Après s’être renseignés comme il faut et avoir calculé notre budget, on a enfin fait construire une piscine et avons aménagé le jardin comme nous le pouvions, dans la limite de la caisse évidemment.

 

 

En tous cas ça faisait super plaisir aux enfants…

 

 

Qui prenaient un malin plaisir à éclabousser Tristan. En tous cas avec la canicule, ça faisait du bien.

 

 

D’ailleurs si vous voulez un petit aperçu de ce qu’on a pu faire jusque-là : on avait déjà le côté mariage, on a pu ajouter la piscine, le jacuzzi, et déplacer le truc pour les gosses histoire qu’ils soient plus faciles à surveiller. Il nous reste encore beaucoup à faire, comme le cimetière, mais c’est déjà pas mal. Même le jardin devant la maison a été un peu rafraîchi.

 

 

Bref, tout le monde appréciait bien. Même Pêche qui, soit dit en passant, était raide dingue de son fils. C’était mignon.

 

 

Pour ma part, j’avais pris la décision d’étudier l’herboristerie la semaine, et d’ouvrir la boutique les week-ends. C’était bien le premier truc qui arrivait à me passionner complètement en dehors de la pâtisserie. La cuisine pour ce qui était des repas (vous comprenez hein), c’était moins mon truc. Par contre, tenter de nouvelles recettes et des mélanges sympa en pâtisserie, j’adorais ça. Alors si je pouvais apporter de nouveaux fruits dans le schmilblick, voire m’en servir pour des remèdes maisons, c’était top !

 

 

Et puis arriva l’anniversaire de mon blondinet de mari.

 

 

C’est qu’il était légèrement plus vieux que moi, le bougre ! La famille était trop mignonne, foutue ensemble. Bon, manquait Pêche, mais tant qu’elle loupait pas l’anniversaire de son mari à elle, c’était pas très grave.

 

 

Framboise et Cassis s’entendaient très bien. Même si ma choupinette était plutôt du genre à élaborer de super plans alors que monsieur était relativement calme et observateur. Il faisait son beau gosse quoi.

 

 

Même s’ils étaient tous les deux supers heureux de la future arrivée du bébé. Pour ma part, j’avais l’impression que la grossesse était interminable. Lorsque je portais Framboise, j’étais malade comme un chien, alors que pour celle-ci j’en voyais juste pas le bout. Du coup, j’essayais de m’améliorer en herboristerie. Fallait déjà que j’arrive à identifier c’que j’avais ramené de Granite Falls, mais c’était pas évident.

 

 

Et quand j’essayais de faire à manger, je me loupais assez fortement dirons-nous. Complètement détraquée que j’étais !

 

 

Pour d’autres, y’avait pas de souci à l’horizon. Framboise faisait toujours sagement ses devoirs, la plupart du temps dans la chambre de Pêche, vous comprendrez bien pourquoi.

 

 

Et elle était super contente du nouvel aménagement de l’air de jeu, parce que c’était selon elle bien plus joli. Bon, j’étais assez d’accord.

 

 

Un jour, j’ai décidé d’aller  me baigner pour voir si ça pouvait déclencher l’accouchement, parce qu’en toute honnêteté, j’en pouvais plus. Je devais déjà bien avoir une semaine de retard, et j’étais inconfortable au possible.

 

 

Alors en dehors du fait que j’essayais tant bien que mal de faire de l’exercice sans trop pousser mémé dans les orties non plus, ça faisait du bien de barboter un peu. Même si j’avais un peu peur de couler avec mon poids, ahem.

 

 

Et finalement, miracle !

 

 

J’ai eu une seconde fille que j’ai appelé Myrtille !

 

 

Comme j’avais été un peu préoccupée par toute cette merdasse là, j’avais zappé qu’il était temps pour moi aussi de vieillir un coup. C’est donc arrivé pouf, comme ça.

 

 

M’enfin y’a quand même un truc qui s’est déréglé dans le continuum espace-temps, parce que le fantôme de maman s’est mis à jouer au machin virtuel, et de jour !

 

 

Et y’avait des jolies filles qui venaient pêcher à côté de la maison. Pour le coup, c’était bien la première fois que je croisais une inconnue avec un si beau visage, d’où mon questionnement sur tout le flouf de cette histoire.

 

 

Bref, pour penser à autre chose je me suis dit qu’un petit tour dans le jacuzzi pour l’inaugurer pouvait être pas trop mal. Ambroise y est allé en premier…

 

 

Sauf que le temps que j’arrive, il se barrait. OH ?!

 

 

Il a mis trente-six plombes à revenir, mais au moment où il s’est décidé, j’ai voulu aller nous chercher un rafraîchissement. Ouais, on n’était pas super synchros, là.

 

 

Alors il a râlé, donc je suis revenue.

 

 

Comme les gosses étaient à l’école, j’allais lui proposer un petit truc coquin, mais…

 

 

Ouais, il est parti de nouveau. ‘TIENNENT PAS EN PLACE CES MECS !

 

 

Je l’ai retrouvé à l’étage où il attendait son tour pour faire mumuse dans la boite à couleurs. Alors subtilement, je lui ai fait comprendre que j’avais besoin de lui dans le jacuzzi. Les enfants étaient malheureusement rentrés, vu le temps qu’on a passé à entrer et sortir de l’eau, mais entre Cassis qui jouait, et Framboise qui avait certainement le nez dans les devoirs…

 

 

… J’ai fini par ramener mon cher et tendre là où il devait être.

 

 

Après un p’tit coup de surprise pour lui…

 

 

… Et pour moi…

 

 

On a fini par être assez contents de nous.

 

 

Et quand monsieur aura fini de se la péter, on remettra très certainement ça.

 

 

 

Framboise était trop mignonne. Elle était curieuse de tout et zappait souvent pour essayer d’en apprendre sur n’importe quel sujet, même si elle comprenait rien. Ma fille m’apportait une nouvelle fraîcheur dans la maison. Et je dis pas ça juste parce qu’il fait chaud.

 

 

Quand elle faisait pas ça, c’était ses devoirs, et une fois le tout terminé, elle s’accordait un peu de temps dehors, parce que c’était quand même important. Bon, sauf qu’elle avait la trouille de se casser la tronche, mais ça…

 

 

Elle avait bien repéré la fusée de mamie Clémentine, qui n’avait jamais redécollé depuis sa mort. Peut-être une future vocation…

 

 

En parlant de vocation, Pêche n’était plus trop dans le délire de la génétique. Apparemment, son truc c’était le bidouillage, l’invention de machines, la robotique et tout ça quoi. Du coup, elle est arrivée un matin avec un bouquin à la main.

- Tiens, j’ai ça pour toi !

- Kécecé ?

- L’apprentissage de l’herboristerie, un truc pour les plantes et comme je sais que c’est ton truc et pas le mien, ben voilà.

- Mais t’as pas besoin de bosser ça pour le boulot ?

- Nan, j’peux choisir la branche que je préfère. Mais comme ils ont quand même donné les guides à tous les employés… cadeau.

- Cool !

- Par contre, ça requière de la végétation particulière apparemment, le genre que tu trouves pas ailleurs que Granite Falls, donc si t’es motivée par quelques séjours là-bas…

- Oh ben ouais, on pourrait y aller ensemble certains week-ends !

- A fond !

 

 

Pour continuer sur la lancée végétation, j’devais m’occuper du jardin, moi. Bon, c’était pas mal comme nouvelle. J’avais déjà ramené deux-trois trucs de la montagne, mais comme je captais pas ce que c’était, ça allait sûrement m’aider.

 

Et comme une nouvelle n’arrivait jamais seule, devinez quoi ?

 

 

Je me suis empressée d’aller le dire à Ambroise, qui jouait…à pwal. Non mais de toute façon, même quand c’était pas la canicule il traînait en calbut, lui.

 

 

Il était tellement content qu’il ne faisait plus qu’un avec sa guitare, dites-donc.

 

 

Et quand il a pris la peine de la reposer, il s’est mis à rêver du bébé, à se demander si ça allait être un garçon ou une fille. Moi j’m’en fichais un peu, ça allait être magique, épicétout.

 

 

Quand Ambroise était au boulot, c’était les fantômes qui venaient m’emmerder jusque devant mon lit pour faire joujou sur leur téléphone. Non mais franchement ! Je les préférerais presque à dégommer la poubelle, parce que y’avait même plus moyen de pioncer tranquille.

 

 

J’étais tellement crevée que quand ils se mettaient à jouer avec le mobilier, j’avais la touille de ma vie alors que j’connaissais bien le tour de magie. Et une lampe qui flotte, une !

 

 

Lorsqu’il n’était pas occupé à m’emmerder, papa faisait la connaissance de sa petite-fille.

- Et t’as pas peur de moi ?

- Ben non ! T’es mon grand-père nan ?

- Ben… oui.

 

 

- ben voilà ! Pis en plus, tatie Pêche elle s’est faite enlever par des aliens, alors un fantôme c’est rien !

Ça l’a laissé sans voix.

 

 

En parlant de Pêche, on savait pas trop ce que ça lui avait fait, son séjour sur l’autre planète. Pas vraiment de conséquences visibles, elle sortait des co.nneries de temps en temps, mais on pensait que c’était surtout dû à son caractère et à la fatigue. Et puis à l’âge, aussi. Dans tous les cas, ça renforçait l’envie de Framboise de creuser du côté spatial.

 

Et puis un matin, on a entendu péter dans la chambre à bébé. Bon, péter comme PAF, hein.

 

 

Ouaip, c’était Cassis qui nous avait rejoints. Et il était beau gosse le bougre ! La classitude de son père, les yeux de sa mère, bref un vrai p’tit bonhomme qui dépassait un peu tous les mecs Entartés. Bon, sauf mon mari bien sûr.

 

Il est arrivé à moitié touché par l’erreur de la transformation.

 

 

Et donc sans les bottes jaunes et le pantalon de vieux, ça donnait ça. Ce BG.