançais en plus dans l’herboristerie avec les bouquins de maman et ce qu’elle m’avait confié de Granite Falls… bref, ça pouvait donner un truc sympa. A voir.
Bientôt, ce fut l’anniversaire (ou plutôt la réussite scolaire) de Pallas ! Ben ouais, comme Séléné (sa jumelle, je rappelle) ne pensait qu’à faire la tronche dès qu’une assiette sale traînait dans la cuisine… ça pouvait pas aller bien vite pour elle.
Bon, le look laissait à désirer mais j’avais décidé de plus m’en préoccuper. S’ils veulent ressembler à des culs, c’est leur problème !
C’est quand j’ai voulu appeler un des jolis voisins que je me suis rendue compte que tous les lits de la chambre des enfants étaient occupés et qu’on n’avait pas la place d’en rajouter. Ils voulaient pas bosser un peu mieux, non mais franchement ?! Du coup j’ai terminé un énième livre, et je suis allée le poster en restant bête sur mon bout de trottoir. De l’autre côté siégeait une maison immense qui n’était pas là la veille. J’avais jamais détaillé le quartier, ou bien ?
Comme je m’ennuyais, j’suis allée jeter un zyeux, voir un peu qui était le voisin occupant cette maison hallucinante. Pas que la mienne faisait tapette à côté, mais presque.
Bon. Premier mauvais point : les portes qui s’ouvraient toutes seules.
Et alors ? Y’a personne qui accueille les gens dans c’te maison ?
Ah ? Quelqu’un ?
- Bonjour ! Les portes se sont ouvertes, je me suis permis…
- Mais il n’y a pas de mal ! Bonjour Astéria !
… WHAT THE ?!
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Par Cassiopeia le 18 Juin 2015 à 17:18
- J’imagine que tu te demandes comment je te connais ?
- Ben... un peu oui.
- Réfléchis veux-tu…
- J’en sais rien, une cousine ? A part ma mère j’ai jamais connu d’autres branches de la famille, si on en a… ou alors t’es une grande sœur qu’on m’a jamais présentée ?
- … Franchement, tu crois que j’serais de ta famille si j’me pointais dans une maison face à la tienne sans jamais venir te saluer ?
- Ben qu’est-ce que j’en sais, moi…
- Tu connais aucune autre femme ?
- Je sors jamais de chez moi, qu’est-ce vous croyez ! J’connais même pas tous les gosses de ma mère…
- Bon tu me fais de la peine, je t’aide : j’me suis frittée avec ta grand-mère.
- Ma grand-mère… Noooooooooon ! Z’êtes Aphrodite-la-moche ?
- Bravooooo ! Euh, comment ça la moche ?
- Tu m’trouves moche, là ? franchement ? azy crache le morceau, j’ai pas peur !
- Non mais non, justement j’capte pas ! Ma mère a toujours dit que vous étiez une grognasse pas belle…
- Ah ben en même temps quand j’ai maudit ta famille, j’étais pas sous mon meilleur jour…
Ouais, j’imaginais bien le corps décomposé en train de réciter son sortilège à ma grand-mère… c’était pas joli joli.
- Et comment ça s’fait que vous êtes genre trop canon là ?
Sans déc.onner, on aurait dit une poupée barbie la vilaine !
- Franchement Astéria…
- Ben quoi ?
Je savais bien qu’il était question de magie, c’était logique… mais je devais quand même avoir une tête bête étant donné le fou rire dans lequel elle était partie. Elle me prenait pour une grosse bécasse, en fait.
Ceci étant, j’étais quand même bluffée par sa beauté. Okay, c’était pas Aphrodite pour rien… mais après avoir été endoctrinée à coups de « la moche » par maman… ça faisait un choc. Ultra fine, des cheveux longs super soyeux, un visage parfait, et je vous parle même pas de sa poitrine. Bref… Elle m’a invitée à m’asseoir deux trois minutes pour me dire qu’elle voyait bien que les Halliwell assuraient dans sa malédiction, et qu’elle savait pas si ça l’amusait ou l’énervait. Du coup, elle avait débarqué dans le voisinage pour me surveiller un peu…
- Si vous vouliez me stalker y’avait pas besoin de débarquer dans une baraque pareille discrètement hein… D’ailleurs j’dois vous dire que c’est sacrément relou de vot’ part d’avoir foutu des escaliers pour revenir de votre clairière rose !
- Ah oui, ma clairière ! Dis hein, j’suis déjà gentille de pas avoir repris le bouquin que ta mère y a trouvé !
- C’est pas faux.
J’ai prétexté devoir aller veiller sur mes gosses pour partir, parce que c’était franchement trop chelou pour que ma tête ne menace pas de péter un câble. Rassurez-moi, vous avez bien vécu tout ça avec moi, hein ? En tous cas, ça me disait rien qui vaille.
En rentrant, j’ai pu constater que les jumeaux avaient popé de leur berceau, avec un Pontos perplexe quant à lequel était lequel.
Pontos, ce gracieux…
Bref, je me suis accordée une bonne nuit de sommeil avant de me rendre compte que c’était le week-end. Alors j’ai sommé tous les gosses de se plonger à fond dans leurs devoirs parce que j’avais besoin de place, vraiment.
Ils étaient plutôt coopératifs pour le coup, parce qu’ils m’ont pas emmerdée du tout. Ils se sont chamaillés dans la piscine…
Puis ont décidé de danser. J’avais plus à changer les couches, c’était déjà ça de pris, tant pis pour le bruit de la hifi.
Et puis y’avait Biscotto qui passait pour voir les jumeaux…
Ils s’entendaient bien, d’ailleurs. Au moins il s’occupait de la marmaille pendant que j’écrivais.
Et comme c’était un grand sportif, il avait beaucoup à partager avec Céos qui avait décidé d’entretenir son corps comme il fallait très tôt.
Il kiffouillait Hypérion aussi, fallait pas croire. C’était mignon quand même.
Alors que je postais un énième livre pour l’envoyer à mon éditeur, devinez qui m’a rendu une petite visite ?
- Tu pourrais pas mettre une tenue un peu plus appropriée, nan ?
- Hé ho t’es gentille mais tu débarques pas pour me faire la morale ! Grâce à ta malédiction, je passe mon temps à la maison sauf pour aller pécho du mâle, alors j’me fringue comme ça m’chante !
- T’as décidé d’me tutoyer maintenant ?
- Ouais. J’vois pas pourquoi j’devrais faire la courbette devant toi, t’as déjà assez niqué la famille comme ça.
- Bon sinon, y’a une raison à ta présence ?
- Oui ! Bon déjà, va falloir que j’te fasse faire du shopping, la robe que j’ai vu l’autre fois, c’était pas possible. Faut pas prendre exemple sur ta mère, le style large-sorcière c’est un massacre.
- …
- Comme je vois que ça te fait plaisir, j’enchaine.
- J’me suis dit qu’il était temps d’intervenir un peu dans cette malédiction, parce que tu t’en sors trop bien.
- Kestuveudire ?
- Ben te mettre des bâtons dans les roues, un peu.
- Parce que je galère pas assez ?
- Non. Au début, j’ai pensé à vous envoyer toi et tes gosses dans un futur post-apocalyptique à cause d’une invasion de lamas roses à paillettes ayant intoxiqué la planète… genre y’aurait que vous, ça aurait fait de la peine à tes gosses, mais comme je me suis rendue compte que tu t’en foutais un peu de tes rejetons, il fallait que j’trouve mieux.
- …
- Eloquente, dis-donc. Bref, du coup, j’ai décidé de commencer par un petit rasage™ de terrain !
- Pardon ?
- Ouais. J’me suis dit que ça serait pas mal que tu te donnes la peine de construire toi-même ta maison ! Contente ?
DAFLOUF ?!
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Par Cassiopeia le 20 Juin 2015 à 22:28
- Attends attends, tu veux dire que tu veux nous prendre tout ce qu’il y a sur notre terrain pour qu’on recommence à zéro ? Tu crois que j’ai pas déjà trop de gosses à gérer, pour construire une maison ?
- Pas tout, je te laisserais l’argent récupéré de la vente des anciens meubles, que tu puisses en racheter… tes plantes sont à toi également.
- Ah ben heureusement ! A moins que tu veuilles te farcir le fantôme de maman en rogne parce que tu lui as niqué son jardin !
- Pense à ça comme si c’était un test… pour me prouver que t’es super forte ! Tu vois ?
- J’sais pas.
- Bon t’façon t’as pas le choix, j’suis déjà gentille d’essayer de te faire voir ça un peu mieux.
- J’devrais te remercier, aussi ?
- Tu fais bien comme tu le sens. Allez quoi, c’est comme si c’était les maçons du keurkeur mais à toi toute seule. C’est fun !
- Mais bien sûr…
Bon, pour la conversation qui a suivi, je vous épargne les détails de mon langage. En tous cas, ça a choqué la pauvre grande-petite Aphrodite la déesse moche pas moche.
Ben croyez-le ou non, mais elle est canon même quand elle boude, la vilaine.
Et puis la seconde d’après, j’ai pas compris… elle s’est remise à sourire.
- Un problème ?
- Regarde autour de toi.
- … WHAAAAAAT ! mais t’as vraiment fait ça ? comme ça ?
- Ben, pour qui m’prends-tu ! Je suis magique je te rappelle…
- Dis frangine, tu m’expliques pourquoi la maison a disparu ?
- C’est simple, y’a qu’à d’mander à celle-là !
- Attention à ce que tu dis…
- Ouais donc la blondasse derrière toi, c’est une sorcière !
- … PARDON ?!
- Non mais tu m’traites pas d’sorcière tu veux ! Cette espèce de sous-catégorie de magiciennes ratées !
- Tu t’énerves toute seule ma grande.
- M’man, c’est qui la blonde qui fait le singe ? C’est laid.
- C’est la personne qui a maudit notre famille vois-tu, la déesse moche-pas-gentille-gentille-pas-moche.
- Notre famille est maudite ?
- … Bande de bras cassés.
Bref, la première étape fut de me renseigner pour savoir où et comment acheter tout ce dont j’avais besoin pour reconstruire une maison de A à Z…
Au début, j’ai pensé à faire bosser toute la famille, histoire que ça aille plus vite… et puis vu comment je traitais déjà mes gosses à la base, j’me suis dit que si je les exploitais en plus pour ça… j’allais avoir des problèmes. Alors j’ai gardé Pontos avec moi (qui je le rappelle, n’est que mon petite frère…) et j’ai envoyé le reste chez leurs tantes et leurs oncles pour le temps des travaux.
Je ne sais plus exactement combien de jours on a mis à faire livrer la base et faire tenir le tout debout, mais je pouvais déjà vous dire que le frangin était d’une grande aide et que j’ai décidé de faire jouer le bouquin de maman. Enfin d’Aphrodite. Du coup, forcément… ça commençait à avoir de la gueule.
Quand on a reçu les portes et les fenêtres, d’un coup ça allait un peu mieux. D’ailleurs y’avait toujours le même type qui péchait derrière, c’était pas creepy du tout.
Et puis petit à petit, les meubles commandés sont arrivés. On a plusieurs fois fait un saut en ville pour les choisir, d’ailleurs Aphrodite a respecté son dégoût pour ma robe en m’en offrant une nouvelle. Bref, on a installé tout ce bordel au fil des jours, en usant tout le budget familial. Au moins, on avait la base ; les meubles indispensables, la plomberie de base… on s’est dit que la déco et les trucs manquants pouvaient attendre que mes livres renflouent un peu tout ça. Du coup, j’ai rappelé les enfants, et on était partis. (et oui, je bossais toujours en sous-vêtements, foutez-moi la paix).
Rien à voir avec avant ! On avait opté pour des couleurs, un peu plus de modernité, en tous cas moi j’en étais ravie, même si y’avait encore du boulot. En voyant le résultat, je peux vous dire que la blondasse n’était pas happy happy. C’est qu’on assure, chez les Halliwell !
Bon par contre, je sais pas ce qu’elle a cherché à faire sur l’ordi, ptètre qu’elle essayait de trouver de nouvelles idées pour nous emmerder, allez savoir.
- Et donc… c’est tout ?
- Comment ça c’est tout ?
- Ben, pas de rideau, pas de piscine, pas de jardin, pas de déco… ?
- C’est loin d’être fini, m’enfin quand tu touches le fond du budget…
- Ah d’accord…
- Aphrodite a décidé de faire iech, elle le fait pas à moitié tu sais.
Bon, on a repris notre vie hein, on sait avancer. Les enfants ont râlé un peu mais comme y’avait la télé… ça allait mieux. Par contre, quand maman a débarqué…
Oui oui, je m’suis faite engueuler parce qu’Aphrodite m’avait fait reconstruire une maison.
Tout pour m’prendre la tête, dans c’te famille !
Le point positif, c’est que Pontos avait tellement traîné en cours qu’il en était arrivé à DEVOIR fêter son anniversaire. Au moins, il allait dégager.
Et hop, les bougies de soufflées, merci d’avoir aidé, et à la r’voyure !
Dans toute cette affaire, je pouvais me consoler en me disant que, franchement, on avait fait les choses bien.
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